2023 08 ECHOS DES BENITIERS 195
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- Écrit par BRUYERE
ÉCHOS DES BéNITIERS
Aux couleurs de l’arc-en-ciel
La conférence des Évêques de France vient d’organiser sa 12ème Nuit des églises, au cours de laquelle les maisons de Dieu ouvrent largement leurs portes, avec chants, concerts, pique-niques et toutes les bondieuseries les plus conviviales.
Et c’est ouvert à tous ? Pas tout à fait. Les évêques ayant demandé au styliste Jean-Charles de Castelbajac de dessiner l’affiche de l’événement, on s’aperçut que, sur fond bleu, se déployait un sulfureux arc-en-ciel.
Annonce de la Nouvelle alliance ? du beau temps revenu ? Non ! Vade retro gays et lesbiennes ! L’affiche devait être publiée le 17 mai, qui se trouve être la date de la Journée internationale contre l’homophobie. Elle ne l’a été qu’une semaine plus tard.
LGBT, vous n’êtes pas les bienvenus dans l’Arche d’alliance !
Arc-en-ciel bis
Un autre qui n’est pas le bienvenu, c’est Bilal Hassani, chanteur gay assumé et militant. Il devait donner un concert le 5 avril dans une église désacralisée à Metz. Le concert n’a pas eu lieu, pour la sécurité du public, trois associations (Civitas, Aurora et Lorraine catholique) ayant mené une campagne riche en insultes, menaces et provocations. Le parquet a ouvert une enquête contre X.
Prêtre ou gourou
En l’église Notre-Dame-de-Lourdes (Paris XXème arrdt) professe un étrange prêtre nommé Patrick, résidant à Meaux, qui rassemble une communauté d’un millier de personnes par WhatsApp. Il faut dire qu’il est capable de guérir toute partie d’un corps malade au moyen d’un huile d’olive « exorcisée », ce qui encore mieux qu’une huile seulement bénite. Cette huile permet d’anéantir les démons, et elle est très efficace puisque c’est de l’intérieur qu’elle agit. Elle est très efficace sur les utérus.
Le prêtre affirme avoir été en communication étroite avec le Malin. Il possède même cinq heures d’enregistrements téléphoniques ! Pour cinq messes, il ne vous en coûtera que 35 euros. « Cela semble bien être un gourou escroc », s’aventure à dire Christine Pedotti, qui est elle-même une folle de la messe, mais à un degré moindre. Les faits ont été révélés en juin par Charlie-Hebdo. On ignore si le prêtre exerce toujours.
Pour ceux qui seraient intéressés
Attention aux faussaires ! Le procédé ne fonctionne qu’avec une huile d’olive bénite, pas avec l’huile « exorcisée ». |
Seigneur, exauce ma prière.
Que mon cri soit entendu.
Seigneur Dieu tout-puissant,
devant lequel les hôtes des anges se tiennent dans la crainte,
et pour lequel nous reconnaissons le service céleste;
pouvez-vous s'il vous plaît considérer favorablement ma requête
et bénir † et sanctifier † cette créature, l'huile, qui,
par votre puissance a été pressée à partir du jus d'olives.
Vous l'avez ordonné pour l'onction des malades,
de sorte que, quand ils seront guéris,
ils pourrons vous rendre grâce, Dieu tout puissant.
Nous prions pour que ceux qui vont utiliser cette huile,
image et racheté par le précieux sang de ton Fils,
afin qu'il ne puisse jamais souffrir à nouveau de la piqûre de l'antique serpent;
par le Christ notre Seigneur. Amen.
C’est beau l’Amérique
C’est beau, malgré 1400 cas recensés de possession par le démon dans ce grand pays moderne.
La Conférence des évêques américains édite pour les fidèles un nouveau livret intitulé Prières contre les puissances des ténèbres. Cet ouvrage rassemble une série de prières tirées de l’appendice du rituel de l’exorcisme. « Le livre est destiné à faciliter une prière méditative, patiente, confiante et paisible », nous dit-on. Le texte de présentation se termine en admettant la réalité du mal dans le monde, mais surtout en affirmant la souveraineté de Jésus pour vaincre tout mal sur le plan personnel et collectif.
C’est beau la solidarité
Vertu incontestable du prêtre catholique Bozidar Nagy, organisateur de prières « Soyez virils ».
Il a déclaré à la TV que « le fait de recouvrir les femmes dans l’islam est quand même une bonne chose ».
Oups ! J’ai canonisé un peu vite…
L’historien Anthony Favier a signé une tribune pour dire : « Faire de Jean-Paul II un saint sans plus de précaution a été une décision dangereuse », une prise de position qui s’ajoute à bien d’autres (dont celle, notons-le, de Christine Pedotti). De récentes enquêtes révèlent qu’il était au courant de crimes pédophiles commis par des prêtres de son diocèse en Pologne.
Mais difficile de revenir en arrière …Serrez les fesses, les chérubins !
Justice immanente
Un procès va s’ouvrir en septembre en cour d’Assises de Lyon, celui d’un Géorgien qui est poursuivi pour « violence avec usage ou menace d’une arme suivie de mutilation ou infirmité permanente » sur la personne d’un prêtre orthodoxe, le 31 octobre 2020. Comme il avait gravement blessé le prêtre à la sortie de l’église de la rue du Père Chevrier (Lyon 7e), avec son fusil à canon scié, on avait parlé d’attentat terroriste. Pas du tout !
Il se trouve simplement que le prêtre s’envoyait en l’air avec l’épouse du prévenu, cocu mais pas content. Une liaison pareille, « c’est comme coucher avec son père. C’est comme l’inceste, c’est pareil », a-t-il déclaré au juge.
C’est quasiment coucher avec Dieu le Père. Nous comprenons le malheureux mari. Nous conseillerons toutefois à son épouse de gagner le (7ème) ciel par des voies plus discrètes.
Attention quand même aux moyens employés
C’est ce que nous rappelle un drame récent : une fusée lancée depuis le désert du Nouveau Mexique a explosé en vol avec 120 personnes à bord. Précisons que fort heureusement ces personnes étaient déjà mortes au moment du départ, ce sont en fait les urnes funéraires contenant leurs cendres qu’on avait installées à bord, grâce à l’entreprise texane « Celestis » qui propose à de riches clients de les propulser hors de l’atmosphère terrestre : astronautes, comédiens, journalistes ou simples richards connaissant des problèmes d’argent à dépenser. Le plus célèbre est l’acteur James Doohan, qu’on a pu voir dans la série Star Trek.
Drame épouvantable, on en conviendra. Reste à présent le problème des assurances. Logiquement les familles devraient toucher une pension d’indemnité jusqu’au bout de l’éternité, ce qui est fort long.
Michel Audiard, prophétisait déjà, dans un de ses films : : « Le jour où on mettra les cons en orbite, … t’as pas fini de tourner ! » On y est.
Jeûner mais pas trop
Quatre personnes sont mortes, et trois autres sont dans un état critique, quelque part dans l’ouest du Kenya. Le pasteur de l’Église internationale de Bonne Nouvelle, un certain Makenzie Nthenge, les avait encouragées à jeûner dans une ferme isolée « pour rencontrer Jésus ». Peut-être que ça partait d’une bonne intention, mais le résultat n’est pas jojo. Du coup le pasteur est recherché par la police.
2023 08 AN II 195
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- Écrit par BRUYERE
ÉDITORIAL
" Les riches sont faits pour être très riches et les pauvres pour être très pauvres » s’exclamait un personnage incarné par Louis de Funès dans « la Folie des Grandeurs ».
Ce personnage était un argentier rapace et collecteur d’impôts au temps du Grand siècle espagnol.
Personnage de comédie certes, mais qui vaut par un fond de réalité historique. Epoque bénie pour les possédants, où l’or surabondant venu du Nouveau mode a fini par tout scléroser. L’or était volé aux murs des temples incas, produit avec le minerai dont l’extraction était imposée aux Indiens asservis, gardés par des molosses, épuisés par le travail.
Puis le « Siècle d’Or » s’est achevé sur la réalité d’un déclin inexorable et profond pour l’Espagne. « En Europe, il y eut la peste noire, d’interminables guerres, écrit Éric Vuillard. De toutes parts, la société n’était que castes, droits d’aînesse, hiérarchies inflexibles. Il y avait les impôts, la famine, la concurrence entre les hommes, le fanatisme religieux, la proscription des Juifs, la persécution des Maures, des hérétiques. Aucun dénouement ne semblait possible.
Les rois tenaient solidement leurs trônes. Et si les trônes ne sont, comme on l’a dit, que des morceaux de bois et de tissu, ces morceaux de bois n’étaient pas assez secs pour brûler. » Ils brûlèrent pourtant.
Les conquistadors de l’ère moderne fabriquent l’or par les procédés les plus sophistiqués. Des opérations de courtage instantanées permettent la valorisation des capitaux en une microseconde en transférant des fonds d’un paradis fiscal à une banque, d’un fonds de pension à une multinationale.
Et bientôt, ou plutôt et déjà, l’Intelligence Artificielle est utilisée à l’extraction de plus-value la plus scientifiquement organisée de l’Histoire. Et si la guerre doit servir leurs intérêts, aucune barrière morale ne la préviendra.
La misère gagne du terrain. Pas seulement en France, mais partout. On vient d’apprendre que Londres comptait aujourd’hui 30 000 SDF. Des familles sont jetées à la rue du jour au lendemain. Dans le même temps les écarts de fortune ne cessent d’augmenter. Un visiteur venu d’une autre planète penserait sans doute que oui, en effet, « « Les riches sont faits pour être très riches et les pauvres pour être très pauvres. »
Tout cela procède d’une logique mécanique. Tout aussi mécaniquement, la remise en cause des libertés publiques, des acquis sociaux et démocratiques, de la paix, de la liberté de conscience devient pour les possédants une condition de leur survie. Ils trouvent un peu partout des exécutants fidèles. En France, MM. Macron, Darmanin et consorts seraient d’assez bons élèves s’ils avaient les moyens de leur politique. Ce n’est pas le cas.
À notre modeste mesure, nous contribuerons à le démontrer.
P.G.
Marche unitaire le 23 septembre 2023
Pour la fin du racisme systémique, des violences policières, pour la justice sociale et les libertés publiques
Le meurtre de Nahel, tué par un policier à bout portant le 27 juin 2023 à Nanterre, a mis de nouveau la lumière sur ce qui doit cesser : le racisme systémique, les violences policières, et les inégalités sociales que creuse la politique de Macron.
Une politique néolibérale imposée par des méthodes autoritaires, des lois sécuritaires et une doctrine du maintien de l’ordre décriée jusque dans les plus grandes instances internationales. Une politique régressive qui fait le lit de l’extrême-droite et piétine toujours plus nos libertés publiques, notre modèle social, notre avenir face à l’effondrement écologique.
En première ligne des victimes de ces choix politiques, les habitants, et notamment les jeunes des quartiers populaires et des territoires ultramarins, qui subissent de plein fouet l’aggravation de toutes les inégalités sociales dans un contexte économique d’inflation, de hausse des loyers, des prix de l’énergie et de politiques d'urbanisme brutales.
Les réformes de la Macronie accentuent la pauvreté en durcissant notamment l’accès aux prestations sociales.
La scandaleuse réforme de l’assurance chômage en est un exemple significatif alors que la précarité au travail augmente.
Les révoltes dans les quartiers populaires ne peuvent s’analyser que dans ce contexte global. Les habitants de ces quartiers, et notamment les mères isolées, pallient bien souvent seuls les carences de services publics dont la destruction s’accélère de jour en jour.
À côté de cela, de nombreuses violences sont perpétrées contre les populations : délocalisation et destruction de l’emploi, évasion et fraude fiscale, mode de vie des ultras riches écocidaire, supers profits des multinationales, modes de production hyper polluants responsables de la crise climatique. Et pour cela, l’Etat laisse faire ! De plus, les populations racisées et / ou issues des classes sociales défavorisées, des quartiers populaires, des zones rurales et périurbaines appauvries, des territoires ultramarins sont victimes de violences institutionnelles et systémiques, notamment policières.
La politique répressive de l'Etat est encore renforcée par le dernier remaniement ministériel, qui a élargi les compétences du ministère de l’Intérieur à la ville, l'Outre-mer et la citoyenneté. La répression s’étend avec toujours plus d’intensité et de violences policières, d’interdictions de manifester, contre le mouvement social et écologiste, comme lors de la lutte contre la réforme des retraites rejetée par l'immense majorité des travailleur-ses et leurs syndicats et à Sainte-Soline.
La liberté associative, directement et indirectement, est de plus en plus mise en cause.
Cette situation est d’autant plus inquiétante que l’institution policière paraît hors de contrôle du pouvoir politique.
Des déclarations factieuses de certains syndicats de policiers suite au meurtre de Nahel aux déclarations du Directeur général de la police nationale et à celle du Préfet de police de Paris ainsi que le ministre de l’intérieur, c’est l’institution policière qui aujourd’hui remet en cause l’État de droit, plutôt que de mettre fin à l’impunité des auteurs de violences policières.
Nos organisations syndicales, associations, collectifs, comités de quartiers populaires, de victimes de violences policières et partis politiques se mobilisent ensemble dans la durée pour la convergence des justices antiraciste, sociale et écologique, féministes et pour que cessent les politiques sécuritaires et anti sociales.
La crise démocratique, sociale, politique que nous traversons est très grave. Nous ne pouvons accepter qu’il y ait encore d’autres morts comme Nahel, ou d'autres blessés, victimes des violences policières.
Nous appelons à reprendre la rue samedi 23 septembre, à organiser des manifestations ou d’autres initiatives sur tout le territoire, pour faire front ensemble contre la répression des contestations sociales démocratiques et écologiques, pour la fin du racisme systémique, des violences policières, et pour la justice sociale climatique, féministe et les libertés publiques.
Nous exigeons des réponses immédiates et dans l’urgence :
– abrogation de la loi de 2017 sur l’assouplissement des règles en matière d’usage des armes à feu par les forces de l’ordre ;
– une réforme en profondeur de la police, de ses techniques d’intervention et de son armement
– le remplacement de l’IGPN par un organisme indépendant de la hiérarchie policière et du pouvoir politique ;
– la création d’un service dédié aux discriminations touchant la jeunesse au sein de l’autorité administrative présidée par le Défenseur des droits et le renforcement des moyens de lutte contre le racisme, y compris dans la police ;
- Un plan d’investissement public ambitieux dans les quartiers populaires et sur l’ensemble du territoire pour rétablir les services publics, le financement des associations et des centres sociaux.
Marchons toutes et tous ensemble le 23 septembre !
Nota : Cet appel a été adopté par un très nombre d’associations, dont la liste n’est pas définitive. Nous aurons l’occasion de la communiquer début septembre ; de même que le parcours en discussion
La police aux frontières aurait-elle une vision singulière de la laïcité ?
De retour des Cyclades, je me rappelle un précédent retour de vacances de Tunisie ou d'Italie lors duquel une scène m'avait marqué lors du contrôle de la police aux frontières (PAF) à l'aéroport LYS (Lyon). Les prénoms sont bien sûrs fictifs.
Tout commence quand Jean-Kevin arrive au contrôle. Le fonctionnaire de police lui demande de retirer sa casquette. C'est bien normal, on doit être découvert pour permettre de vérifier plus facilement la conformité de la photo du document présenté. Viennent ensuite Fatima et Rachida, femmes voilées. Le fonctionnaire leur demande également de se découvrir. C'est bien normal, dans un état laïc, l'adhésion de l'usager à une croyance moyenâgeuse n'est pas un motif valable pour bénéficier d'une modalité de contrôle dérogatoire.
Là où ça se gâte c'est quand Huguette et Gertrude, deux "bonnes sœurs" couvertes d'une sorte de cornette, passent le contrôle sans qu'on leur demande de se découvrir. Leur croyance moyenâgeuse à elles semble donner un super-pouvoir face à cette autorité de la République censée appliquer la laïcité à tous les étages.
Quant à savoir si c'est le fonctionnaire à titre individuel qui est en tort ou si c'est sa hiérarchie qui chie sur la laïcité dans ses consignes... je n'ai pas la réponse. En tout cas j'ai mal à ma République...
Billet paru sur le blog d’un libre-penseur du Rhône « fraifrai » - mardi 25 juillet 2023.
