Du temps où le service militaire était en France obligatoire se présentaient à tout individu s'y refusant deux options : l'objection de conscience qui consistait à effectuer un service civil ou l'insoumission. L'insoumission était assujettie à de lourdes peines pouvant aller jusqu'à deux ans d'emprisonnement. Deux délits se conjuguaient alors dans ce contexte : le refus de répondre à l'appel à rejoindre une caserne (un an de prison) et le refus de porter l'uniforme (un an de prison). Il était encore possible de se faire réformer lors du conseil de révision (« les trois jours ») pour des raisons médicales ou psychiatriques.
Concernant l'insoumission au service militaire, force est de constater que cet aspect spécifique a été occulté ou tout du moins son émergence dans la mémoire ou la littérature s'avère plutôt insignifiante. Je considère comme bien désolant cet état de fait d'autant d'une part que la position d'insoumis était assujettie à ces lourdes peines d'emprisonnement et que d'autre part, nos sociétés privilégient les écrits et les actes de la sphère instituée et / ou médiatisée y compris en rapport à l'antimilitarisme et ceci au détriment d'une position individuelle, combative et évidemment courageuse. Le service militaire obligatoire a été aboli en 2001 par Jacques Chirac.
L'insoumission ne se limitait pas au refus du service militaire. Nombreux furent les insoumis et également les déserteurs que l'on peut assimiler à l'insoumission car assujettis à de semblables peines durant les guerres. Des insoumis, à vrai dire, il y en a toujours eu. Les réfractaires à la militarisation ont toujours existé. Dans un passé pas si lointain, en France, nombreux furent insoumis et déserteurs durant la guerre d'Algérie.
Pour aborder d'une manière détaillée certains faits relatifs à l'insoumission des points de vue militants et historiques, des moyens de lutte, des actions engagées et des soutiens, j'invite les lecteurs à voir le documentaire intitulé « [Écrou 667976 – Fresnes - Septembre 1977] - Insoumission - » basé sur le témoignage personnel de Éric Schaal, insoumis en 1977. Ce documentaire dont je suis le réalisateur a bénéficié du soutien de l'observatoire des armements qui nous a fourni de précieuses archives. Il se termine d'ailleurs par une interview de Patrice Bouveret qui est un des membres fondateurs de cette association. Il est produit par l'association loi 1901 Tutella Prod (à but non lucratif et basée sur le bénévolat) dont je suis le président.
Quand Éric Schaal, un ami d'enfance et insoumis en 1977 m'a fait part de son souhait de réaliser un documentaire basé sur son témoignage personnel, grande fut ma motivation d'autant que j'avais milité quelques temps au groupe insoumission de Lyon. Qui plus est, j'ai activement avec ce groupe soutenu Éric dès son arrestation et durant son internement à Fresnes où il entreprit sa deuxième et longue grève de la faim. Un long travail débuta en 2022 avec d'un côté, Éric recensant des événements historiques de l'époque, exhumant de boites poussiéreuses les nombreuses lettres qu'il reçut en détention, rédigeant pas à pas le récit de son parcours personnel. De mon côté, je réfléchissais à la structuration d'une part de cette affaire et d'autre part aux modalités qui incombent au réalisateur. Il était pour moi question d'évaluer toutes les contraintes techniques à prévoir et d'une manière générale l'échelle de faisabilité plus globalement relative à un projet qui s’annonçait conséquent eu égard à la matière compilée par Éric en convergence avec mon exigence propre et ce qu'il convient de nommer dans le métier ma ligne éditoriale. Et tout ceci compte tenu de mes moyens techniques c'est à dire ceux d'un « artisan du cinéma non commercial mais libre ». De nombreuses séances de travail se succédèrent et comme le savent celles et ceux qui se sont livrés à de telles expériences, tout détail y compris le plus minime est important !
Ce documentaire se divise en plusieurs parties bien distinctes.
La première partie se déroule comme une interview classique sous la forme d'un face à face et expose en se basant sur des sources historiques un condensé des luttes antimilitaristes depuis les années 1910 jusqu'aux années 1970. Cette partie est illustrée par des documents ou archives pour la plupart gracieusement offerts par l'observatoire des armements.
La deuxième partie présente une bande dessinée de l'auteur Bernard Gros relatant une irruption du groupe insoumission aux studios télé de FR3 devenus FRANCE 3 depuis. Cette présentation est couverte par un accompagnement en voix off dicté par ma voix et rédigé par mes soins.
