ÉCHOS DES BéNITIERS

 

Allez l’OL ! Allez la Vierge Marie !

Depuis trois ans que M. le maire Grégory Doucet ne participe plus au Vœu des Échevins, ce sont des personnalités civiles qui sont chargées de représenter le peuple lyonnais.

Cette année, c’est Jean-Michel Aulas, ex-patron de l’Olympique Lyonnais, qui était présent à la cérémonie.

Il faudra surveiller si les actions de l’OL remontent en bourse, si les transferts se concluent, et si le club peut enfin retourner sur la scène européenne.

Protester avec les protestants

La Miviludes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires) a reçu une vingtaine de signalements à propos de l’église évangélique ACER (Assemblée Chrétienne pour l'Évangélisation). Implantée partout en France et revendiquant plus de 2 000 membres, elle est installée à Montreuil où se déroulent de grandes messes autour d’un personnage appelé « l’apôtre ».

Une ancienne fidèle a écrit à RMC pour dénoncer des abus au sein de cette église qui l’a ruinée :

« En quatre ans, j'ai donné 9 000 €. Ils mettent tellement la pression, ils vous appellent, ils vous harcèlent. Parfois, ils viennent en bas de chez vous. Mais ce n'est jamais suffisant, donc on donne toujours plus. »

Une pratique courante : « Ils sont axés sur les chiffres et fonctionnent véritablement comme une entreprise. » Celle-ci a même vidé des livrets A appartenant à des enfants. Des familles s’endettent au nom d’on ne sait quelle guérison. Il est question aussi d’une agression physique (enquête en cours).

Trois autres anciens membres, expliquent : « On nous réprimandait lorsqu’on n'atteignait pas les objectifs. » Depuis, l’un d’eux a tout perdu.

Excès de zèle.

En 1905, Max Weber publiait : « L’Éthique protestante et l’esprit du capitalisme ».

Weber y analysait les relations entre les dispositions religieuses et les attitudes économiques.

L’éthique protestante, basée sur la valorisation du profit, opposée au luxe, aurait permis l’émergence du capitalisme et selon Weber, la Réforme protestante est à l’origine de l’éthique du capitalisme.

Cette théorie, largement reconnue, aurait-elle un rapport avec l’écho qui précède ?

Procès canonique pour Marko Rupnik

Rupnik est ce prêtre jésuite célèbre, mosaïste de renommée internationale, qui a orné les murs des plus grands édifices catholiques dans le monde. Il a été un proche du pape Jean-Paul II dont il a décoré la chapelle privée, puis de ses successeurs. Une sommité. Le pauvre homme est tombé en disgrâce à partir de 2020, convaincu d’agressions sexuelles sur de nombreuses femmes.

Après le témoignage de sœur Samuelle, après la découverte de 15 nouvelles victimes, après 30 ans d’abus et à l’issue d’une procédure interminable, il s’est retrouvé radié de l’ordre des jésuites et relégué dans un placard de la Slovénie, son pays natal, avec restriction de ministère à son encontre.

Décision-phare du récent synode sur la synodalité qui a réuni 464 participants à Rome jusqu’en octobre pendant trois semaines : à l’issue d’une 3ème enquête sur les agissements de Rupnik, le pape a levé le délai de prescription concernant des faits de violences sexuelles présumées à l’encontre de Rupnik

Il a « demandé au Dicastère pour la doctrine de la foi de réexaminer le cas et a décidé de lever le délai de prescription pour permettre le déroulement d’un processus. »

Autrement dit : le délai de prescription est levé, et il y aura un procès canonique !

C’est un premier pas, il n’en reste plus que quelques dizaines de milliers à accomplir.

 

Encore une question

Chercherait-on, par cet exemple, court-circuiter la justice civile qui peut en effet se mettre en marche contre les criminels dans n’importe quel pays du monde ?

 

Un « écho » adressé par Dominique Sénac, notre camarade villeurbannais, désormais résident dans l’Aude

 

Cy n'entrez pas, hypocrites, bigotz, Vieux matagotz, marmiteux borsouflés, Torcoulx, badaux, plus que n'estoient les Gots, Ny Ostrogotz, precurseurs des magotz : Haires, cagotz, cafars empantouflés, Gueux mitouflés, frapparts escorniflés, Befflés, enflés, fagoteurs de tabus ; Tirez ailleurs pour vendre vos abus.    François Rabelais : La vie très horrificque du grand Gargantua, Chapitre 54, Inscription sur la grande porte de Thélème.

 

 

 

 

 

 

Vanitas vanitatum et omnia vanitas (Livre de l’Ecclésiaste)

« Accueilli en rock-star », s’extasiaient les magazines Challenges.fr et Le Point.