ABUSéS DE L’éGLISE
L’affaire des vitraux (suite)
« Alors que nous communiquons depuis un an et demi sur la nécessité d’associer les victimes et le collectif des victimes dans les déposes des productions du pédo-criminel Louis Ribes, tout prouve que les acteurs de la société civile et religieuse souhaitent que rien ne change et que rien ne changera. »
Les vitraux signés par le pédocriminel Ribes ont été déposés à Dième, mais les victimes n’ont pas été associées à cet événement pourtant nécessaire à leur reconstruction. Le collectif des victimes de Louis Ribes soutenu par Be Brave France demande «à la presse, aux médias et « à toute personne soucieuse de faire reculer la pédo-criminalité » de relayer cette information.
« Les victimes du pédo-criminel Louis Ribes se sentent encore une fois humiliées et méprisées par l’Église catholique et son fonctionnement , par l’état et son silence. »
Éléments communiqués par Luc Gemet,
Au nom du collectif des victimes de Louis Ribes, soutenu par Be Brave France.
Que dire de plus ? Voici deux éléments qui mettent encore plus en lumière l’immobilisme de l’Église, et celui du gouvernement français d’autre part face aux observations de l’ONU.
1- Immobilisme de l'Église
Comme nous l’écrivions dans notre n° précédent, Mgr Gobillard, évêque-auxiliaire de Lyon, a quitté le diocèse de Lyon. Il évangélise à présent les Jeux Olympiques de Paris. Objectif : "Témoigner avec force du Christ" à l’occasion de ces « holy games ». Remportera-t-on des médailles miraculeuses ? On pourrait en rire.
Pour les victimes de l’Eglise, la situation est plus triste.
C’est Thierry Brac de la Perrière qui a été nommé à Lyon comme évêque-auxiliaire. Ce n’est pas lui qui procurera à l’Église un pseudo-certificat de virginité. Il a pourtant des atouts, étant issu d’une des plus grandes familles lyonnaises.
La famille Brac a été anoblie par l'échevinage de la ville de Lyon en 1737 (source Wikipedia).
Elle est toujours représentée à Lyon au xxie siècle.
Parmi les différentes branches de la famille Brac on relève « deux échevins de Lyon, un fermier général, des savants, des officiers, un bâtonnier de l'ordre des avocats de Lyon, des chevaliers de Saint-Louis et de la Légion d'honneur, des médecins, etc. »
Sans plus de commentaire, voici l’article paru dans le Dauphiné libéré du samedi 8 juillet 2023 :
LYON - Thierry Brac de la Perrière, évêque auxiliaire : sa nomination fait réagir
Lundi 26 juin, Thierry Brac de la Perrière, évêque de Nevers depuis 12 ans, a été nommé, à la suite de sa démission de ce poste, évêque auxiliaire de Lyon par le pape François. Cette nomination a fait réagir puisqu’il faisait partie des six prévenus du procès Barbarin de 2019, pièce de l’affaire Preynat.
Trois ans après l’affaire Bernard Preynat, condamné en 2020 pour agressions sexuelles sur mineurs, la nomination de Thierry Brac de la Perrière comme évêque auxiliaire du diocèse de Lyon provoque une controverse.
L’homme, qui a déjà occupé ce poste de 2003 à 2011 au côté de Philippe Barbarin, a comparu au côté de l’ancien archevêque de Lyon en 2019 pour « non-dénonciation » de ces agressions sexuelles.
La justice a considéré que l’infraction était constituée mais les faits, prescrits. L’évêque Thierry Brac de la Perrière avait été mis au courant des « comportements anormaux » de Preynat par une des anciennes victimes en 2011 mais, se défendra-t-il plus tard : « J’ai entendu M. Duverger dans un cadre de ministre du culte qui reçoit des confidences, donc je ne me sentais pas l’obligation de dénoncer. »
Il dira aussi pendant ce 2e jour du procès, le 8 janvier 2019 : « Je suis accusé de non-dénonciation. Mais je ne pouvais dénoncer des faits que je ne connaissais pas. Je m’estime innocent. »
Celui qui était devenu évêque de Nevers en 2011 avait annoncé, le 28 décembre dernier, qu’il allait prendre un congé sabbatique pendant six mois. Sa nomination à Lyon fait suite à sa démission de cette charge.
« C’est incroyable, ils sont en train de tout casser et vont perdre l’adhésion de tout le monde », a réagi François Devaux, membre fondateur de l’association La Parole libérée, auprès du Figaro.
Le diocèse de Lyon précise que le poste d’évêque auxiliaire est un titre. « Mais, ainsi qu’il l’a demandé lui-même d’ailleurs, il n’aura pas de mission de gouvernance dans le diocèse de Lyon. Thierry Brac de la Perrière ne sera par exemple pas membre du conseil épiscopal et sera simplement nommé curé d’une paroisse », ajoute le diocèse.
2 - Le gouvernement face au comité des Droits de l’enfant
Début juillet, une centaine de mineurs, dans l’attente d’une audience devant le juge des enfants pour faire reconnaitre leur minorité, dormaient sous des tentes dans les rues de Lyon, dans des conditions sordides aggravées par la canicule. Une centaine d'autres vivaient dans des squats. Tous sont abandonnés des institutions.Comme l’a souligné l’association de soutien, initiateurs d’une pétition, le Comité des droits de l'Enfant de l'ONU a pourtant demandé à l'Etat français de prendre des mesures afin de garantir que tout mineur soit considéré et protégé comme tel jusqu'à décision définitive d'un juge. Pour faire valoir leur droit fondamental à une protection, ces jeunes ont manifesté plusieurs fois devant la Métropole et la Préfecture. A leurs délégations, chacune de ces institutions a opposé une fin de non-recevoir, même à leur demande minimale de mise à l'abri et en sécurité.
Le délai de six mois expirait le 25 juillet. Nous sommes au mois d’août, et toujours rien. Cela ne surprendra pas.
Cette situation est identique à celle des victimes de l’Église. Les questions posées par le Comité des Droits de l’Enfant, en 2020 puis à nouveau en 2023, sur les mesures à prendre par le gouvernement sur les crimes des prêtres pédo-criminels en France, sont toujours sans réponse. Notre ami Keith Porteous Wood a conduit ce travail avec opiniâtreté, en vain. Pour combien de temps ? Deux parlementaires français ont interpellé le gouvernement sur cette absence de réponse, à partir d’un texte que nous avions préparé. Même absence de réponse. La France n’honore pas sa signature.
En région lyonnaise aujourd’hui, environ 180 mineur(e)s non accompagné(e)s se retrouvent sans droit, sans aucune ressource ni prise en charge institutionnelle. Le collectif mineurs/migrants pose la question : « Comment comprendre que la Métropole de Lyon qui se revendique accueillante et dispose d’un budget de près de quatre milliards d’euros, ne prenne pas en charge ces jeunes qui, selon les conventions internationales, européennes et la loi française, doivent être protégé.es ? »
Conclusion de l’appel lancé par le collectif des mineurs migrants (contresigné par la FNLP)
La Libre Pensée du Rhône exprime son soutien à l’action du collectif qui demande, entre autres choses, l'explicitation dans la loi du respect de la présomption de minorité pour la personne se déclarant mineure isolée, comme le préconise la Défenseure des Droits, la Cour Européenne des Droits de l'Homme et le Comité des Droits de l'Enfant de l'ONU ; et « en attendant cette clarification légale, que la Métropole de Lyon et la Préfecture mobilisent les moyens nécessaires pour que ce principe soit respecté et qu'aucun.e mineur.e ne se trouve abandonné.e à la rue dans le territoire métropolitain. »
Il leur a été signifié en préfecture le mépris du gouvernement pour les recommandations de l’ONU ou de la défenseur des droits. La Métropole justifie les 200 mineurs à la rue par les 100 qu’elle prend en charge.
Selon elle, « plus ferait un appel d’air. »
Le rapporteur spécial
Le Rapporteur spécial sur les droits de l’homme des migrants est un expert indépendant nommé par le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies. Il s’agit dans ce cas précis de Felipe González Morales, rapporteur spécial sur les droits de l’homme des migrants depuis 2017, professeur de droit international. Ce mandat a été créé en 1999 par la Commission des Droits de l’Homme, en vertu de la résolution 1999/44. Le mandat du Rapporteur spécial couvre tous les pays, qu’un État ait ou non ratifié la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille du 18 décembre 1990.
Abusés de l'Église : les nouvelles recommandations de l'ONU
Le Comité des Droits de l’Enfant vient de publier ses observations finales sur la France. Voici quelques éléments transmis par Keith Porteous Wood :
À la suite de démarches effectuées par la National Secular Society, le Comité des Droits de l’Enfant des Nations unies a déclaré qu’il « reste gravement préoccupé par les informations faisant état du nombre disproportionnellement faible de condamnations pour des cas d’abus sexuels perpétrés par des membres du personnel religieux de l’Église catholique, par rapport aux informations faisant état de l’ampleur des abus et du faible nombre d’indemnisations accordées aux victimes. ».
L’Église elle-même a reconnu qu’il n’y avait eu que 214 condamnations de ce type depuis 1950 (https://www.ciase.fr/medias/Ciase-Rapport-5-octobre-2021-Les-violences-sexuelles-dans-l-Eglise-catholique-France-1950-2020.pdf page 143) par rapport à son estimation de 330 000 victimes (ibid. page 135) et donc vraisemblablement environ un million de cas d’abus. Cette proportion minuscule de condamnations est une mise en accusation de toutes les branches du système judiciaire français : la police, les procureurs et les tribunaux. Il est difficile d’échapper à la conclusion que l’Église est largement au-dessus de la loi.
Le Comité « prie instamment l’État partie de … veiller à ce que tous les cas d’abus sexuels commis sur des enfants de moins de 18 ans soient signalés, fassent l’objet d’une enquête et soient poursuivis, y compris les abus perpétrés par des personnes de confiance, telles que le personnel de l’Église catholique. »
Nous saluons cette initiative, car le fait que les auteurs d’abus échappent à la justice a pour conséquence directe qu’ils continuent d’abuser et que l’Église reconnaît que les abus se poursuivent. L’action des bras de la justice est d’autant plus importante que l’Église n’a même pas demandé que les personnes soupçonnées d’abus soient dénoncées à la justice séculière. Bien au contraire, nous avons démontré au Comité qu’une omerta (à laquelle le « cercle de confiance » fait allusion) est en place avec la complicité de la hiérarchie. Aucun membre de l’Église qui dénonce un abuseur présumé ne peut espérer conserver son poste.
Le Comité fait référence aux « rares indemnisations accordées aux victimes [de l’Église] » et demande instamment « des recours et un soutien appropriés pour les enfants victimes d’abus sexuels, ainsi qu’une indemnisation adéquate. » Non seulement il y a eu très peu d’indemnisations, mais elles ont été accordées pour des montants ridiculement bas. Le Comité s’est également inquiété du fait que les délais de prescription constituent un obstacle aux poursuites.
La commission a recommandé de suivre la recommandation du rapport de l’Église et « d’ouvrir, si nécessaire, une enquête indépendante dirigée par l’État sur les violations. » Compte tenu de la gravité de l’ampleur des abus et de l’insuffisance de la réponse apportée par l’Église et l’État, nous demandons instamment qu’une enquête indépendante menée par l’État examine toutes les préoccupations susmentionnées.
Keith Porteous Wood Président (UK) National Secular Society
Libres propos, libres pensées
20ème Anniversaire de la Guerre d'Irak.2 : des Astres au Désastre Ukrainien
Pour avoir réalisé "Le Voyage dans la Lune" de Jules Verne, l'Amérique a fait rêver le monde entier, mais depuis qu'elle a décidé de soumettre à la domination tyrannique du dollar notre planète (encore) bleue que près de 200 États partagent, elle le fait cauchemarder. L'année 2023 marque le vingtième anniversaire de leur agression illégale de l'Irak, car non autorisée (ni sanctionnée !) par l'ONU, qui depuis a perdu toute crédibilité : elle est en léthargie profonde, créant ainsi une forme de jurisprudence.
Le grand reporter américain Chris HEDGES, prix Pulitzer, comme Seymour "SY" HERSH, cf. "Le Sabotage des Nord Stream" (AN II n°194), connait bien le Moyen Orient et parle l'arabe. Il dut quitter le New York Times sur son refus de relayer les mensonges de G.W BUSH et sa camarilla sur les armes de destruction massive. Il sait de quoi il parle : il avait assisté en personne aux inspections par la Commission spéciale de l'ONU (UNSCOM) qui avait supervisé leur destruction totale ! Saddam Hussein avait cru ainsi échapper à la hargne américaine. Erreur fatale.
Il dit en conséquence qu'il est totalement d'accord pour envoyer POUTINE à la Cour Pénale Internationale (les USA n'y adhèrent pas, et pour cause !) à condition que BUSH soit dans la cellule d'à côté, si possible avec toute sa clique, dont aucun n'a jamais été inquiété pour leurs mensonges et décisions criminelles, car dit-il, leurs crimes contre l'humanité sont au XXIème siècle absolument incomparables.
En effet, le bilan criminel de la RUSSIE post-soviétique fait bien pâle figure à côté des millions de morts, blessés, réfugiés des guerres US, y compris les dizaines de milliers parmi leurs soldats, tués, handicapés, victimes de traumatismes SSPT, et plus de 30.000 suicidés (plus que de morts au combat !)
Selon l'étude "COSTS OF WAR" du WATSON Institute de l'Université (Ivy League) BROWN, Rhode Island) : "Le coût total estimé de morts directes et indirectes des guerres post-11 septembre s'élève à 4,5 – 4,6 millions et ce n'est pas fini (sic)."
Tortures, "sanctions" générant de graves pénuries mortifères, des millions de réfugiés errant de par le monde, traumatisés à vie, boat people noyés en mer par milliers, sans compter les destructions d'infrastructures civiles et les pillages culturels générés par les guerres d'Irak, Afghanistan, Libye, Syrie, Somalie, Yémen, etc. C'est "le prix à payer ! " dixit Madeleine Albright. L'humiliant Vietnam est déjà bien oublié…
Des décennies d'intrigues, de mensonges, de complots ("qui n'existent pas !"), de "regime change", de censure
des médias mainstream, de manipulations des opinions, d'agressions armées, directement ou by proxy, pour toujours finir en horribles désastres humains et sociaux mais (essentiel !) toujours porteurs d'ÉNORMES profits privés. Mais le rêve américain est mort et ils l'ont eux-mêmes tué en semant le chaos partout.
L'UKRAINE est la dernière VICTIME de ces désastres programmés. Pourquoi l'Ukraine ?
Parce qu'il s'agit d'un "maillon faible", un pays très composite tiraillé entre Est et Ouest, situé opportunément aux marches d'une Russie post-URSS devenue rétive à l'hégémonie US, suite à une décennie économique catastrophique sous la houlette de bienveillants "experts en économie de marché" occidentaux qui l'ont roulée dans la farine et détroussée.
Elle a tardivement compris qu'elle ne serait jamais admise dans le Big Club occidental, parce que les USA avaient sur elle et ses immenses ressources naturelles, exploitées ou potentielles, bien d'autres visées.
À la question de Merkel : "Quelle est votre plus grosse erreur ?" Poutine répondit : "De vous avoir fait confiance !" le "vous" englobant tout l'Occident.
Les russes aux yeux dessillés ont alors réalisé que leur principale et vitale ressource, l'énergie, leur était payée en pétrodollars, la devise mondiale pour l'énergie qui donne un privilège exorbitant aux USA :
"Les pétrodollars désignent les dollars américains obtenus par les pays exportateurs de pétrole dans le cadre de leurs contrats libellés en dollars, destinés à être réinvestis dans le système financier international, et notamment aux États Unis". (Wikipédia)
C'est une monnaie de singe qui n'est émise que par pur jeu d'écriture ou par la planche à billets (voir l'abyssale dette américaine qui ne sera JAMAIS remboursée), car c'est depuis 1971 et la fin de l'étalon-or un gigantesque système de PONZI : on crée du dollar fictif qui n'est garanti que par… du vent.
Inquiets pour leurs revenus investis en dollars US, ils ont alors commencé peu à peu à se débarrasser de leurs très (trop) importants fonds libellés en cette monnaie.
Et les premières "sanctions" en 2014 leur ont confirmé qu'ils avaient eu raison d'être méfiants pour leurs investissements : confisqués, saisis, gelés !
Une décision US d'une incommensurable stupidité : cela signalait aux États du monde entier que leurs
précieux actifs placés en occident y étaient en otage et pas du tout en sécurité ! Même l'Arabie, "l'indéfectible alliée" l'a pigé. Mais cela équivalait pour les USA à un geste d'hostilité inqualifiable et un très mauvais exemple, bien trop dangereux pour être toléré :
Saddam Hussein et Kadhafi avaient aussi essayé de vendre leurs ressources naturelles en se passant de l'incontournable dollar, mais "ils ont eu des problèmes" : ils en sont morts et leurs trop riches pays sont en ruines et pour longtemps ! Les zélotes de la "Vraie Démocratie" veillaient : la "Vraie Foi" moderne, quoi !