La partie suivante est dédiée au récit personnel d’Éric depuis son arrestation jusqu'à sa libération.
De mon point de vue de réalisateur je me suis alors posé la question de savoir comment traiter cette séquence. Rapidement, j'ai écarté l'hypothèse d'une narration stricte et linéaire assortie de monotones prises de vues en face caméra pour décider en un commun accord avec Éric de traiter la séquence elle-même structurée en sous séquences sur un mode que j'ai qualifié d'immersif.
D'une part, l'épisode relatif au mitard ne pouvait s'accommoder d'un récitatif linéaire tant le potentiel émotionnel qui le sous-tend est intense et d'évidence hors norme.
D'autre part, la globalité du récit écrit par Éric témoignait d'une évidente qualité sur le plan littéraire et pour celles et ceux qui me connaissent, la valeur d'un bel écrit m'est ô combien précieuse.
Furent donc tournées en divers lieux urbains ou encore en un vaste lieu abandonné des déambulations d’Éric ainsi qu'une scène à part entière. Le lieu abandonné par son côté excessivement sombre pour ne pas dire glauque avec ses fenêtres brisées, ses tags, ses couloirs fracassés constituait une belle opportunité afin de mettre en valeur le contenu émotionnel du récit par une transposition du contexte initial. Le texte quant à lui fut dit par Éric et sa voix fut enregistrée étape par étape afin qu'elle accompagne en voix off le visuel.
Afin de rythmer davantage ce documentaire et de doter celui-ci d'un cadre de références historiques, des « flashs info » interrompent la continuité et sont relatifs à des faits d'actualité internationale de cette époque précise. Je les présente face caméra avec une esthétique réalisée sur fond vert. Il est à noter que ces courtes séquences épousent en termes de datation la progression du récit qui de son côté est calquée sur la biographie des événements rapportés. Nous avons veillé à que cet aspect des choses soit suffisamment rigoureux dans le but de conforter la cohérence du documentaire dans son ensemble.
Je conclurai en mentionnant la participation de l'observatoire des armements qui nous a fourni la majorité des affiches et documents visibles dans le documentaire sans omettre le soutien sincère et convivial apporté en maintes circonstances. Ce fut sans conteste d'entre tous et sur la base du bénévolat qui caractérise les productions de mon association, mon meilleur et mon plus beau partenariat dans toutes mes aventures cinématographiques. Sans cette collaboration, ce documentaire n'aurait pu être envisagé.
A l'heure où les guerres sont de plus en plus nombreuses et cruelles, il est réconfortant de penser que de tels amis existent et que leurs activités gravitent autour de cette cause essentielle qu'est la paix dans le monde !
C'est enfin pour cette raison que nous avons sollicité la présence d'un des membres de cette association afin de clôturer ce documentaire...
Rémy Dumont
Président de Tutella Prod
http://www.tutellaprod.com/
Le 19 avril 2025
Pour voir ce documentaire, cliquer sur le lien ci-après :
NON A LA GUERRE, NON A TOUTES LES GUERRES
ARRET DES OPEX DE LA FRANCE » !
ARRET DE TOUTES LES INGERENCES MILITAIRES, ECONOMIQUES ET POLITIQUES EN UKRAINE !
ARRET IMMEDIAT DU GENOCIDE EN PALESTINE !
ARRET IMMEDIAT DE L’INVASION DU LIBAN !
ARRET DES BOMBARDEMENTS ET DES TUERIES EN UKRAINE AU PROCHE ORIENT ET AILLEURS!
ARRET DE TOUTES LIVRAISONS D’ARMES ET COMPOSANTS !
SOLIDARITE AVEC LES DESERTEURS ET LES RESISTANTS ANTIMILITARISTES DE TOUS LES PAYS !
NON A LA MILITARISATION DE LA JEUNESSE-ABANDON DU SNU !
SNU NI FACULTATIF NI OBLIGATOIRE !
ASILE POUR LES DESERTEURS ET REHABILITATION COLLECTIVE ET REPUBLICAINE DES FUSILLES POUR L’EXEMPLE DE LA GUERRE 1914-1918 !
LA PAIX EST L’AVENIR DES PEUPLES !
LES PEUPLES DU MONDE ENTIER VEULENT LA PAIX !