Ce n’était pourtant pas pour donner un concert de heavy metal, ni pour assister à un match de foot France-Argentine, que Jorge Mario Bergoglio, alias le pape François, 86 ans, s’était rendu à Marseille, le 22 septembre. Il avait tenu à préciser qu’il « venait à Marseille mais pas en France ». François n’est pas doué en géographie.

Le discours du pape avait conclu en matinée, les « Rencontres méditerranéennes », qui avaient réuni pendant une semaine, 70 évêques et 70 jeunes, venus des « 5 rives de la Méditerranée ». Insistant sur l’indifférence et la responsabilité de l’Europe, il aurait déclaré : « Deux mots ont résonné, alimentant la peur des gens : invasion et urgence.

Mais ceux qui risquent leur vie en mer n’envahissent pas, ils cherchent l’hospitalité » Pas mal pour un pape ! Cela avait-il vraiment fait grincer les dents du ministre de l’Intérieur, Darmanin ? Le dentiste de l’intéressé n’en dit rien : secret médical. Mais que la punaise de sacristie se rassure, ensuite, François avait bien vite repris, les vieilles rengaines rances de la maison ratichon. Une brève entrevue « en privé » avec Macron avait suivi. Histoire de jouer les affranchis, Sud-Ouest révélait d’ailleurs que Macron tutoie le pape et que « Les deux hommes s’apprécient. Le chef de l’État est un ancien élève des Jésuites, compagnie dont est issu le pape. » Mais rien de consistant sur ce qu’ils se sont dit. En début d’après-midi, le pape avait déambulé en papamobile sur le Prado avant de rejoindre le Stade Vélodrome. Bref : pas de messie au Palais du Pharo, point de Messi sur la pelouse, mais, après ce périple de Fangio, une messe géante, célébrée par le papounet en personne.

Un « dispositif hors norme » avait été mis en place pour assurer la sécurité : 5000 policiers et gendarmes et 1500 vigiles mobilisés. Vous me direz, ça aurait fait désordre de confier cela aux Hells Angel ; les Rolling Stones ne s’en sont toujours pas remis… Le Vatican aurait tiqué. Le cardinal-archevêque de Marseille, Aveline, en vrai sous pape de Sûreté a veillé au grain. La tonalité générale des gazettes bien-pensantes était à l’euphorie.

Comparés à la maigre affluence habituelle dans les églises paroissiales à l’heure de la messe, 57 000 « fidèles » dont 700 prêtres (selon les organisateurs), sur les gradins du Stade Vélodrome, ça vous remonte le moral des calotins.

Et avec ça, du beau linge dans les tribunes : Payan, maire de Marseille, le président Macron (et Madame), se souciant autant de la laïcité institutionnelle que de l’avis de millions de Français refusant de prendre deux ans fermes avec la retraite à 64 ans, Christine Lagarde, directrice de la Banque centrale européenne (BCE), ex-patronne du FMI, et quelques autres.

Il y avait de quoi faire rêver le curé de campagne, de quoi émouvoir sa bonne, de quoi faire jubiler l’épiscopat et le cul-béni de base. Absolument orgasmique pour les grenouilles de bénitiers ! D’aucuns voyaient déjà luire au bout de la jetée du Vieux Port, l’auréole de la fille aînée de l’Église rétablie dans son droit ancien…

Et voilà que bravant l’excommunication, le pisse-vinaigre de Challenges a osé cette remarque dissonante : « Ce voyage, le premier d'un souverain pontife à Marseille en près de 500 ans, semble avoir suscité un engouement moins fort qu'attendu, notamment sur le parcours en papamobile en route pour la messe, où la foule semblait nettement moindre que les 100.000 personnes attendues, même si aucun chiffre officiel ne sera disponible. » Et puis, les fournisseurs, infâmes mécréants, ont présenté l’ardoise : 2,5 millions d’euros dont 1,3 million pour la messe ! Le diocèse n’ayant pas les sous, a dû faire appel aux dons pour trouver les 500 000 euros manquants. L’addition des JMJ de Lisbonne s’élevait à 160 millions d’euros, intégralement couverts, s’il vous plait, par l‘État et la commune de Lisbonne. Au Portugal, il n’y a pas séparation des Eglises et de l’État. Mais à Marseille (France), il y a la loi de 1905, et ce n’est pas du tout le même pastis ! Même si Macron [ne] le veut pas, elle est là... Prêchant pro domo, le pape avait dit aux paroissiens : « N'oubliez pas de prier pour moi, c'est un travail pas facile » Un mois plus tard, c’est à nouveau la routine : le 24 octobre, le pape a encore dû virer un évêque polonais pour cause de scandale provoqué par l’orgie organisée par un prêtre de son diocèse... C’est un dur métier, rock-star au Vatican !