Mais pas question de faire tuer des boys pour punir la Russie, bien trop risqué : les citoyens US n'aimeraient pas et le GI devient dur à recruter. Et la Russie n'est pas l'Irak et la Lybie : Napoléon et Hitler y ont durement et définitivement mordu la poussière (et la boue !)
Le mieux était donc de la déstabiliser en lui créant des misères à ses marges : en rapprocher les missiles de l'OTAN, faire financer par des "ONG-sic" la "révolution orange" (2004) puis bien organiser et financer le coup d'État de droite baptisé "révolution" de Maïdan (2014), imposer les "sanctions" qui devaient effondrer en quelques semaines son économie (c'est loupé !), couper définitivement ses liens avec l'UE, son plus important client d'énergie, (ça c'est fait ! et tant pis pour l'économie ainsi estropiée de l'UE !) et essayer de déstabiliser la société russe de l'intérieur dans l'espoir qu'elle se soulève et qu'un nouveau gouvernement servile de type ELTSINE-bis reprenne le manche.
Mais très majoritairement l'opinion russe a compris le danger et ne veut plus revenir à cela. Elle ne veut pas un Maïdan à Moscou : car ils savent trop bien ce qu'est le VRAI Rêve Américain, rêvé en toutes lettres par BREZINSKI dans son livre "Le Grand Échiquier", par la RAND Corporation et autres Think Tanks US ! : démanteler ce gigantesque pays sous-peuplé au sous-sol trop riche en quelques petits États croupions à leur botte. Après on s'occupera de la Chine…
Les Ukrainiens profondément divisés feront l'affaire, car l'Ukraine était le champ de bataille by proxy idéal : un État hétérogène qui n'avait jamais existé, créé ex nihilo dans le chaos de 1917, érigé en République Socialiste Soviétique en 1922, constitué de territoires polonais, tchèques, hongrois, roumains, etc. pris au hasard de l'histoire, des guerres et des traités avec un surprenant "cadeau de noces" soviétique, les riches oblasts russes de Kharkov, Lougansk, Donetsk, Kherson, Nikolaïev, Odessa, etc. : des russes devenus ukrainiens par un oukase soviétique sans avoir rien demandé ! La Crimée, russe depuis 1783 ne lui sera "donnée" qu'en 1954 par un décret illégal de l'ukrainien Khrouchtchev car jamais ratifié par les 3 parlements, (Russie, Ukraine, Crimée) contre la volonté des Criméens très majoritairement russophones et donc farouchement outrés de cette annexion brutalement imposée. L'Ukraine, devenue indépendante depuis 1991, est donc un patchwork sans identité homogène de langues, religions, ethnies, cultures, idéologies toxiques, minée comme les Balkans le furent de haines et divisions ancestrales, profondément imprégnée d'une corruption quasi institutionnelle (il est vrai que la Russie l'est à peine moins…), de trafics divers, en bref le genre de situation où il est facile de semer les graines de la guerre civile à condition d'y mettre le prix, la planche à billets sans limites du dollar y pourvoyant.
Toutes les libertés civiles, partis d'opposition, presse et syndicats libres y ont disparu dans la violence depuis le coup d'État de Maïdan de 2014. (ODESSA, 2 mai 2014, Maison des Syndicats : 48 morts, 247 blessés.) Et nous y défendons le plus sérieusement du monde sa
"Démocratie" (Made in USA !)
Suivis aveuglément par les "élites" vassalisées et serviles d'une l'UE moralement, politiquement et économiquement soumise et l'organisation dite "de défense", l'OTAN dont ils ont le commandement, les USA avaient multiplié les provocations, depuis son extension à l'Est en dépit des promesses (sans traité, mais enregistrées dans d'innombrables verbatim !) faites à Gorbatchev de "no more move from an inch" (de ne plus avancer d'un pouce) après la réunification de l'Allemagne, malgré les avertissements récurrents russes fixant des "lignes rouges" (2007, 2008...) jusqu'au coup d'État de 2014 qui est le début "dans le dur" de cette guerre, d'abord civile, en Ukraine.
Ce "Piège de Thucydide" (pousser à la guerre) provoquera l'intervention russe pour protéger le Donbass rebelle au coup d'État des très violents bombardements par l'armée ukrainienne et les milices néo-nazies : 14.000 morts civils, 37.000 blessés, 1.000.000 de réfugiés, "ignorés" par nos médias.
À leur goût bien trop de factieux et néo-nazis dans ce coup d'État, zélateurs du très célébré défunt criminel et collabo nazi Stepan BANDERA (depuis 2014 il a à son nom pléthore de statues, avenues, places, etc.) Eux n'ont pas oublié leurs morts des batailles homériques contre l'Allemagne nazie de Moscou, Stalingrad, Léningrad, Koursk, Odessa, Kharkov, etc...
Nul ne sait évidemment comment tout cela va se terminer, mais il est DÉJÀ SÛR que l'Ukraine en sortira exsangue, dépeuplée, ruinée, dépecée, endettée et pillée et qu'elle ne s'en remettra pas avant des décennies, si elle subsiste. Si la Russie récupère in fine Odessa, port créé par Catherine II (souvenez-vous du cuirassé Potemkine en 1905 !) elle n'est plus viable. Alors on passera à un autre "chaos créateur", donc à un autre peuple à tromper, utiliser, profiter, sacrifier.
La routine US, quoi ! RJ
2023 06 ECHOS DES BENITIERS
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- Écrit par BRUYERE
ÉCHOS DES BéNITIERS
La mauvaise éducation
En 2019, sur le plateau de Canal Plus, Jacques Weber affirmait « ne pas supporter les curés ». Il avait évoqué des situations inacceptables en compagnie d'un religieux lorsqu'il était enfant. "Par notre éducation extrêmement religieuse, [...] si le curé disait quelque chose, c'était le bon Dieu qui parlait. Donc on ne disait rien."
Des souvenirs glaçants qu’il a évoqués à nouveau dans son livre « On ne dit jamais assez aux gens qu'on les aime », (mars 2023, Ed. de l'Observatoire).
Chez lui, « on inculquait aux enfants la foi à marche forcée, la messe obligatoire », écrit-il.
Il participa à une « colonie de vacances chez les curés », lors de laquelle une séance de confession était imposée chaque semaine, « seul avec l'abbé, dans son bureau ». « Dieu m'attendait en soutane déboutonnée dès le nombril. Le confesseur me commandait la génuflexion et me coinçait la tête sur les genoux. »
Il continue : « L'abbé Conté m'indiquait d'une caresse l'endroit des hontes tues, puis sa main puissante enfouissait ma tête d'enfant entre ses cuisses en sueur ; l'absolution consistait à me mordiller l'oreille ou à la lécher. » L’enfant sortait alors sans autre ressource que de taper dans un ballon.
Célibat des prêtres: les dogmes ne sont plus ce qu’ils étaient
Le pape François a souligné début mars que le célibat des prêtres était une "discipline" et non une règle immuable. "Il n'y a aucune contradiction à ce qu'un prêtre puisse se marier, a-t-il déclaré, comparant le célibat des prêtres à une "discipline".
Il s'agit d'une "prescription temporaire", et non "éternelle" comme l'ordination sacerdotale, "qui est pour toujours, que cela vous plaise ou non." (Oulala !) Et d’expliquer par ailleurs : "Il est évident qu'il s'agit d'une question de discipline, qui existe aujourd'hui et qui n'existera peut-être pas demain, et qui n'a rien à voir avec un dogme (…) Nous verrons que le moment viendra où un pape, peut-être, le reverra".
C’est bien connu, il faut que tout change pour que rien ne change.
La faute à pas de chance
À Bruxelles, le P. Peignot, traditionaliste, avait abusé sexuellement cinq garçons (au minimum), raison pour laquelle il avait été condamné en procès canonique.
C’est le prêtre Pierre de Maillard qui lui a succédé dans les années 90. Pas de bol ! Son procès vient de s’ouvrir aux assises de La Roche-sur-Yon pour des abus sur 27 enfants. Que voulez-vous, mettez-vous à la place des évêques, avec tous ces délinquants sexuels, on ne sait plus où les (re)caser.
Le Christ dans les starting-blocks
Nous connaissons bien à Lyon Mgr Gobillard, ancien évêque auxiliaire du diocèse, chargé de suivre les affaires de crimes sexuels avant de partir sous d’autres cieux. Nouvelle promotion : c’est lui qui conduira les affaires vaticanesques à l’occasion des prochains J.O. de Paris. Objectif : "témoigner avec force du Christ" à l’occasion de ces "holy games". Cela permettra-t-il à la France d’engranger un max de médailles miraculeuses ? La Direction du projet "JO Paris 2024 & Église Catholique" a été créée en septembre 2022, à l’initiative du diocèse de Paris et de la Conférence des évêques de France, Sa Direction a pour but "d’initier, coordonner, animer et soutenir les actions et projets portés par l’Église catholique en France (paroisses, mouvements, établissements scolaires, communautés) en amont et pendant les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024."
Défense des services publics
Benoît XVI le disait déjà : "Pas de saine laïcité sans repères éthiques fondamentaux." Pour sa part le pape François, lors de son voyage au Portugal (du 11 au 14 mai), a rencontré le monde de la culture au Centre Belém de Lisbonne et a prononcé un discours dans lequel il a évoqué le conflit entre la tradition et le présent, qui s’exprime par une "crise de la vérité". Chercher la vérité "en dehors de Jésus Christ s’avère dramatique", a-t-il insisté, avec cette formule qui fera date : " l’annonce de la vérité n'est rien moins qu’un "service offert à la société".
Cy n'entrez pas, hypocrites, bigotz, Vieux matagotz, marmiteux borsouflés, Torcoulx, badaux, plus que n'estoient les Gots, Ny Ostrogotz, precurseurs des magotz : Haires, cagotz, cafars empantouflés, Gueux mitouflés, frapparts escorniflés, Befflés, enflés, fagoteurs de tabus ; Tirez ailleurs pour vendre vos abus. François Rabelais : La vie très horrificque du grand Gargantua, Chapitre 54, Inscription sur la grande porte de Thélème. |
La grosse commission
Sale temps au Vatican… Les problèmes de santé du pape François y sont actuellement le cadet des soucis de la curie romaine ; c’est une affaire autrement plus épineuse qui met la rate des Grands de l’Église au court-bouillon. Mercredi 29 mars 2023, exprimant sans doute ce qui pourrait s’apparenter à un infime soupçon d’exaspération, le prêtre jésuite Hanz Zollner a claqué la porte de la Commission pontificale pour la protection des mineurs, chargée de la lutte contre la pédo-criminalité dans l’Église catholique. Surtout, il a fait savoir pourquoi. D’autres, avant lui, avaient aussi jeté l’éponge en dénonçant « le manque de coopération au Vatican ». Il a été beaucoup plus net.
Comme on sait, les jésuites, on n’est pas fan…
En trouver un qui a une conscience : trop bien !
Les médias qualifient ses déclarations de « langage fort peu diplomatique ». Il a, paraît-il, critiqué : « le manque de clarté dans le processus de sélection de ses membres et de son personnel », la « responsabilité financière» jugée « inadéquate » les « informations insuffisantes et la communication vague » entourant le processus de décision » (TV5 Monde, 30 mars 2023). Histoire de faire couleur locale, jetons un voile pudique sur les arrière-pensées et le lexique du communiqué du cardinal américain Sean O’Malley : « […] le père Hans Zollner avait demandé à être relevé de ses fonctions en tant que membre ». En clair, ce jésuite allemand, crypto-bolchevik, répondant probablement au mot d’ordre de grève du syndicat Ver.di, refuse de cautionner l’inertie de la Commission, les mille et une manœuvres dilatoires de quelques prélats, les entraves diverses et variées des bons pères, les faux-semblants ensoutanés, les tripatouillages financiers collatéraux… Ce qui lui vaut d’ailleurs l’estime des associations de victimes.
Tout cela sent le fagot ! Néanmoins, il n’y a pas grand risque que le rétif soit fiché « S ». Au Vatican, force est de faire profil bas ; d’ailleurs, le sens de l’humour de Torquemada est un peu démodé, et avec l’inflation on économise sur le combustible.
D’un autre côté, l’amalgame avec la pensée du bon curé Meslier n’est pas permis. Au tournant des XVIIe et XVIIIe siècles, nuit après nuit, dans le secret son presbytère des Ardennes, ce poète inspiré dressait l’acte d’accusation de l’oppression féodale et cléricale, et formulait cette tendre et naïve recommandation à méditer : « Il souhaitait que tous les grands de la Terre et que tous les nobles fussent pendus et étranglés avec les boyaux des prêtres ». Mais de nos jours, des lois protègent les espèces en voie de disparition, curés pédophiles et aristos compris.
En revanche, des mauvaises langues chuchotent que la démission de Zollner survient au pire moment pour le Vatican. Un livre enquête paru récemment, laisse entendre que Karol Wojtyla, alias le pape Jean Paul II - canonisé en 2014, s’il vous plaît ! - aurait couvert des affaires de pédo-criminalité alors qu’il était cardinal de Cracovie dans les années 1970.
Comme un malheur ne vient jamais seul, les suppôts de Satan de la chaîne de télévision ARTE ont diffusé un documentaire révélant les nombreux viols de religieuses par les prêtres, partout dans le monde. Bref, cet épisode confirme s’il en était besoin que ça ne sent pas bon du tout dans la maison du Seigneur et que comme le pensent les associations de victimes et divers autres agrégats de mécréants, cette Commission vaticane est à la lutte contre la pédo-criminalité des curés ce que le yaourt est à la lutte contre le SIDA. « Laissez venir à moi les petits enfants » ? Euh ! Non.
Dominique Sénac
2023 06 AN II
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- Écrit par BRUYERE
ÉDITORIAL
Résultat mécanique d’une situation inédite où le gouvernement a dévoilé frontalement son mépris de la souveraineté populaire, après des mois de mobilisation sociale contre la réforme des retraites dans l’unité de toutes les organisations syndicales, le gouvernement n’a plus pour écoper les voies d’eau, dans ce naufrage sans précédent, que le recours aux artifices constitutionnels de la Ve République, la répression et les interdictions.
La fuite en avant ne mènera nulle part, et en attendant, le chaos s’installe partout.
Interdictions, dissolutions, mesures répressives…
À présent, après les « Soulèvements de la Terre », c’est Anticor qui subit les foudres du pouvoir.
Rappelons ce qu’est Anticor :
« Association fondée en juin 2002 (…) pour lutter contre la corruption et rétablir l’éthique en politique. Son ambition est de réhabiliter le rapport de confiance qui doit exister entre les citoyens et leurs représentants, politiques et administratifs. L’association regroupe des citoyens et des élus de toutes tendances politiques engagés pour faire respecter les exigences démocratiques non partisanes.
Lors des élections, Anticor invite les candidats à s’engager sur des propositions d’éthique et de probité et à agir dans l’intérêt général. Avec les lanceurs d’alertes, Anticor s’implique dans des affaires judiciaires importantes en signalant au parquet des faits susceptibles de recevoir une qualification pénale.
Pour agir en toute indépendance, Anticor a choisi de ne bénéficier d’aucune subvention.
Son financement est assuré uniquement par des dons et les cotisations de ses adhérents. »
Voilà qui nous va très bien et qui constitue un point commun avec la Libre Pensée.
Assemblée préparatoire de la fédération du Rhône au congrès de Paris (samedi 24 juin, Bron) Les différents rapports figurant dans la « Libre Pensée Militante » ont été adoptés à l’unanimité ; P. GIROD est élu comme délégué de la fédération. Il représentera également les adhérents à l’assemblée nationale statutaire D’Entraide et Solidarité des Libres-Penseurs de France, ainsi que l’Association laïque des Amis des Monuments Pacifistes du Rhône à l’Assemblée générale de la Fédération Nationale Laïque des Associations |
Le tribunal administratif de Paris a annulé, vendredi 23 juin, l'arrêté qui renouvelait l'agrément d'Anticor qui l’autorisait à ester en justice. Pour l’association, en pointe en matière de lutte contre la corruption en France, « cette annulation constitue une atteinte grave à la démocratie, ainsi qu'aux libertés associatives", a réagi l’association, ajoutant que cette décision pourrait avoir des conséquences sur plusieurs dossiers politico-financiers sensibles.