RASSEMBLEMENT PACIFISTE
Lundi 11 novembre 2024, à 15 heures
Au Monument aux morts de la Ville de Lyon
SUR L’ILE DU SOUVENIR DANS LE PARC DE LA TETE D’OR
Rassemblement déclaré à la Préfecture du Rhône et à Monsieur le maire de la ville de Lyon
A L’APPEL DE ET PRENDRONS LA PAROLE :
Le monument aux morts de Dardilly (Rhône) « CONTRE LA GUERRE - A SES VICTIMES -A LA FRATERNITE DES PEUPLES »
L’ASSOCIATION LAÏQUE des AMIS des MONUMENTS PACIFISTES du RhONE
L’UNION DEPARTEMENTALE DES SYNDICATS C.G.T. DU RHONE L’UNION DEPARTEMENTALE DES SYNDICATS C.G.T-FORCE OUVRIERE DU RHONE
LA FEDERATION DU RHONE DE LA LIBRE PENSEE
LE MOUVEMENT DE LA PAIX (RHONE)
LE COLLECTIF 69 DE SOUTIEN AU PEUPLE PALESTINIEN
L’INSTITUT D’HISTOIRE SOCIALE DE LA C.G.T DU RHONE
REHABILITATION DES FUSILLES POUR L’EXEMPLE
Certains résultats des récentes législatives nous réjouissent, d’autres moins.
Tout particulièrement, la défaite de Mme Anne Brugnera dans la IVème circonscription de Lyon ne nous laissera pas de regret.
Nous l’avions interrogée, à l’automne 2021, pour obtenir une prise de position en faveur de u projet de loi n°4236 en préparation « visant à réhabiliter les militaires « fusillés pour l’exemple » durant la Première Guerre Mondiale », à l’initiative du groupe « la France Insoumise ».
Rappelons que cette proposition a été adoptée en première lecture, par l’Assemblée nationale le 13 janvier 2022.
Mme Brugnera, au nom de LaREM. nous avait répondu :
« (…) Notre groupe LaREM n'a (…) pas soutenu cette proposition de loi et je tiens à vous en donner les raisons.
Si nous sommes favorables à une réhabilitation collective mémorielle, nous pensons néanmoins que cette réhabilitation collective ne doit pas se faire par le domaine législatif. En revanche, nous ne soutenons pas la réhabilitation générale de tous les fusillés de la Première Guerre mondiale. Si la plupart des « fusillés pour l’exemple » ont été condamnés par l’arbitraire d’une justice expéditive, mais ce n’était pas le cas de tous les procès. Certains condamnés l’ont été pour de bonnes raisons comme par exemple celle d'intelligence avec l’ennemi. (Souligné par nous)
Mon Groupe est toutefois favorable à une réhabilitation individuelle avec étude approfondie du dossier, ainsi qu'à l’étude des demandes d’attribution de la mention Mort pour la France lorsqu’il y a eu réhabilitation après-guerre. »
Comme il n’y a plus d’archives à consulter, c’était un refus sans appel.
On aimerait savoir quels ont été les procès réguliers et « non expéditifs » qui ont abouti à des condamnations à mort. Quant au procès en « intelligence avec l’ennemi », accusation qui est la signature de tous les régimes aux abois, qui peut-elle viser en-dehors des cas de « fraternisations » qui signifiaient simplement le refus de partir à l’abattoir ? Enfin, quelles réhabilitations individuelles sont-elles encore possibles en l’absence des pièces disparues, si tant est qu’elles aient existé ?
De plus, c’est faisant référence au communiqué du secrétaire d'état aux Anciens combattants Kader Arif du 27 octobre 2014 que le projet de loi FI demandait la réhabilitation des Fusillés pour l'exemple « pour désobéissance militaire ». Ce texte ne mentionnait aucun cas de condamnation pour intelligence avec l'ennemi. La proposition de loi porté par FI et défendu par La LP ne demande pas, contrairement à ce prêtant Mme Brugnera ; la réhabilitation de soldats condamnés pour ce motif.
Dans le Rhône, M. Jean-Louis Touraine et Mme Danièle Cazarian sont les deux députés qui nous avaient répondu favorablement. D’autres s’étaient courageusement défilés, annonçant par exemple, comme M. Gassilloud, leur absence le jour du vote.