C’était trop d’indépendance ! Mais nous le savons, à présent, dans la logique du Contrat d’Engagement Républicain (pièce essentielle mais non unique du dispositif répressif), toute forme d’indépendance est désormais menacée. Rappelons les propos de M. Darmanin critiquant les subventions accordées à la Ligue des Droits de l’Homme. Et à présent, à Lyon, c’est à la liberté d’expression que s’en est pris M. Doucet (avec des arguments spécieux), et à la liberté syndicale (avec des arguments, pour le coup, totalement inacceptables). On lira ci-dessous le communiqué de la Libre Pensée du Rhône, qui a participé à la préparation de l’événement.
Une situation politique et sociale qui s’est dégradée en quelques mois, à une vitesse que les plus pessimistes pouvaient difficilement imaginer. La crise touche toutes les couches de la société, sauf peut-être l’armée dont le budget, avec ses 413 milliards de programmation militaire, est le seul à bénéficier des largesses du pouvoir.
Il appartiendra au congrès de la fédération nationale du mois d’août d’en tirer toutes les conséquences, en mettant au centre l’actualité d’un changement profond qui ne peut être que le résultat d’une constituante. Sur ce, je laisse le mot de la fin à notre président Jean-Sébastien Pierre :
« La Libre Pensée n’est pas un parti politique, elle n’est inféodée à aucun parti, c’est écrit dans notre déclaration de principe. Nul n’est besoin cependant d’être un parti pour diagnostiquer comme nous l’avons fait l’agonie de la Vème république, la nécessité de son renversement par une Constituante élue libre et souveraine redonnant la parole au peuple. ». P.G.
Conférence de Salah Hamouri le 23 juin 2023 à Lyon
Une victoire pour la liberté d’expression
Une victoire pour la liberté syndicale
Une défaite cinglante pour M. Grégory Doucet, maire de Lyon, qui entendait s’opposer à l’une et à l’autre.
La conférence intitulée « Palestine-Israël Colonisation / Apartheid », organisée par le collectif de soutien au peuple palestinien, jeudi 22 juin, a fait salle comble et n’a généré aucun incident. Les intervenants étaient M. Jean-Claude Samouiller, président d’Amnesty International France, et l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri, ancien détenu politique en Israël. La conférence, prévue de longue date mais interdite deux jours avant, a fait l’objet de quatre recours en référé et n’a été autorisée que deux heures avant. Malgré cela, la grande salle Maurice Moissonnier de la Bourse du Travail était archi-comble.
Salah Hamouri a été longuement applaudi lorsqu’il a rappelé la coexistence historique entre les trois religions monothéistes en Palestine et a dénoncé tous ceux qui tentent de transformer des conflits politiques en conflits confessionnels.
Le critère de risque d’affrontements religieux avait pourtant été mis en avant par la Ville de Lyon, avec la présence d’un rabbin venu inaugurer le même soir une synagogue à Ecully dans la banlieue de Lyon, et d’une pétition demandant l’interdiction de la conférence. Le risque d’incidents était mal documenté et ne justifiait pas ce qui aurait été une atteinte à la liberté d’expression. Comme l’a expliqué l’un des avocats, « il appartient aux autorités administratives de permettre l’expression des opinions dès lors qu’elles ne tombent pas sous le coup de condamnations pénales », c’était le cas. La Libre Pensée défend la liberté de conscience, liberté d’association et liberté d’expression sans jamais les séparer, ni les opposer. Elle dénonce toutes les tentatives d’instrumentaliser une liberté contre une autre.
Cependant il y a sans doute plus grave : le maire de Lyon a fait valoir que l’objet de la conférence ne relevait pas de l’action syndicale et qu’elle pouvait ainsi être interdite, en application des dispositions des articles 9 et 10 du règlement intérieur d’occupation de la Bourse du Travail (lesquels interdisent toute réunion à caractère politique ou religieux).
Depuis des décennies, la Bourse du travail est un lieu de liberté où se réunissent quantité d’associations et de collectifs, sur les thèmes sociaux ou sociétaux les plus divers. Il suffit pour que ces réunions se tiennent, que la salle soit demandée par un syndicat à l’association qui gère le planning des salles, et qui ne se préoccupe pas de l’objet de la réunion. C’est cette liberté qui est menacée. Ainsi la réunion publique qui s’est tenue une semaine avant aurait été impossible après la jurisprudence « Doucet », heureusement repoussée.
Dans ses attendus, la juge des référés a estimé qu’il n’appartenait pas « aux autorités administratives de définir les contours de l’action syndicale qui si elle vise à la défense des droits et intérêts des salariés, fonctionnaires ou agents, peut également avoir pour projet de mener des réflexions tant politiques que géopolitiques, ainsi qu’en justifient les requérants en versant au débat nombre de pièces relatives notamment aux travaux menés par l’Organisation Internationale du Travail. »
Face à volonté de la municipalité d’encadrer l’action syndicale, la conclusion qui s’impose est claire : c’est aux syndicats et à eux seuls de décider de leur action et de leurs invitations.
La Libre Pensée du Rhône rappelle qu’elle s’était adressée au maire de Lyon, le 14 mars dernier, pour faire part de son opposition au Contrat d’Engagement Républicain qui tend à dénaturer la liberté d’association, et donc la liberté syndicale. Elle proposait que la municipalité adopte un vœu dénonçant le CER et choisisse une application « a minima » - donc de pure forme – comme cela a été fait ailleurs. Cette lettre n’a jamais reçu de réponse.
A Lyon comme partout, à l’heure où les dissolutions d’associations et les interdictions se multiplient, nonobstant l’arrêt rendu en référé le 23 juin 2023 qui est une importante victoire, ce sont toutes les libertés qui sont menacées. L’action pour les défendre doit continuer !
Les abusés de l'ÉGLISE
Le Comité des Droits de l’Enfant de l’ONU tacle vertement le Gouvernement d‘Emmanuel Macron, par Keith Porteous Wood, président de la NSS (G-B)
Le Comité des Droits de l’Enfant vient de publier ses observations finales sur la France
(Extraits du document) Les passages relatifs aux abus sexuels sur mineurs par des personnes liées à l’Eglise catholique en France sont les suivants, relevés et communiqués par Keith Porteous Wood :
Exploitation et abus sexuels
23. Le Comité prend note de la loi n° 2021-478 du 21 avril 2021 relative à la protection de l’enfant contre les crimes et délits sexuels et l’inceste, qui introduit un mécanisme d’allongement des délais de prescription pour traiter les actes commis par un même auteur sur plusieurs victimes, ainsi que de la création et des travaux menés par la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (CIVISE) et d’une commission d’enquête sur les abus sexuels commis sur des enfants par l’Église catholique française. Toutefois, le Comité reste gravement préoccupé par les informations faisant état de ce qui suit :
(a) Le nombre disproportionnellement faible de condamnations pour des cas d’abus sexuels perpétrés par des membres du personnel religieux de l’Église catholique par rapport aux rapports sur l’ampleur des abus et le peu d’indemnisations accordées aux victimes ;
(b) L’absence d’une approche adaptée aux enfants et multisectorielle dans les enquêtes sur les abus sexuels commis sur des enfants, y compris dans le cercle de confiance que constitue le personnel religieux de l’Église catholique ;
(c) Les délais de prescription sont limités étant donné que certains des crimes ont été commis il y a plusieurs dizaines d’années ;
(d) Mesures limitées pour lutter contre l’exploitation et les abus sexuels des enfants en ligne ;
(e) L’absence de données globales sur les cas d’abus sexuels commis sur des enfants.
24. Le Comité invite instamment l’État partie : (a) De poursuivre ses efforts pour faire en sorte que tous les cas d’abus sexuels commis sur des enfants de moins de 18 ans soient signalés, fassent l’objet d’une enquête et donnent lieu à des poursuites, y compris les abus perpétrés par des personnes de confiance, telles que le personnel de l’Église catholique ;
(b) D’appliquer une approche adaptée aux enfants et multisectorielle dans les enquêtes sur les abus sexuels commis sur des enfants, notamment en évitant de traumatiser à nouveau les victimes grâce à des entretiens médico-légaux fondés sur des preuves et à une thérapie appropriée axée sur les traumatismes ;
(c) De continuer à veiller à ce que les enregistrements audiovisuels soient systématiquement acceptés comme éléments de preuve lors des audiences et d’envisager un arrangement dans lequel le contre-interrogatoire peut avoir lieu sans délai au cours de la phase préalable au procès, de sorte que les enfants victimes n’aient pas besoin de témoigner devant le tribunal
(d) De garantir des voies de recours et un soutien appropriés aux enfants victimes d’abus sexuels et de veiller à ce qu’ils soient indemnisés de manière adéquate ;
(e) De renforcer les mesures de protection des enfants de plus de 15 ans qui sont ou risquent d’être victimes d’exploitation sexuelle ;
(f) Mettre en œuvre les conclusions de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église et de l’Instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation mises en place par les institutions religieuses et, si nécessaire, ouvrir une enquête indépendante menée par l’État sur ces violations ;
Keith Porteous Wood commente : « J’avais espéré que la commission aurait été plus ferme que « poursuivre ses efforts » au point 24 (a), étant donné que ces efforts ont été minimes. Bien que la commission exprime sa préoccupation au point 23(c) concernant la limitation des délais de prescription et qu’elle fasse référence au point 23 à « la protection des enfants contre les crimes et délits sexuels et l’inceste, qui introduit un mécanisme permettant d’étendre les délais de prescription afin de traiter les actes commis par un seul auteur à l’encontre de plusieurs victimes », elle ne fait pas suivre cela d’une recommandation spécifique. Bien que nous reconnaissions que de nombreuses recommandations de la Commission de l’Église étaient louables, elle n’est pas allée assez loin et il y a eu de graves omissions. De même, sa recommandation de ne pas allonger les délais de prescription soulève de sérieuses questions quant à la bonne foi de la Commission nommée par l’Église. »
Keith Porteous Wood (seculalism.org.uk) 8 juin 2023
Du côté des victimes…
Réunion des associations avec l’INIRR ; réactions de Nanou Couturier, présidente de l’association des Abusés sexuels de l’Église « Tous ensemble ! »
Lors de la réunion de l’INIRR du 13 mai 2023, sous la présidence de Marie Derain de Vaucresson, était présente Caroline Puig-Grenier, réalisatrice de fims documentaires, dont le travail sortira en octobre sur une chaîne qui n’est pas encore connue, avec pour sujet « Les victimes et leurs parcours ».
Nanou Couturier pose la question : « Ce documentaire serait-il un pied-de-nez à l’émission "Compléments d’enquête" ? Il est clair que l’émission diffusée sur France 2 en janvier 2023 a eu un énorme retentissement, obligeant les instances à accélérer (un peu) les procédures d’indemnisation. Les représentants de l’Église et des instances n’ont pas manqué de critiquer l’émission. Elles ont dénoncé un point de vue partisan qui ne rendrait pas compte du travail mené avec la majorité des victimes. Pourtant aucun des témoignages entendus le 19 janvier n’était inventé, et les chiffres cités sur les richesses détenues par les diocèses n’ont pas été contredits. Il est clair que l’Eglise, dont le prestige est déjà bien écorné, cherche à restaurer un peu son image de marque. La guerre de communication est lancée. L’INIRR communique chaque mois sur ses réalisations. Au 31 mai, elle faisait état de :
1240 demandes de reconnaissance et de réparation reçues
527 personnes accompagnées par un référent de situation (en incluant les situations d'urgences)
16 référents de situation salariés et bénévoles
490 appels de la permanence téléphonique
À côté de ça, beaucoup de mesures purement symboliques. Exemple parmi d’autres, l’INIRR a lancé l’opération "RUBANS CONTRE L'OUBLI" comme manifestation de solidarité et de soutien aux victimes, en s’inspirant d’une initiative australienne. « Chaque participant est invité à nouer un ruban et/ou déposer un message.
Cette manifestation se vit dans un esprit de vérité et de justice. Elle permet de reconnaître les blessures causées par les violences sexuelles et les abus et rend visible la solidarité, la compassion et l’espérance. »
Bon, mais pas vraiment de quoi retrouver le paradis perdu !
En fin de réunion, trois représentants d’associations ont fait savoir qu’ils ne participeraient plus aux échanges du « Groupe Témoins » tels qu’ils étaient organisés. Par la suite, un 4e les a rejoints.
Au nom de l’association des « Abusés - Tous ensemble ! », Nanou Couturier avait formulé un certain nombre de demandes : mettre en place un dialogue lorsque les victimes ne sont pas d’accord avec ce que l’INIRR propose en reconnaissance et réparations, travailler à éviter les mécontentements perpétuels des victimes face à l’INIRR (contacts téléphoniques impossibles, auditions bâclées, résultats incorrects), simplifier le vocabulaire de l’Instance, établir un document reprenant les différentes réparations possibles à l’attention des personnes victimes en cours d’accompagnement, faire le lien avec les victimes éloignées d’internet…
Nous lui laissons le mot de la fin : « Après 18 mois d’existence et de réunions, Mme Derain a mis en place une animatrice pour animer ses réunions avec un planning ajusté aux demandes et aux temps de parole.
En faisant cela, elle a tout simplement mis un filtre pour éviter de subir le mécontentement, qu’elle n’a pas envie d’entendre. Elle n’est pas avare de promesses et de belles paroles. Certaines victimes peuvent s’en contenter, mais pas toutes. Une centaine de dossiers urgents doivent passer en priorité… comme si tous les dossiers n’étaient pas urgents !
On nous a reproché de faire cavalier seul dans nos actions et de trop critiquer ce que mettaient en place les instances. Notre participation à « Complément d’enquête » a même été raillé par celles-ci. Nous nous interrogeons sur le départ soudain des associations qui avaient montré le plus d’adhésion au processus. Prise de conscience tardive des manipulations dans lesquelles on veut nous enrôler ?
Comment pouvons-nous encore accepter la situation dans laquelle on nous a plongés ?
L’Église s’est-elle moquée de nous en nommant ces deux instances ? »
meeting de la bourse du travail
Jeudi 15 juin à la Bourse du Travail : « contre la guerre » la Libre Pensée était présente.
Avec près de 150 présents, parmi lesquels de nombreux militants syndicalistes, jeunes, Insoumis, POI, libres penseurs, mais aussi du Mouvement pour la Paix ou du PCF, cette conférence a été un succès, le premier de ce genre dans le Rhône. La Libre Pensée s’est exprimée sur la liberté de conscience et le droit à l’information, victimes collatérales dans toute situation de guerre. Le « coup » de procédure qui a conduit le Sénat à voter contre la réhabilitation des fusillés pour l’exemple de la 1ère guerre mondiale en est une illustration. La rencontre s’est terminée par une large approbation finale pour le soutien à la conférence européenne du 8 juillet initiée par les militants allemands sur les mots d’ordre :
– Cessez-le-feu immédiat et négociations !
– Contre les livraisons d’armes !
– Contre les budgets d’armement et de guerre !
– Levée des sanctions !
– Ni l’Otan ni Poutine !
– « Non à la guerre, non à la guerre sociale ! »
– Contre les budgets de guerre de plusieurs centaines de milliards !
– Des milliards pour les hôpitaux, les écoles, les communes…
– Défense du salaire réel ! Et blocage général des prix !
libres propos, libres pensées
Sabotage des Nord Stream :
Vérité et Liberté d'Information sous l'Étouffoir dans les États Soumis d'Europe
C'est officiel, la "drôle de guerre" de l'UE contre la Russie est finie : Au cours d'un débat à l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’UE dans le cadre des discussions sur l’envoi de chars Leopard en Ukraine, la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena BAERBOCK, membre des Verts (Vert-de-gris ou Wehrmacht ?) l'a déclaré : "Le plus important et le plus crucial est que nous le fassions ensemble et que nous ne fassions pas le jeu des critiques en Europe, car nous (l'UE) sommes en guerre contre la Russie".
Cette déclaration de guerre sans équivoque s'oppose frontalement à l'opinion très majoritaire en Allemagne qui souhaite en venir au plus tôt à des négociations de paix plutôt que d'envenimer la situation par l'envoi de panzers qui leur remémore un peu trop l'homérique bataille de KOURSK, (juillet-août 1943) qui s'est précisément déroulée aux confins est de l'Ukraine (plus de 6.000 chars allemands et soviétiques engagés dans une lutte à mort, plus de 525.000 tués, blessés et disparus), où la Wehrmacht avait, peu après Stalingrad été laminée, ce qui avait (enfin) permis aux (alors) "alliés" occidentaux de l'URSS de pouvoir se précipiter au secours de la victoire et de proclamer au monde entier par le biais de leur fabrique à fictions historiques, Hollywood, qu'ils sont les vrais et ultimes vainqueurs du nazisme.