M. Gilbert-Luc Devinaz, sénateur, nous a reçu pour nous indiquer qu’il se trouvait en accord avec le texte de la loi et qu’il s’emploierait à la faire adopter, sans modification. Il s’était porté garant, sauf énorme surprise, du vote du groupe sénatorial PS. On sait que cela n’aura pas suffi. Le texte adopté par les députés a été retoqué par le Sénat. Et depuis l’Assemblée nationale a changé.
Nous allons continuer car nous ne partons pas de rien. S’appuyant sur les réalisations déjà obtenues : 2 000 communes ayant pris position pour, 31 Conseils généraux et 6 Conseils régionaux, et bien sûr, la proposition de loi votée à l’Assemblée nationale, la Libre Pensée fera des rassemblements du 11 novembre 2024 un grand moment unitaire pour avancer dans la voie de la réhabilitation.
Et les députés du Rhône devront se prononcer.
Par décision du IIème Congrès de l’A.I.L.P. de Mar del Plata en Argentine, le 20 septembre 2014 fut instituée la première journée internationale de la Libre Pensée. Il s’agissait d’honorer l’action de Giuseppe Garibaldi, surnommé « le héros des deux-mondes », associé au nom de Simon Bolivar.
Garibaldi a combattu en Amérique latine, en Amérique du Nord et en Europe, dans la plupart des pays où il rendra populaire et symbolique la chemise rouge de ses combattants. « Rouge, car si le sang coulait dessus, cela se verrait moins. Rouge, car c’est la couleur de toujours des révoltés et des révolutionnaires. »
Il combattra avec intensité en Italie pour l’unification du pays et pour la République laïque, car il était fondamentalement et férocement anticlérical. Et le 20 septembre 1870, Rome est rattachée à l’Italie. Les troupes italiennes rentrent dans la cité papale. C’est la fin des Etats pontificaux. Les prêtres vont être ramenés, selon la formule célèbre de Karl Marx, à la solitude de la prière. Le vieux rêve garibaldien s’accomplissait.
En unifiant l’Italie, en supprimant le pouvoir temporel du pape, les Italiens refaisaient ce qu’avaient fait les révolutionnaires français en 1790 quand ils avaient nationalisé les biens du clergé et les biens de mainmorte.
On retrouve Garibaldi combattant en France durant la guerre franco-prussienne en 1870. Il sera même élu à l’Assemblée nationale derrière Louis Blanc, Léon Gambetta, Victor Hugo. Quand son élection sera refusée, Victor Hugo démissionnera de l’Assemblée nationale. La Commune de Paris fera appel à lui, mais il refusera de rentrer dans une affaire française, lui qui avait tant combattu pour l’unité de l’Italie.
Garibaldi et la Commune lyonnaise
Tiens ! Quel rapport entre Lyon et le vieux révolutionnaire ? C’est dès le 9 septembre 70 que le Comité de Salut Public fait appel à lui, en même temps qu’au général Cluseret. On lui offre le commandement d’un corps-franc de volontaires. Il s’agit de « défendre la France, pays des libertés, contre la liberticide Prusse », comme le proclame une réunion le 17 septembre à la Rotonde. Cet appel sera confirmé par le Conseil municipal, pour protéger la ville de la menace prussienne, et Garibaldi fait citoyen lyonnais sur proposition du docteur Crestin, maire « de fait » et membre du comité révolutionnaire de la Guillotière. Garibaldi est nommé commandant de l’armée des Vosges et fait appel à Louis Andrieux pour les questions d’approvisionnement. Crestin propose même Garibaldi comme adjoint au gouvernement de la Défense nationale, idée qui ne sera pas reprise par le gouvernement de Gambetta, ce dernier peu enthousiaste.
Pourquoi cette fin de non-recevoir ? On se méfie manifestement du symbole révolutionnaire que représente Garibaldi. Le nouveau préfet, Challemel-Lacour, écrit au ministère de la guerre que « sa venue à Lyon serait le signal de l’anarchie. » Plus explicite, il aurait déclaré au colonel Bordone, en charge du dépôt de Lyon : « Je n’ai pas de fusils à donner à ces gens-là ; des bâtons sont bien bons pour des garibaldiens. » Le Dictionnaire historique de la ville de Lyon note que la nomination de Garibaldi est loin de faire l’unanimité, car « Lyon la modérée et la catholique se méfie de ce général rouge et, qui plus est, adversaire du pape. » En revanche, le nom de Garibaldi fait l’unanimité chez tous ceux qu’on nomme les « républicains de la veille », c’est-à- dire d’avant la République – même chez ceux qui, tel Andrieux, se rangeront plus tard aux côtés des Versaillais. Andrieux témoigne d’ailleurs de « l’extraordinaire popularité » dont Garibaldi jouissait à Lyon.