Et maintenant le monde entier le croit. Efficace.
Il est vrai que Baerbock s'était déjà fait remarquer sur l'Ukraine en déclarant "Je me moque de ce que pensent mes électeurs." (Weil Ukraine Über Alles ?)
Une vraie démocrate ! Et une érudite : elle avait déjà évoqué les "batailles de chars du 19ème siècle", parlé de pays qui sont "à des centaines de milliers de kilomètres" ou de "l'histoire coloniale allemande au Nigeria". Elle devrait être ministre de l'Inculture !
On se demande bien ce que ses "chers électeurs" peuvent maintenant penser d'elle à leur tour, car elle n'est que le triste symbole de l'insondable néant intellectuel et politique dans lequel nos sociétés UE-péennes dites (autrefois) "civilisées" sont tombées. En dépit de ses gesticulations belliqueuses, le 25 février 2023 à Berlin, une manifestation du mouvement "Aufstand für Frieden" (Soulèvement pour la Paix) a réuni plus de 50.000 personnes à l'appel de la députée Sahra Wagenknecht et de la célèbre journaliste militante Alice Schwarzer.
Car maintenant règnent le mensonge et la censure
Un député macronien, janv. 2023, France Info :
"L'UE a enfin réussi à se délivrer de sa dépendance à la Russie en termes d'énergie." Tant mieux !
On ne peut que s'en réjouir. Mais… bémol…
Une députée allemande "Die Linke" sur le média américain Democracy Now ! Résumé : "L'industrie américaine va maintenant nous envoyer 1.100 tankers par an de leur GAZ DE SCHISTE SALE pour couvrir nos besoins. Ils font d'énormes profits, 200 à 300 millions d'euros par tanker. Et je ne vois pas comment nous pourrons nous permettre de payer cela, par rapport au gaz bon marché et bien moins sale de la Russie." L'UE est indépendante ? DE QUI ? Le macronien a menti ? La belle affaire ! Car pour qu'il y ait "désinformation", il faudrait qu'il y ait d'abord "information". EXEMPLE EMBLÉMATIQUE : l'énigmatique destruction des gazoducs NORD STREAM. Il nous faut bien comprendre que l'énorme renchérissement de l'énergie que nous subissons brutalement est essentiellement dû à un pur acte terroriste perpétré contre une infrastructure civile essentielle par nos bons "Amis" (fam. : amerloques en allemand). Le légendaire journaliste d'investigation américain Seymour "Sy" HERSH, 85 ans, maintes fois primé pour ses révélations fracassantes (plusieurs fois lauréat du Prix Pulitzer) a révélé grâce à des infos venant de ses bons contacts militaires et du renseignement US, indignés du comportement de voyou erratique de leur gouvernement, que celui-ci a donné l'ordre, sans en avertir le Congrès, (donc illégalement !) et sous le sceau du secret le plus absolu (tu parles !) de détruire sous la mer et sous le couvert d'un "exercice" de l'OTAN les gazoducs Nord Stream posés au fond de la mer Baltique.
C'est un acte terroriste sans précédent contre les intérêts énergétiques de la RUSSIE, (certes !) mais AUSSI de ceux de l'UE et de trois des plus proches "Alliés" (= vassaux aveugles, sourds et muets) des USA : Allemagne, France, Pays-Bas, les cofinanceurs des pipe-lines, mais, (incroyable !) sans que ces derniers n'émettent la moindre protestation officielle : ils n'ont rien vu et affirment n'avoir aucune idée de qui a commis ce flagrant, incroyable et énorme acte de guerre économique contre eux. On sait qu'ils ont été pulvérisés, mais par qui ? Les USA ont immédiatement pointé du doigt les russes comme responsables de la destruction de ces installations (qui leur avaient coûté des milliards d'euros !) mais c'était tellement gros et fit rire tant de gens dotés d'un sou de raison (ou bien renseignés) que cette accusation fut vite dropée : le Procureur Fédéral d'Allemagne a statué "qu'aucune preuve ne liait les sabotages à la Russie". (Die Welt 4/02/23).
Cela reste donc un mystère complet, du genre secret de Polichinelle. On sait, mais on s'assoit dessus de peur de fâcher le vieux Parrain du quartier. Trop dangereux ! Ainsi, après les multiples actes antérieurs de dure guerre économique par nos "Amis" contre nos propres intérêts, la preuve est faite définitivement qu'ils ne se préoccupent que des leurs en piétinant impitoyablement les nôtres et ceux de l'UE. Exemple, ALSTOM, dont un cadre français a été retenu 25 mois en otage dans les prisons US jusqu'à la signature de la vente de ses activités stratégiques à General Electric.
Ils ont aussi une forte emprise sur l'UE par la présence dans tous les rouages des États, y compris au plus haut sommet, de leurs "quislings" (collabos), souvent de "Young Leaders" endoctrinés par eux aux USA et souvent bien plus dévoués à l'Empire US qu'à leur propre pays.
La révélation fracassante de Sy HERSH qui aurait dû faire les Unes de toute la presse internationale a été totalement dissimulée au grand public :
Graham FULLER, analyste US, 20 ans de CIA : "…mais, plus important encore, cet événement a démontré que l’Amérique a réussi à étouffer tout commentaire public sur cet événement – dans les médias américains, mais surtout dans tous les médias européens, y compris dans l’État le plus durement impacté économiquement, l’Allemagne. Nous observons un étourdissant, presque inexplicable silence sur cet évènement international majeur" (son site). Total silence dans les "big médias", donc. Pourtant le quasi-gâteux BIDEN avait bien déjà bourdé publiquement en fuitant en présence de Scholz médusé, mais qui n'a pas moufté, qu'il le ferait. Et il l'a fait !
Et Victoria NULAND qui avait organisé et financé de A à Z le très sanglant coup d'État de Kiev-Maïdan en 2014, (qui, selon l'aveu public le 13 février 2023 de Jens STOLTENBERG, actuel secrétaire général de l'OTAN, "est le vrai début de la guerre en Ukraine") a lâché tout aussi publiquement, "Je suis, et l'administration (US) l'est aussi, très satisfaite de savoir que Nord Stream est maintenant un tas de métal au fond de la mer."
Par un miraculeux hasard ? La main de Dieu ? Et immédiatement après le sabotage, Radek Sikorski, un important politicien polonais envoya un tweet illustré d'une photo de l'explosion et un simple et court message extatique : "THANK YOU, USA !"
Il n'a pas remercié les russes ! S'est-il trompé ?
Les acolytes principaux du sabotage du siècle, les USA et la Norvège, gros fournisseurs de gaz "au prix du marché" (c.-à-d. : hors de prix !) sont les énormes bénéficiaires du coup, vu l'augmentation énorme et instantanée des prix de l'énergie. La Norvège a ainsi vu ses revenus pétro-gaziers multipliés d'un coup : Jens Stoltenberg, ami de très longue date des USA (il est qualifié de Tony Blair norvégien !) et actuel patron de l'OTAN a été 8 ans premier ministre de son pays (qui n'est pas membre de l'UE) : cela crée bien des liens (de complicité).
Il est du club. Elle est aussi du club : la soi-disant "Verte" Baerbock (Global Young Leader !) n'a pas protesté ni même levé les sourcils devant les milliards de m3 de gaz relâchés à l'air libre, ni sur le fait que son pays et le nôtre vont devoir s'asseoir sur les milliards d'euros investis, pulvérisés sur ordre d'un président des USA, compromettant gravement leurs économies, leur prospérité et donc leur stabilité sociale. Mais c'est pour la bonne cause !
RJ
"VERDICT" de l'ONU : "Le 27/03/23, par 3 voix POUR et 12 ABSTENTIONS, le Conseil de Sécurité rejette la demande russe d'une commission d’enquête." Ils craignent donc tant que ça de divulguer la vérité ?
2023 03 PACIFISME
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- Écrit par BRUYERE
PACIFISME
les peuples, dans le monde entier, MANIFESTENT pour l’arrêt de la guerre en ukraine
En 2022, depuis le début de la guerre, se sont succédées : une manifestation de 100.000, à BERLIN en février 2022, celle de 50.000 à Francfort qui ont scandé, « Stoppt den Krieg » (Arrêtez la guerre), de 70 000 à Prague, 40 000 à Madrid, 15 000 à Amsterdam ou encore 10 000 à Copenhague, celles de dizaines de milliers à Barcelone, à Helsinki, à Genève, New York, Washington, Los Angeles, Houston, Mexico, Santiago, Taïwan, Stockholm, à Beyrouth, Tokyo, Tel-Aviv, Bogota, Santiago, Encarnacion, Curtiba, Athènes, Montréal, à Paris, dans plusieurs ville de France … A Rome le 5 novembre les derniers 50.000 avaient scandé :
« Ne con la NATO, Ne con Putin » et « Non à la Guerre. Non à l’envoi d’armes »
En 2023, alors que les mères de soldats ukrainiens manifestent à Kiev, des syndicalistes russes sont attaqués et arrêtés par la police à Moscou.
Ce 25 février, un an après le début de la guerre : une manifestation des dockers du port de Gênes, historique par le nombre et par la participation de nombreux syndicats et jeunes, criaient : « Baissez les armes ! Augmentez les salaires » ; à Londres, plusieurs milliers de travailleurs et jeunes, face à un gouvernement « déterminé à la guerre » pour « exiger la paix et justice sociale », alors qu’une très importante vague de grèves, souvent reconductibles, traverse le pays ; à Berlin : manifestation contre la livraison d'armes à l'Ukraine et en faveur des négociations de paix entre la Russie et l'Ukraine. (CHRISTIAN MANG / REUTERS)
À Lyon, le 24 février dernier, une première manifestation a eu lieu à l’initiative du Mouvement de la paix du Rhône avec la participation de la CGT Rhône – En Marche pour la Paix – Fédération du Rhône de la Libre Pensée – Oser la Paix – PCF 69 pour dire ensemble :
« Non à la guerre - NON à toutes les guerres en cours ! Cessez-le-feu immédiat »
Lors de ce rassemblement, la Fédération du Rhône de la Libre Pensée a déclaré :
« Cette guerre, … conflit entre deux puissances impériales cherchant à s’arracher mutuellement des proies économiques toujours plus importantes : les oligarques russes, véritables pilleurs de l’économie avec leur politique d’invasion d’un côté et de l’autre les USA et ses lobbies agro-alimentaires et militaro-industriels avec l’OTAN qui renforce sa présence militaire aux frontières de la Russie. » ; il faut « arrêter ce qu’il faut bien appeler une marche à la barbarie… En envahissant l’Ukraine, Poutine s’est lancé dans une aventure criminelle et sans issue pour le peuple russe et le peuple ukrainien. … Nous exigeons le retrait des troupes de l’armée de Poutine. Nous exigeons l’arrêt de l’escalade guerrière de l’OTAN et le retrait des troupes de tous les pays. … Ce n’est pas pour rien si une majorité de Sénateurs, contrairement au vote historique de l’Assemblée nationale, vient de rejeter la réhabilitation collective des Fusillés pour l’exemple pour désobéissance militaire de la 1ère guerre mondiale. Comment entrainer le pays dans la préparation de la guerre et, réhabiliter ceux qui voulaient que la boucherie s’arrête. Les canons tonnent à nouveau en Europe, sur un continent qui n’a jamais connu réellement la paix depuis 1945, où les lobbys militaro-industriels, les trafiquants d’armes, empochent des milliards de bénéfices sur le sang versé par les peuples dressés les uns contre les autres, tandis qu’on brime les libertés et qu’on diminue les crédits alloués à la santé, à l’instruction, au progrès social. … 413 milliards, pour financer la guerre … ; cela implique de nouvelles et monstrueuses économies sur notre dos et celui des services publics à l’agonie. … comme l’a indiqué une Union départementale CGT :
PAS UN EURO, PAS UNE ARME, PAS UN SOLDAT !
NOUS REFUSONS DE PARTICIPER AUX GUERRES IMPÉRIALISTES
En France, comme dans nombre de pays, les gouvernements préparent la guerre
Le Président de la République, lors des vœux 2023 aux armées, après avoir a annoncé que le budget de 2024 à 2030 consacrera, au total, 413 milliards supplémentaires à la transformation de nos armées ! précisa :
« … Notre pays doit-être en mesure d’assurer toutes ses responsabilités en Europe et au-delà. …, si demain tel grand partenaire doit regarder ailleurs, nous devrons être en mesure d’agir avec les européens, à l’intérieur de l’Otan ou en dehors de l’Alliance. Et, si nécessaire, d’assurer les capacités de commandement qui permettront de mener ensemble une opération d’ampleur. … J’ai parlé en juillet dernier d’une économie de guerre, voilà notre horizon collectif … Avec le SNU, nous voulons une jeunesse parée à tous les périls … ».
Budget de guerre - Économie de guerre – militarisation de la jeunesse doivent être notre horizon collectif, l’horizon pour notre jeunesse, ce devrait être la guerre.
Pour ce faire, MACRON et ses alliés tentent d’achever la destruction des services publics, de piller le système de retraites par répartition, d’imposer le recul de l’âge de la retraite à 64 ans, pour investir dans l’industrie d’armement. Contre la volonté du pays, de la jeunesse qui commence à se dresser au côté de des salariés irréductiblement mobilisés contre le sort que lui réserve le gouvernement fait de chômage et de précarité.
Un exemple pour illustrer ce que le gouvernement réserve à la jeunesse : la loi relative à la « Liberté de choisir son avenir professionnel » Cette loi, selon les termes de Madame Muriel PENICAUD, ex-ministre du travail, est « une révolution copernicienne ». Et pour cause. Selon « une des chevilles ouvrières de cette réforme » : « on passe d’un système administré par les pouvoirs publics à un système régulé par le monde professionnel » (le Point, du 09/12/2018). Le financement de ce système repose désormais sur une individualisation par contrat, mettant les ressources des Centres de Formation des Apprentis (CFA) dans une dépendance complète des entreprises qui emploient leurs apprentis. Les entreprises peuvent même créer leur propre CFA. Et, comme si cela ne suffisait pas : le droit du travail des apprentis est aligné sur le droit commun : « Les mineurs seront ainsi autorisés (sic) à travailler 40 heures dans le secteur du bâtiment pour coller aux exigences des chantiers » (Le point du 09/02/2018).
Pour imposer cette régression sociale, le gouvernement a décidé la militarisation de la jeunesse en tentant de lui imposer le Service National Universel. Mais, cela ne marche pas. Les campagnes publicitaires suscitent la plus grande méfiance de la part de la jeunesse.
L’armée et la police sont invitées à encadrer les jeunes, à leur inculquer l’esprit du poison patriotique (Jean-Jacques Rousseau, Lettre, à Paul Usteri, 1763 : « L'esprit patriotique est un esprit exclusif, qui nous fait reconnaître comme ennemi tout autre que nos concitoyens. »). Le SNU c’est aussi une main d’œuvre gratuite. Les stages non rémunérés ne suffisent plus aux capitalistes.
Les Libres Penseurs, avec les nombreuses associations et organisations opposées au SNU, comparent le SNU au « chantiers de jeunesse » de Pétain.
Mais, rappelons-nous aussi que les « Jeunesses mussoliniennes » ont préparé la jeunesse italienne aux guerres.
Lien vers le clip du collectif, Non au SNU, EMBRIGADEMENT DES JEUNES, Acte 13 : https://www.youtube.com/watch?v=GGxyZzLIhss
Ce n’est pas une coïncidence, si le Président, prétend rendre le SNU obligatoire pour tous les jeunes de quinze ans avec sa minorité alliée à Le Pen. (Politis : https://www.politis.fr/articles/2023/02/info-politis-snu-comment-macron-veut-mettre-la-jeunesse-au-pas/)
c’est pourquoi la Libre Pensée exige
l’abrogation du SNU.
Nous vous appelons à rejoindre la Libre Pensée.
Xavier HYVERT, le 23 mars 2023
2023 03 ECHO DES BENITIERS
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- Écrit par BRUYERE
ÉCHOS DES BéNITIERS
Règlement de comptes au Vatican
« De bonne foi », c’est le titre de l’ouvrage. Le cardinal allemand Gerhard Muller y dénonce l'autoritarisme, le favoritisme et la confusion doctrinale du souverain pontife.
Il lui reproche de s'entourer de personnes incompétentes en théologie, ou encore de protéger un ami évêque condamné pour abus sexuels. Il lui en veut pour la « gifle » aux traditionalistes par la suppression de la messe en latin et les ouvertures envers les homosexuels.
Cet ex-gardien du dogme (successeur de Ratzinger comme défenseur de la doctrine) s'en prend par ailleurs au rapport de la Ciase, estimant « exagéré et évidemment gonflé » le nombre de victimes.
Un proche de François a déploré : « Un cardinal a juré fidélité au pape et doit s'en souvenir. »
République Démocratique du Congo : le catholicisme concurrencé par les "églises de réveil"
La visite du pape François au Congo est la première d'un souverain pontife depuis celle de Jean-Paul II il y a 37 ans. Cette visite était l’occasion de remettre en lumière l’Église catholique, de plus en plus concurrencée par les églises de réveil. Il considère l’Afrique comme une zone cruciale pour l’avenir du catholicisme à l’échelle planétaire. Il avait précédemment visité le Kenya, l’Ouganda, la République centrafricaine, le Mozambique et Madagascar. Difficile pourtant de considérer l’Afrique comme une terre vierge. Signalons l’œuvre éclairante du Camerounais Mongo Beti, auteur en 1956 du roman "Le Pauvre Christ de Bomba", satire du monde missionnaire et colonial (les deux adjectifs vont de pair).
Enfin une vraie histoire d’amour !
« Aujourd'hui, je ne peux pas envisager l'avenir sans elle. » Le curé doyen du centre d'Orléans, Christophe Chatillon, recteur de la cathédrale Sainte-Croix, a annoncé sa démission à ses fidèles, le 28 janvier : « Durant six ans et demi, accompagné de mes frères prêtres et diacres, j'ai eu la joie de vivre mon ministère au service des différentes communautés qui composent la paroisse Orléans Cœur de Ville. » Le prêtre explique les raisons qui l'ont poussé à quitter ses fonctions, admettant que depuis de nombreux mois, la charge pastorale est devenue pour lui « de plus en plus lourde à porter, physiquement, moralement, et même spirituellement. » Il dit surtout ne plus supporter le célibat.
« Aujourd'hui, je ne peux pas envisager l'avenir sans elle. » Refusant de mener « une double vie », il a fait part de sa démission à l'évêque d'Orléans. En voilà au moins un qui n’agressera personne.
L’An II adresse ses félicitations aux futurs époux.
Un rapport de 900 pages sur le fondateur de « L’Arche »
Une enquête indépendante commandée par l'association l'Arche, publiée lundi 31 janvier, confirme « l’emprise » qu'a exercée Jean Vanier, décédé en 2019 et accusé d'agressions sexuelles.
En février 2020, l'information avait provoqué un choc en milieu catholique : « L'Arche », fédération d'associations fondée par Jean Vanier qui accueille dans 38 pays des personnes ayant une déficience intellectuelle, avait dévoilé le rapport d’un organisme indépendant.
Celui-ci révélait « des relations sexuelles, généralement dans le cadre d'un accompagnement spirituel » avec des femmes « dont certaines ont gardé de profondes blessures ». Les conclusions de la commission d’étude portent aussi sur le dominicain Thomas Philippe, aumônier de l'association.
Et ça continue, encore et encore
Le cardinal canadien Marc Ouellet (78 ans) a démissionné ce 30 janvier, officiellement pour raison d'âge. Il occupait l'une des fonctions les plus importantes au Vatican. Archevêque de Québec, il avait été accusé d'attouchements sur une stagiaire entre 2008 et 2010. Le diocèse du Québec a confirmé l'existence d'une seconde plainte déposée par une femme en 2020. Le pape François prend acte.
Le patriarche Kirill 1er espion du KGB
« Dieu vous voit et il est partout. » Les archives ont parlé, Vladimir Poutine et Kirill 1er ont été collègues. Le patriarche orthodoxe russe, défenseur de l’invasion de l’Ukraine et soutien affiché de Vladimir Poutine, a espionné la Suisse pour le compte du KGB dans les années 70, rapportent Le Matin Dimanche et le SonntagsZeitung. Pendant la Guerre Froide, Kirill Ier représentait le patriarcat de Moscou à Genève auprès du Conseil œcuménique des Églises (COR). Son activité de prêtre était un paravent. L’Église russe avait passé un pacte avec le régime pour « survivre » et avoir un peu d’ouverture vers l’étranger. L’Église russe aurait alors accepté d’espionner pour le compte de Moscou.
La mission de Kirill (code « Mikhaïlov »), était d’influencer le COR infiltré par le KGB. Les Soviétiques voulaient que l’institution genevoise dénonce les USA et leurs alliés, et modère ses critiques contre le manque de liberté religieuse en URSS. Du côté de l’Église russe, c’est « No comment ! »
Squat au monastère
Sur les hauteurs de Ravello, Massimiliana Panza et Angela Maria Punnackal sont surnommées « les nonnes rebelles ». Les deux femmes ont été contraintes à quitter le monastère de Santa Chiara sur ordre du pape François. Dans un courrier signé de sa main, le souverain pontife leur a signifié qu'elles étaient « relevées des obligations de l'ordination sacrée ». Le monastère du VIIe siècle était leur maison depuis une dizaine d'années. Il a été demandé aux nonnes de quitter les lieux après que le Vatican a procédé à une inspection de ses propriétés. Les conclusions de l'étude : le monastère de Santa Chiara n'abrite pas une population assez importante pour être viable.
Loyers impayés
Les dirigeants et responsables du Vatican sont appelés à faire un « sacrifice » face aux contraintes économiques en payant les prix du marché pour leurs appartements. Le pape François a décidé de mettre fin aux avantages immobiliers dont bénéficiaient jusqu'ici cardinaux et hauts-fonctionnaires du Saint-Siège, notamment leur exemption de loyer.
Procédure canonique dans le Var
Dominique Rey, inamovible évêque du diocèse de Fréjus-Toulon, avait quelque peu importuné des « femmes majeures ». Après l’annonce en juin 2022 de la suspension des ordinations – une mesure exceptionnelle prise par le Vatican –, le prélat, proche de l’extrême droite catholique, a vu arriver, le 13 février, deux émissaires du pape dont l’archevêque de Dijon. La visite apostolique, assortie d’un audit, était mandatée au plus haut niveau. Il s’agissait d’examiner la « gouvernance» du prélat au cours des deux dernières décennies. Ancien inspecteur des impôts, ancien membre de la communauté de l’Emmanuel, ordonné il y a plus de dix ans, Rey avait encensé la Manif pour tous, et s’est intéressé aux thérapies de conversion. Il a été retiré du ministère public.
Prescription pour le cardinal Ricard
L’enquête pour « agression sexuelle aggravée », ouverte à l’automne dernier à l’encontre du cardinal Jean-Pierre Ricard, a été classée sans suite pour prescription. J-P Ricard est l’ancien archevêque de Bordeaux de 2001 à 2017, et président de la Conférence des évêques de France de 2001 à 2007.
« La procédure a été classée pour cause de prescription », a indiqué la procureure de la République de Marseille. Mgr Ricard, 78 ans, avait reconnu avoir « embrassé » une jeune fille, qui était « dans son souvenir âgée de 13 ans, l’avoir enlacée et caressée par-dessus les vêtements » mais « sans rapport sexuel. » Les faits auraient duré trois ans selon la victime et se sont déroulés lorsque Jean-Pierre Ricard était en poste à Marseille. Le 8 novembre, une autre enquête préliminaire avait visé Mgr Ricard qui avait avoué avoir eu un comportement « répréhensible » envers une adolescente il y a 35 ans.
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2023 03 AN II 193
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- Écrit par BRUYERE
ÉDITORIAL
"Sur les murs de l'université
J'écris ton nom : précarité"
Slogan inscrit sur le parcours d’une manifestation, près de la Manufacture des Tabacs
A l’heure où ces lignes sont écrites, le gouvernement Macron / Borne a fait passer en force sa loi sur les retraites, jouant de l’article 49-ter, et nul ne sait comment tournera la situation.
Le mouvement de protestation avait commencé par le refus, de la part d’une immense majorité des travailleurs de ce pays, de travailler jusqu’à l’épuisement. Les injustices liées à la réforme, comme la situation faite aux femmes, ont provoqué la colère populaire. L’unité syndicale, sans faille cette fois-ci, traduisait le refus en profondeur de la réforme.
Ce rejet englobait le refus de travailler dans des conditions rendues parfois impossibles, comme dans les secteurs de la santé et de l’enseignement.
Au fil des jours, manifestation après manifestation, journée de grève après journée de grève, grandissait le sentiment de devoir défendre … tout simplement la démocratie.
Sans être clairement formulée, cette inquiétude montait à chaque coup de force autorisé par la constitution : articles 47-1, 44-3 et pour finir : 49-3.
Rien d’étonnant, et même très logique, l’emploi de la grosse Bertha législative intervient au moment où on assiste à une militarisation de l’économie, au détriment des conquêtes sociales et des services publics. La hausse du budget des Armées jusqu'en 2030 (21 milliards) est "supérieure aux économies que doit dégager la réforme des retraites (13 milliards selon le journal patronal "Les Échos"). Entre les retraites et les missiles, le gouvernement avait déjà choisi : ce serait le retour à « l’âge des casernes ».
«
La situation faite à la jeunesse est insupportable, et nos jeunes n’attendront pas les 60 ans (ou au-delà) pour s’en apercevoir. Leurs perspectives d'avenir sont saccagées. Et on prétend maintenant embrigader tous les jeunes de 15 à 17 au moyen du "Service National Universel", opération d'embrigadement pour laquelle sont déjà prévus 3 milliards d'euros.
Le statut d'objecteur ne sera pas reconnu.
La généralisation du SNU a été annoncée par le président Macron, autrement dit son caractère obligatoire. Toujours plus d'argent et de moyens de propagande pour l'armée, toujours moins pour les retraites, pour les services publics, pour l'école et la formation.
L’école passe au second plan, et mieux vaut être aujourd’hui militaire qu’enseignant. Les perspectives de carrière sont plus claires.
Bien entendu, « si l’on n’y reste pas », et nous ne le souhaitons à personne… Mais cela a toujours été, et puis, de nos jours, on peut faire la guerre à distance. On peut même la faire par procuration, comme c’est clairement l’option choisie par Biden suivi par tous les gouvernements vassaux.
Du fait des particularités de leur métier, les militaires n’ont pas d’âge légal de départ à la retraite, mais une durée minimale d’années de service pour prétendre au versement d’une pension immédiate.
Depuis 2015, un militaire de carrière, selon son statut, peut dès l’âge de 43 ans partir en retraite. Pour un officier de l’armée, c’est après 27 ans de service, pour un officier sous-contrat, après 20 ans de service et après 17 ans de service, pour les non-officiers. Résultat paradoxal : c’est chez les militaires que l’espérance de vie de retraité en bonne santé est la plus élevée. Certes, le montant n’est pas élevé et les militaires doivent trouver des compléments.
J’ignore ce qui est prévu dans la loi Macron / Borne, mais je doute que ce « régime très spécial » soit spécialement en danger.
Régulièrement, des campagnes de publicité commanditées par l’État nous montrent à quel point les métiers de l’armée peuvent être épanouissants.
À Saint-Raphaël dans le Var, le maire a prétendu conditionner le versement des subventions aux cérémonies commémoratives. C’est un des résultats de la mise en œuvre du Contrat d’Engagement Républicain. Certes, il a été désavoué. Mais il est peut-être à l’avant-garde de notre époque de grand progrès à reculons. À chaque époque l’avant-garde qu’elle mérite !
Enfin, tout le monde ne la mérite peut-être pas. Il y a quelques personnes dans les rues en ce moment qui demandent – pacifiquement - une retraite normale.
Nous sommes avec eux !
P.G.
Congrès de la fédération 69
Le congrès de la fédération du Rhône a eu lieu samedi 28 janvier à Bron.
Le rapport moral et d’activité reproduit ci-dessous a été adopté à l’unanimité, ainsi que le rapport financier. Le montant de la cotisation n’a pas changé.
Le Bureau sortant a été reconduit. S’ajoutent deux noms à sa composition : celui de notre camarade Pierre-Yves Modicom, précédemment membre de la fédération de la Gironde, et dont la candidature à la Commission Administrative Nationale est présentée par la fédération du Rhône.
Et celui de Luc Gemet, membre de l’association des victimes de l’Église et animateur de l’association des victimes du P. Ribes, en tant que membre associé au Bureau. Bienvenue à tous deux !
Rapport moral et d’activité 2023
présenté par le Bureau de la Libre Pensée du Rhône et approuvé au congrès de la fédération
Ce rapport couvre la période depuis la précédente assemblée de congrès, le 15 janvier 2022.
Scandales de l’Église et indemnisation des victimes
L’année 2023 aura incontestablement été marquée par l’action entreprise auprès des victimes des crimes de l’Église pour obtenir juste réparation. Notre fédération a occupé une place particulière.
Reportons-nous en arrière. Début 2022, nous annoncions le début d’une démarche pour rendre publique la réalité des biens de l’Église dans le cadre d’un travail de la FNLP.
Ce travail a été accompli, il a contribué à la publication de l’ouvrage sur les richesses de l’Église et ses répercussions médiatiques, dont nous ne mesurons pas encore toute l’ampleur à la date où nous écrivons.
La lecture critique des comptes du diocèse de Lyon a été faite par un de nos adhérents, que nous remercions.
Le reste n’était pas planifié. Pour faire bref, rappelons les principales étapes : d’abord une rencontre, à l’occasion d’une mise en scène théâtrale, avec des victimes du P. Ribbes ; des réunions publiques dans plusieurs communes des monts du Lyonnais ; l’expertise comptable des comptes du diocèse ; une première conférence de presse avec les victimes, celles de Ribbes et d’autres. Naît alors l’idée d’une association, que nous aidons à constituer ; un n° spécial de l’An II, à diffusion nationale, avec des témoignages, des analyses sur le caractère « systémique » de la pédo-criminalité dans l’Église, les polémiques nées de la publication du rapport Sauvé, et des revendications qui deviennent de plus en plus claires dans un domaine que nous découvrons.
Alors que les affaires se multiplient, comme celle – extraordinaire - des Inuits venus à Lyon du Canada, nous décidons d’une journée de mobilisation, avec conférence de presse et réunion publique. Nous avons compris à cette date que toute initiative tournée vers l’archevêché était une impasse et revenait à s’en remettre à une bien hypothétique charité chrétienne. La demande d’expertises indépendantes que refusent les instances de réparation, appuyées sur une interpellation de l’État français qui n’a rien répondu aux questions et recommandations du comité des Droits de l’Enfant de l’ONU.
Saluons le travail de notre camarade Keith Porteous Wood, porte-parole de l’AILP accrédité auprès de l’ONU. Un travail colossal à la mesure des crimes de l’Église sur les cinq continents, et en France en particulier.
Un travail qu’il continue de porter par une nouvelle salve de questions à l’ONU, alors que la question posée au gouvernement français sur son absence de réponse a été reprise par un député LFI.
La balle n’est plus dans notre camp.
Toute action suscitant une réaction, nous ne sommes pas surpris d’avoir subi des attaques aussi anonymes que malveillantes sur les réseaux sociaux. Des reproches parfois très surprenants quand on nous taxe « d’anticléricalisme » ! L’Église a des relais et se défend. Il n’y a pas là de quoi s’émouvoir, ce n’est pas nous qui nous trouvons en mauvaise posture : mise en cause dans son hégémonisme moral, menacée au niveau du porte-monnaie, l’Église catholique est profondément divisée entre ceux qui veulent sauver la face, faire la part du feu et ceux qui éprouvent de la honte, tout simplement.
Nous n’avons rien à craindre, mais l’adversaire est de taille !
Loi « Sécurité globale » et CER (Contrat d'Engagement Républicain)
En 2021 et 2022, nous nous sommes opposés aux lois sur la « sécurité globale » et « séparatisme », et nous avons alerté sur les conséquences prévisibles du Contrat d’Engagement Républicain, dès le retour du congrès de Voiron. Nous avons expliqué qu’une association « loi 1901 » ne serait plus une association libre, mais une corps intermédiaire chargé de suppléer l’État dans sa fonction de surveillance, le contrôle a posteriori des subventions versées par l’État ou les collectivités, avec possibilité d’en imposer le remboursement, plaçant au-dessus d’elles une épée de Damoclès. À moins évidemment de partager les conceptions gouvernementales et ce qu’on appelle les « valeurs » de la République (non les principes). C’est pour expliquer cela que le 14 octobre, nous avons organisé une conférence à Villeurbanne avec Christian Eyschen, secrétaire général de la FNLP.
Or Laurent Wauquiez a trouvé utile de produire un CER propre à la région Auvergne-Rhône-Alpes empiétant sur les compétences de l’État (quoi qu’on pense de la loi votée par le Parlement). Une fronde s’organise chez les associations, qui prend même la forme de recours juridiques. Il nous faut aider ce mouvement à s’organiser. C’est pourquoi fin février nous prenons l’initiative d’une réunion publique sur la « liberté de conscience » en nous adressant aux autres fédérations LP d’Auvergne-Rhône-Alpes, et aux représentants du mouvement associatif.
Pacifisme
L’année 2022 a connu deux événements majeurs, sur des plans très différents. Il y eut d’abord le vote de la loi portant réhabilitation des fusillés pour l’exemple à l’Assemblée nationale, vote qui doit être confirmé par le Sénat. L’autre événement est l’irruption de la guerre en Ukraine, qui rend notre combat pacifiste encore plus actuel.
Le sort des Russes qui refusent d’être appelés à porter les armes, menacés même de la peine de mort par le régime de Poutine, est très comparable à celui de nos fusillés de la 1ère guerre mondiale. Pour autant il n’est pas question d’exonérer l’OTAN de sa responsabilité dans le déclenchement du conflit.
C’est ce qui a été rappelé par les organisations présentes le 11 novembre au monument aux morts du Parc de la Tête d’or, réunis sur des mots d’ordre clairs :
Réhabilitation collective et républicaine des fusillés pour l’exemple de la guerre 1914-1918
Non à la guerre, non à toutes les guerres – Arrêt des OPEX de la France
Non à la militarisation de la jeunesse – Abandon du SNU
Arrêt des bombardements et des tueries en Ukraine !
Arrêt de toutes les ingérences militaires, économiques et politiques en Ukraine !
Ni OTAN, ni Poutine ! À bas la guerre ! Pour le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes !
La paix est l’avenir des peuples ! Les peuples du monde entier veulent la paix !
La question sociale est inséparable du combat contre la guerre.
L’augmentation du budget de l’armée est d’autant plus scandaleuse que l’école, la santé, et tous les services publics souffrent d’asphyxie. À cet égard la présence conjointe de l’UD-FO et de l’IHS-CGT faisaient sens.
SNU (Service National Universel)
Du point de vue des engagements volontaires, le SNU est actuellement un four : seulement 23 000 volontaires, conflit larvé entre l’armée et l’Éducation nationale pour l’encadrement du dispositif (même si l’armée s’invite de plus en plus régulièrement dans les établissements scolaires). Le gouvernement Macron s’est engagé dans une logique militariste d’encadrement de la société et particulièrement de la jeunesse, qui tient autant à la crainte d’une révolte sociale qu’au soutien à l’OTAN dans la guerre à en Ukraine. Mais les deux sont liés. Le budget de l’armée explose, alors que le système de santé est en ruine, et que l’école ne se porte guère mieux.
Le gouvernement Macron s’apprête à rendre obligatoire le Service National Universel. Cela va tout changer. L’existence de deux « collectifs » nationaux partagés entre le refus du SNU et la mise en place d’un SNU
« différent » est un problème nationalement. Mais dans le Rhône, le seul collectif constitué est entré en sommeil depuis la crise du COVID, il nous appartient de relancer une action commune avec les associations attachées au pacifisme et à la liberté de conscience, car les jeunes ont bien d’autres soucis qu’apprendre à marcher au pas.
La mise en place participant de la même logique que la loi « séparatisme », elle posera d’ailleurs la question de l’objection de conscience.
En mémoire de la Commune
La proposition de poser une plaque commémorative aux victimes lyonnaises du 30 avril 1871, à la Guillotière. a été « oubliée » par la municipalité au prétexte d’une situation tendue place Gabriel Péri. Nous avons quand même procédé à l’exposition d’une plaque fictive, avec l’IFS-CGT et les Amis de la Commune, et la presse en a rendu compte positivement.
Le travail réalisé à cette occasion nous a permis d’approfondir l’histoire de la Commune de Lyon, qui anticipa celle de Paris de plusieurs manières, et des pans de l’histoire de la Libre Pensée à Lyon, qui se confond partiellement avec celle de l’AIT. C’est ainsi que nous sommes entrés en contact avec l’historien Matthieu Rabbe, interviewé dans la Raison. Pour la plaque, nous ne laissons pas tomber. Après une nouvelle auprès de la Maison des Projets chargée de faire revivre le quartier, nous comptons organiser une réunion publique sur les événements de la Guillotière.
Féminisme
Notre féminisme n’est pas celui d’une certaine petite bourgeoisie fourvoyée dans une guerre des genres, il est l’exigence d’une réelle égalité des droits (droits à un vrai travail et à un vrai salaire, à la santé, à l’éducation) et au droit de la femme à disposer de son corps. Les militantes ouvrières et libres-penseuses qui ont incarné ce combat ne manquent pas dans notre histoire : Marie Bonnevial, mais pas seulement.
C’est ce que nous avons rappelé lors d’une « causerie » à l’espace Tonkin, puis à l’invitation des retraités de Villefontaine faisant suite à la pièce « Une de vos Filles ».
Vie de la fédération et perspectives
Au bilan, la fédération est active, incontestablement, et nullement isolée. Nous commençons même à nous faire une (petite) place dans les médias, de haute lutte. Le problème est principalement celui des adhésions. Le nombre d’adhérents n’est pas en rapport avec les tâches que nous avons entreprises. Il y a nécessité de renforcement et de rajeunissement. C’est pourquoi nous tiendrons une réunion publique fin février autour de la « liberté de conscience » avec pour objectif – outre le combat contre le CER- de gagner les nouveaux adhérents potentiels.
En juin aura lieu la préparation du congrès national. Dans l’esprit de ce que le congrès a appelé, faute de mieux, la « confédération laïque », nous proposons d’ouvrir une partie de notre assemblée aux associations amies.
Rien ne justifie, au regard des problèmes démocratiques et sociaux, la dispersion des forces attachées à la laïcité, il faut se regrouper. La Libre Pensée a les atouts pour être au cœur de cette dynamique à créer.
ENTRAIDE ET SOLIDARITÉ DES LIBRES PENSEURS DE FRANCE
assistance et la bienfaisance aux Libres Penseuses, libres penseurs, leur famille proche, confrontés aux aléas de L’EXISTENCE : Secours d’urgence, aides ponctuelles ou sur la durée. ¨Par exemple : aide pour prothèse dentaire, aménagement domicile dans une situation de handicap, pour payer le loyer en EHPAD ou un plan d’aide à domicile, pour la scolarité (bourses d’études).
Aide à des associations laïques de bienfaisance agissant pour la liberté de pensée en France, dans le monde, françaises ou étrangères, partageant les objectifs de la Libre PENSÉE (Exemples : Aide à « Tadamoun Wa Tanmia » pour la scolarisation des enfants libanais et déplacés syriens à Saïda, au LIBAN - Soutien en 2021, à deux programmes de l’UJFP, l’un d’aide à des agriculteurs dans la bande de GAZA, l’autre « Gaza, urgence déplacés », après les bombardements israéliens de mai 2021 – Aide à « Un enfant, un cartable» pour la scolarisation des enfants de familles très démunies, au SÉNÉGAL).
Soutien aux Libres Penseurs, aux amis de la Libre Pensée et à leurs familles, persécutés, en danger.
Amies, amis de la Libre pensée, Libres penseuses, Libres penseurs
Renforcez nos capacités d’assistance, de solidarité
Devenez bienfaiteur -faites un don –un legs – faites bénéficier entraide d’une assurance-vie
Pour ton contact : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Contrat d'engagement républicain
Le principe de cette lettre adressée au maire de Lyon et aux maires d’arrondissement, a été adopté le 24 février au cours d’une réunion d’échange sur la liberté de conscience au palais du Travail de Villeurbanne. Sa diffusion sera élargie aux maires d’autres communes de la Métropole, là où la possibilité d’un échange avec les élus sera établie.
Son contenu porte sur le Contrat d’Engagement Républicain qui est une atteinte caractérisée à la liberté d’association. Mais la mise en place du CER intervenant en même que la généralisation du Service National Universel, on voit d’autant mieux qu’une mise au pas de tout ce qui peut ressembler à de la contestation ou à une forme de désobéissance civile est l’un des buts poursuivis.
Avec le SNU, l’armée a accès au public d’âge scolaire pour faire sa promotion (de 15 à 17 ans, donc pour la première fois des mineurs), tout en leur déniant le droit à l’objection de conscience.
L’incitation à un engagement conforme « aux valeurs de la République », vanté à grand renfort de publicité et de moyens, n’est pas la même chose que l’engagement militant personnel, lequel peut prendre la forme de la désobéissance civile. Celle-ci a montré dans le passé à quel point elle pouvait être facteur de progrès : qu’on songe au mouvement des droits civils aux Etats-Unis, aux actions menées contre la guerre au Vietnam ou en Algérie, au droit à l’IVG. Et aujourd’hui : aide aux migrants ? questions environnementales ? mariage pour tous ? cause animale ? pacifisme ? Avec le SNU, on risque d’avoir un tri sélectif qui fera plus de place aux actions caritatives qu’à la critique sociale.
Sur toutes les questions évoquées ci-dessus chacun aura son avis. La Libre Pensée, pour qu’il n’existe pas de vérité révélée, la liberté de conscience n’a pas à être encadrée. C’est à l’école et à elle seule de donner au citoyen les moyens d’exercer ses capacités d’analyse. Qu’elle y parvienne toujours, en 2023 et dans le cadre de ce qu’est devenue l’Éducation nationale, ceci est une autre histoire !
Lettre au Maire de Lyon
Lyon, le 14 mars 2023
À M. le maire de Lyon
Copie à MM / Mmes les conseiller(e)s d’arrondissement
Objet : Contrat d’engagement Républicain
Monsieur le Maire,
Comme vous le savez, le Contrat d’engagement Républicain est désormais soumis aux associations ou fondations sollicitant soit des subventions ou aides matérielles, soit des agréments, soit des demandes ou renouvellements d’utilité publique.
Ce contrat d’engagement est mis en place en application de la loi dite « de renforcement des principes de la République » du 24 août 2021.
La loi séparatisme institutionnalise une défiance de l’État à l’égard du monde associatif, défiance qui s’étend aux élus locaux. En effet, cette loi, notamment via le CER, institue un droit de regard de l’État sur les financements versés par les collectivités territoriales aux associations, qui disposaient jusqu’alors d’une liberté quasi-totale.
La Libre Pensée s’est prononcée dès l’origine contre cette mesure qui aboutit à limiter la liberté formalisée dans la loi de 1901.
La raison en est simple : ce que la loi n’interdit pas constitue le champ dans lequel s’inscrit toute liberté, et donc la liberté de conscience sur laquelle aucun contrôle administratif ne saurait s’exercer. Le méconnaître, c’est entrer dans une logique d’interprétations arbitraires et problématiques. C’est restreindre les valeurs dites « de la République » aux seules valeurs consensuelles, et appauvrir singulièrement le débat démocratique.
Si le Contrat d’engagement Républicain n’était qu’un rappel à la loi, il serait déjà inutile, puisque nul n’est censé ignorer cette dernière. Malheureusement, il est dans la logique du Contrat d’engagement Républicain d’aller au-delà d’un tel rappel.
Les dérives qui commencent à se multiplier ne sont pas accidentelles, elles sont la conséquence trop prévisible de l’application du CER.
Depuis la première alerte a été l’intervention du préfet de la Vienne pour faire retirer par la municipalité de Poitiers le soutien financier au « Village des Alternatives » organisé par l’association Alternatiba Poitiers, les points de conflit se sont multipliés.
La logique des chartes et des CER ne peut qu’aboutir à la constitution de féodalités, au gré des choix idéologiques des élus locaux ou régionaux, sans oublier l’intervention possible des préfets, et à multiplier les recours administratifs. Comme vous le savez, M. Laurent Wauquiez a fait adopter son propre Contrat d’Engagement Républicain pour la région Auvergne-Rhône-Alpes. C’est une nouvelle source d’arbitraire et de confusion juridique.
Les associations musulmanes étaient visées par la loi 2021. De ce point de vue, le CER n’a pas eu de portée, aucun rôle direct d’acteurs associatifs n’ayant jamais été pointé dans la radicalisation islamiste.
Mais ce sont les acteurs écologistes ou altermondialistes qui sont inquiétés, ainsi que le Planning familial. Et demain : les syndicalistes ? On peut tout imaginer.
C’est l’ensemble du monde associatif qui a fait connaître son opposition au CER. Parmi les motifs d’inquiétude qui reviennent régulièrement, figurent l’insécurité financière qui découle du retrait rétroactif des subventions, et l’idée de responsabilité collective qui aboutit à faire des associations des supplétifs de l’Etat.
Il vous est demandé de mettre en œuvre le Contrat d’Engagement Républicain.
Nous pensons qu’un vœu soumis à délibération en Conseil Municipal demandant l’abrogation du CER et s’engageant à ne lui donner aucune portée quant aux demandes relevant de la municipalité serait de nature à satisfaire tous les acteurs de la vie démocratique.
Une telle initiative ne serait pas sans précédent : c’est ainsi qu’à Dijon douze associations signataires ou non-signataires du CER se sont adressées au maire dans un sens analogue, à propos d’une Charte de la laïcité. Parmi ces associations figuraient la Ligue des Droits de l’Homme, qui ne souhaitait pas signer « pour respecter le principe d’autonomie associative » et deux associations de Libre Pensée, pour toutes les raisons que nous venons d’exposer. Ce point de vue a été pris en compte, et l’obligation de signature a été retirée.
Nous sommes bien entendu prêts à vous rencontrer, et même très désireux d’avoir avec vous un échange sur ces questions. (…)
P. GIROD
SOUTIEN AU COLLECTIF MINEURS MIGRANTS
En région lyonnaise aujourd’hui, environ 180 mineur(e)s non accompagné(e)s se retrouvent sans droit, sans aucune ressource ni prise en charge institutionnelle. Le collectif mineurs/migrants pose la question : « Comment comprendre que la Métropole de Lyon qui se revendique accueillante et dispose d’un budget de près de quatre milliards d’euros, ne prenne pas en charge ces jeunes qui, selon les conventions internationales, européennes et la loi française, doivent être protégé.es ? »
La Libre Pensée du Rhône exprime son soutien à l’action du collectif qui demande, entre autres choses, l'explicitation dans la loi du respect de la présomption de minorité pour la personne se déclarant mineure isolée, comme le préconise la Défenseure des Droits, la Cour Européenne des Droits de l'Homme et le Comité des Droits de l'Enfant de l'ONU ; et « en attendant cette clarification légale, que la Métropole de Lyon et la Préfecture mobilisent les moyens nécessaires pour que ce principe soit respecté et qu'aucun.e mineur.e ne se trouve abandonné.e à la rue dans le territoire métropolitain. »
les abusés de l'église
Dépose des vitraux dans les églises du Lyonnais :
c’est à l’Église de financer les travaux !
Le maire de Charly (Rhône) vient d’annoncer la décision de désinstaller les vitraux visibles dans l’église de sa commune, productions de Louis Ribes. Sous couvert artistique, cet ancien formateur au séminaire de Vienne-Estressin faisait poser nus des centaines d’enfants.
Il a commis des viols et agressions sexuelles sur au moins 49 d’entre eux (victimes déclarées au diocèse, mais combien ne parleront jamais ?) avant, pendant et après les poses.
Il jouait de son prestige « d’artiste » et de son autorité morale de prêtre pour manipuler les victimes et leurs familles, tout en naviguant entre les trois diocèses de Lyon Grenoble et Saint-Etienne.
Le diocèse de Lyon porte la lourde responsabilité d’avoir sciemment ignoré les signaux d’alerte.
Dès 1977, un séminariste informait pourtant la hiérarchie de la découverte qu’il avait faite de centaines de photos et de dessins pour le moins accusatrices.
En 1992, l’épouse d’une victime dénonce également les faits. En 2015, c’est l’évêque de Vienne et le cardinal Barbarin de Lyon qui sont à nouveau informés. L’Église n’a rien fait.
Aujourd’hui encore, l’idée de savoir les « œuvres » de Louis Ribes encore visibles (dans six églises entre région lyonnaise et monts du Lyonnais) ravive la douleur des victimes et de leurs familles.
Leur traumatisme n’a pas été pris en compte non plus à sa mesure par les instances dites « de réparation » comme l’INIRR, sinon de façon tardive, administrative et nettement insuffisante.
Ces faits, mis en lumière dans l’émission « Complément d’enquête : l’impossible réparation », sont désormais connus. Il semble que seul le souci de préserver son image, bien dégradée, amène l’Église à changer un peu aujourd’hui de discours, … bien tardivement !
A Dième, Charly, Sainte-Catherine, Givors, Loire-sur-Rhône, Caluire, les vitraux sont encore visibles, dont on a seulement parfois, comme à Dième, ôté la signature. A Charly, une responsable diocésaine a réaffirmé un « engagement financier ». Jusqu’à présent, les engagements du diocèse n’ont pas été suivis d’effet. Dans un premier temps, l’aide proposée était simplement le don de vitraux de remplacement, disponibles ou venant d’églises désaffectées, laissant aux communes les frais des travaux.
Les choses évoluent.
Au printemps dernier, le maire de Sainte-Catherine (Rhône) avait annoncé son accord pour procéder à l’enlèvement aux frais de sa commune. On ne saurait lui reprocher une démarche qui prend en compte le traumatisme des victimes, alors que l’Église s’en est montrée incapable. Son attitude tranche également avec celle du gouvernement français, qui n’a jamais constitué de commission d’enquête après la révélation du caractère « systémique » des crimes d’Église par le rapport de la Ciase ; et qui n’a jamais répondu aux questions du Comité des Droits de l’Enfant de l’ONU sur ce sujet, ni aux interpellations de deux parlementaires sur ce sujet.
Pour autant ce n’est pas aux contribuables de payer !
La Fédération du Rhône de la Libre Pensée réaffirme son soutien à l’Association des victimes de Louis Ribes et répète, dans cette affaire des vitraux comme pour les répartitions financières :
L’ÉGLISE DOIT PAYER !
Et que d’ailleurs, comme si on pouvait encore en douter :
L’ÉGLISE PEUT PAYER !
NB : La pétition de l’association peut être signée en ligne sur : https://www.mesopinions.com/petition/enfants/eglise-payer-retrait-productions-pedocriminel-abbe/200341
UN LIVRE ESSENTIEL, sous la direction de Dominique GOUSSOT
INDEMNISATION DES ABUS SEXUELS SUR MINEURS. L'ÉGLISE DOIT ET PEUT PAYER !
On l'a toujours su, mais on n'imaginait pas à quel point les abus sexuels, principalement sur mineurs, étaient courants au sein de l'Église catholique. La Commission présidée par Jean-Marc SAUVÉ, ancien président du Conseil d'État, a révélé qu'en quelques décennies, des centaines de milliers d'enfants, garçons et filles, auraient été abusés par d'innombrables prêtres de l'Église catholique. Contrainte à plaider coupable celle-ci a dû, sous une énorme pression, envisager une indemnisation a minima des victimes, plaidant de "sa pauvreté".
Mais une autopsie superficielle des biens de l'Église de France faite par la Libre Pensée estime que ceux-ci s'élèvent AU MINIMUM à huit milliards d'Euros. Une indemnisation convenable des très graves préjudices causés s'élèverait à deux milliards. Ce livre fait un bilan (non exhaustif) de ces biens les plus visibles.
"Et en pénitence, vous devrez trois Pater, deux Ave… et deux milliards"
272 pages - 12 € aux Éditions de la Libre Pensée
Libres propos, libres pensées
L'Illusion Démocratique : "Légalité" ou "Légitimité" du Pouvoir ?
SUISSE : "Selon notre Constitution où est gravée la Démocratie Directe, chez nous, c’est le peuple qui décide quels projets sont à réaliser, et non pas le gouvernement !"
cf. la Conseillère nationale suisse SEILER-GRAF commentant le rejet par le gouvernement "pour raisons techniques" d'une initiative populaire aboutie devant constitutionnellement amener à un référendum sur l'achat d'avions d'attaque US F35, et selon elle "parce que les "serviteurs du peuple souverain" en ont marre de ne pas pouvoir faire ce qui leur plaît."
Le gouvernement suisse a enfin pu acter l'achat des F35 litigieux sans demander son avis à la population !
En un temps où notre gouvernement s’efforce de créer un lien malhonnête et scandaleusement frauduleux entre son CNR (Conseil National de la Refondation) et le VRAI CNR (Conseil National de la Résistance) fondé en pleine guerre en 1943 par Jean Moulin, héros qui a sacrifié sa vie à l'idéal de liberté, avec les Résistants de tous bords, et ses extraordinaires réalisations industrielles et sociales d'après-guerre dont tous les français ont bénéficié, il est bon de méditer un peu sur la thèse d’un intellectuel bengali, Partha CHATTERJEE, sur la vraie légitimité d'un pouvoir et son acceptation par les citoyens.
Selon lui, à notre époque, la légitimité d’un pouvoir découle de moins en moins de processus électoraux et d'institutions prétendument "démocratiques" périodiquement réactivés lors d'élections cycliques et très distantes, mais dont on se rend compte que toujours moins de gens dans le monde y croient encore. Ils ont beau voter (et de par leurs déceptions cumulées avec de plus en plus de réticence), ils se rendent compte que leurs aspirations et décisions ne sont jamais respectées quand elles ne sont pas simplement piétinées : cf. le référendum de 2005, dont le résultat net et sans appel a été "légalement" contourné, usage "légal" et répété d'oukases scélérats (du type 49-3), qui abrogent tout débat législatif (cf. les lois "Travail" El Khomri ou "Retraites" très largement rejetées par l'opinion publique), décisions "légales" d'une "Cour Suprême" (USA) où seulement cinq (sur neuf) quasi-gérontes nommés à vie au bon vouloir d'un président transitoire peuvent l'emporter sur une opinion publique largement majoritaire.
Mentionnons aussi les institutions de l'UE dites "indépendantes" (et évidemment non élues) : Commission, Banque Centrale, Cour de Justice européennes, qui sont les outils majeurs de l'élaboration d'un Droit européen qui n'est en réalité que le programme économique ultra-néolibéral de déconstruction ciblée et systématique des droits nationaux et sociaux existants d'États européens encore prétendus "souverains", le tout en plus parfaite mais obscure "légalité démocratique".
N'oublions pas le Sénat, cette chambre conservatrice inutile et incroyablement coûteuse par les innombrables privilèges de ses sénateurs et agents, dont le rôle structurel est d'approuver avec ardeur toute mesure réactionnaire et de tuer dans l'œuf toute mesure quelque peu progressiste venant de l'Assemblée Nationale.
Tout cela porte un nom : Démocrature.
Définition Google : "La démocrature est définie comme étant un régime politique qui, par son système d'élection est démocratique, mais où la réalité de l'exercice du pouvoir penche vers la dictature par la suppression de l'État de Droit. La démocrature est par conséquent un simulacre de démocratie."
En bref : un système constitutionnel biaisé à la base pour ne laisser aucune chance au dèmos.
D'où un hiatus s'amplifiant d'année en année entre "légalité" et "légitimité", hiatus que les citoyens constatent et estiment de plus en plus insupportable, en France et dans le monde réputé "démocratique".
Ce que l'on nomme avec mépris "populisme" (mot très péjoratif issu d'un mot jugé vulgaire : "peuple") n'est-il pas simplement une exigence de respect et de considération pour les aspirations et besoins essentiels des populations ?
Et pas uniquement des intérêts d'oligarques dont on constate l'indécent et inconcevable enrichissement ***, et la clique de leurs innombrables larbins qui, élus, hauts-fonctionnaires, médiacrates, sont in fine récompensés par des pantouflages dorés quand ils ont "bien fait leur travail" … de démolition, alors que la société se délite.
Selon CHATTERJEE la légitimité d’un pouvoir et l'acceptation de bon gré de son autorité régalienne découlent essentiellement du contrat social de cohésion nationale liant étroitement les citoyens à leur État, ses institutions et leurs délégués dûment élus.
Selon lui, sous son autorité élue, juste, vigilante, contraignante, (et sous contrôle !) l'État doit veiller au respect de diverses valeurs sociales bénéficiant à la majorité des citoyens puisque telle est la règle de base de la démocratie.
Le devoir d'un État réellement démocratique (et non caché derrière des mots creux, alibis pour anesthésier l'opinion) est de procurer à tous ses citoyens les plus élémentaires des Droits de l'Homme : la possibilité pour chacun, en lui en donnant les moyens de vie et d'éducation, de mener une vie digne et libre selon ses capacités et aspirations, en paix sociale et en sécurité civile.
En un mot de ne pas être vu comme un consommateur passif d'objets ou de services à abrutir de publicités et de propagande mais comme un citoyen institué, conscient et responsable.
De ne pas être exploité par des charognards soucieux de tirer la moindre once de profit du moindre besoin ou activité humains, d'être à l'abri des abus de pouvoir : étatique, (habeas corpus) entrepreneurial, individuel par la puissance physique, fonction, argent, sexe ou toute autre possible forme d'abus, grâce à une justice accessible à tous, impartiale et équitable.
Le droit d'être informé de façon vaste, diversifiée, impartiale, extensive et non être soumis à un lavage de cerveau permanent destiné à détourner et formater l'opinion où la moindre contradiction est blâmée "complotiste".
En effet quel attachement viscéral peuvent avoir les citoyens à un État qui requiert d'eux le paiement de taxes, impôts, sanctions diverses : la révolution américaine était motivée par le slogan "Pas de taxation sans représentation !"
Mais de vraie représentation, car : sommes-nous (le peuple) réellement représentés par nos élus ? Sont-ils vraiment "les serviteurs du peuple souverain" ? Quels sont leurs origines sociales, connexions, desseins et intérêts personnels ? Quel pourcentage proportionnel de la population en ouvriers, employés, classes moyennes ? Un tirage au sort serait sûrement bien plus équitable !
S'ils ont reçu certes une éducation supérieure à la majorité des français, sont-ils par essence ou naissance d'une intelligence supérieure ?
Alors que nos services publics s'effondrent faute de moyens, les citoyens savent trop bien que certains modernes "ci-devant" échappent impunément et effrontément à l'impôt et bien trop souvent très légalement au sein même de l'UE (c'est sa raison d'être !)
Car lorsqu'on nous parle d'inflation, on ne mentionne jamais l'inimaginable hyper-hyper-hyper inflation des profits *** et prébendes de soi-disant "élites" qui ne sont jamais qu'une résurgence exacerbée à l'extrême de l'esprit de classes ou de castes dont le peuple français a voulu se débarrasser par leur révolution de 1789.
Pour être respectable (et respectée), la Démocratie doit-elle être légitime ou se satisfaire d'être légale ?
Auquel cas elle a failli à sa raison d'être. RJ
*** QUI A DIT QUE L'ART N'A PAS DE PRIX ? ATTENTION AU VERTIGE ! Petite chronique du marché de l'art (ou dollar ?) : Les Échos nous apprennent que la vente aux enchères à New York d'une partie de la collection de Paul ALLEN, co-fondateur de Microsoft disparu en 2018, a atteint le montant ahuristronomique d'un milliard et demi de $. Calculons un peu : La somme exacte est de 1.506.386.000 $, soit 1.492.385.272 € à la date de la vente, pour 61 tableaux (dont un Georges Seurat vendu seul à 149,24 millions de $ !) Ce montant si énormissime qu'il en est abstrait pour nous représente donc en mois de SMIC net 2023 (1.353 €) 1.492.385.272 € / 1.353 € = 1.103.019 MOIS de SMIC / 12 = 91.918 ANNÉES de SMIC /100 = 919 SIÈCLES de salaire d'un travailleur payé au SMIC PRESQUE 92 MILLÉNAIRES ! Ces incroyables aberrations sont "légales" mais sont-elles "légitimes" ? Ne devraient-elles pas être illégales ? |
2022 09 ECHO BENITIERS
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- Écrit par BRUYERE
ÉCHOS DES BéNITIERS
Du nouveau sur Barbarin
Question : faudra-t-il se cotiser pour lui prêter assistance ? Apparemment que oui.
Au cours d’une célébration présidée à Assise, à l’occasion de la Journée mondiale des pauvres, le pape François a salué, vendredi 12 novembre, l’ancien archevêque de Lyon, comme ayant « subi avec dignité l’expérience de la pauvreté ». P
Ces mots (rapportés par le journal La Croix) ont été prononcés en marge de son discours de la Journée mondiale des pauvres, en présence de 500 personnes en situation de précarité venues de plusieurs pays d’Europe. « Il est parmi les pauvres. Lui aussi a subi avec dignité l’expérience de la pauvreté », a affirmé le pape, en se tournant vers le cardinal, présent dans la basilique. François a estimé que le cardinal avait expérimenté « l’abandon, la défiance ». « Et il s’est défendu avec le silence et la prière. Merci, cardinal Barbarin, pour votre témoignage, qui construit l’Église », a ajouté le pape François.
Sorcières bien-aimées
Le Parlement de la Catalogne a demandé pardon aux victimes des procès en sorcellerie. Une résolution a été adoptée le 26 janvier à Barcelone. Le texte, voté par la majorité indépendantiste et la gauche, indique que ces femmes ont été « victimes d’une persécution misogyne». Elles avaient la réputation de servir le diable, de provoquer des maladies ou encore de gâcher les récoltes. Entre le XIVe et le XVIIe siècle en Catalogne, selon des historiens, plus de 1 000 femmes ont été jugées pour sorcellerie et le plus souvent condamnées à mort. « Avant, on nous appelait les sorcières, maintenant on nous traite d’hystériques », a déclaré une députée. Des noms de « sorcières » seront données à des rues en Catalogne, l’un des épicentres de ce « féminicide de masse ». Et leur histoire sera enseignée à l’école.
Comment devient-on exorciste ?
Le site « Église catholique en France », édité par la Conférence des Évêques, nous l’apprend :
L’exorcisme fait partie du ministère de l’évêque. De manière habituelle, il délègue cette mission à un prêtre qu’il nomme exorciste (…). L’exorciste ne peut agir que dans son diocèse sauf dérogation spéciale au cas par cas. Il reçoit de son évêque le Rituel officiel de l’exorcisme qu’il doit respecter de façon très précise. Le livre est attaché à la fonction et l’exorciste doit le rendre à l’évêque à la fin de sa mission. Les exorcistes rendent compte régulièrement de leur mission à leur évêque et suivent des sessions de formation. Ils participent à la Session Nationale des exorcistes qui se tient tous les deux ans, organisée par le Bureau National.
Le site répond à toutes vos questions :
Comment en arrive-t-on à avoir des démêlés avec le diable ?
Comment en arrive-t-on à affronter le diable ?
Quelles sont les actions qui favorisent l’action du diable ?
Qu’est-ce que le satanisme ?
Qu’évoque-t-on quand on parle du diable ?
Quel est le mode « ordinaire » de nuisance du démon ?
Quelle est la différence entre infestation et possession diabolique ?
Comment devient-on exorciste ?
En rendant de tels services, on comprend que la République se soit montrée reconnaissante !
Le 6 décembre dernier, Éric de Moulins-Beaufort (président de la Conférence des Évêques) a reçu des mains de Gérald Darmanin la Légion d'honneur. Le ministre a salué « le courage et la détermination » d'Éric de Moulins-Beaufort, un homme « de conviction et de dialogue », « face aux difficultés qu’a rencontré l’Église concernant les actes de pédophilie. » Quoique…
Des trous dans la raquette
Parmi les actions qui favorisent l’action du diable : « les addictions aux drogues, à l’alcool, au sexe, à la pornographie. » D’après nos informations, ni le P. Preynat, ni le P. Ribes, n’ont été exorcisés. Ils seraient quelques dizaines de milliers dans cette situation facilement évitable.
Une preuve de plus que l’institution n’a pas fait son travail !
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Aupetit et le Malin
Selon le Catéchisme, on parle d’exorcisme « quand l’Église demande publiquement et avec autorité, au nom de Jésus-Christ, qu’une personne ou un objet soit protégé contre l’emprise du Malin ».
Les mots sont simples, ses modalités clairement définies. Alors pourquoi tant de fantasmes ?
Les prières de guérison, pour les délivrances des petites et grandes souffrances du quotidien : est-ce que c’est dans la mission de l’Église catholique ? De quoi Dieu guérit-Il ?
Quel secours peut-Il apporter ? Mgr Michel Aupetit, l’archevêque de Paris, se déclare prêt à dialoguer avec des chrétiens convaincus ou sceptiques sur cette question. Mécréants, courbez la tête !
Fake miracles
Aucun miracle n'aurait eu lieu à Medjugorje selon le journaliste David Murgia.
David Murgia, auteur du livre Processo a Medjugorje (éd.Rubbettino), a eu accès au dossier de 1200 pages de la commission qui a travaillé de 2010 à 2013, et Rome n’a reconnu aucun miracle.
C’est la conclusion de l’enquête, menée pour la première fois « selon une méthode scientifique ».