Séance du 18 octobre 1870
Garibaldi nommé citoyen lyonnais
(Extrait du procès-verbal)
Le citoyen Crestin, au nom de quinze membres du Conseil fait la proposition suivante :
« Le Conseil municipal, élu les 15 et 27 septembre 1870, considérant que toute la vie de Garibaldi n’a été qu’une longue et infatigable lutte contre les ennemis de la liberté ;
Considérant que le drapeau de la liberté est surtout celui de la France de 1789, de 1792 ; de 1848 et de 1870 ;
Considérant que l’ennemi le plus odieux de la liberté et de la France, le scélérat du Deux-Décembre, a été l’objet de la haine la plus persistance, la plus active et la plus courageuse de Garibaldi ;
Considérant que les fauteurs de la réaction de 1849 et de 1851 se sont montrés, à Lyon, ces derniers temps, les détracteurs les plus cyniques de l’hôte généreux de la France en danger, parce qu’il est l’ami de la République, que Lyon, le premier en France, a proclamé le 4 septembre ;
Considérant que l’Amérique s’est fait un point d’honneur de décerner à ce glorieux soldat de la liberté, à ce redoutable ennemi de tous les tyrans, le titre de citoyen de la République américaine ;
Décerne au général Garibaldi, citoyen italien et citoyen américain, le titre de citoyen lyonnais, et se déclare fier de l’attacher ainsi à la République française par cette nouvelle initiative de Lyon ;
Arrête, en outre, que cette décision sera publiée tout de suite et proclamée solennellement aux Lyonnais. »
Adopté, à l’unanimité par le Conseil.
Comment cette histoire s’est-elle terminée ? Sur le plan militaire, l’action de Garibaldi n’a pas eu d’impact. La petite troupe des garibaldiens, malgré quelques succès dans l’actuelle région Bourgogne-Franche-Comté, n’a pas inversé le cours de la guerre. Le commandement de Garibaldi a été critiqué, mais il y a certainement des incompatibilités de conception entre lui et les chefs de l’armée régulière. L’armistice est signé le 28 janvier 1871. Le volontaire italien Ettore Socci exprime une certaine amertume en déclarant avoir cru que la France au secours de laquelle il courait était celle de 1792 et de Valmy. À la fin de son ouvrage, il déplore les résultats des élections du 8 février 1871 qui sanctionnèrent la victoire d’une majorité conservatrice.
Garibaldi échoue dans le Rhône mais il est élu dans quatre autres départements.
Pour autant c’est par des vivats en faveur de la République universelle qu’est accueilli Garibaldi, de passage à Lyon le 13 février 1871. L’actuelle rue Garibaldi reçoit son nom trois jours plus tard, et la ville lui exprime son éternelle gratitude pour l’avoir protégée de l’invasion prussienne.
L’un de ses deux fils, Ricciotti Garibaldi, sera proposé comme général en chef de la Commune à venir le 22 mars 1871, lorsque l’insurrection répond – en vain- au soulèvement parisien qui vient d’avoir lieu. Son autre fils, Menotti est élu le 16 avril 1871 par le 19e arrondissement membre de la Commune de Paris pour laquelle il n'avait pas caché ses sympathies. (Absent de Paris, il ne siègera pas à la Commune). Belle postérité !
NON AU SNU !
l'activité du Collectif lyonnais sur https://collectiflyon69contrelesnu.blogspot.com/ et des mots d'ordre pour mobiliser !
SNU : 2000 euros par élève
Oui aux voyages scolaires !
Non au service militaire !
2000 € c’est ce que coûterait le SNU par lycéen. Cela représente une somme énorme qui serait prise sur le budget de l’Éducation nationale. Or l’Enseignement manque de tout, et avec 2000€ on pourrait, par exemple, financer des voyages scolaires pour tous les élèves (et aussi plus d’enseignants).
Parfois en garde à vue,
Jamais au garde à vous !
Non au SNU !
C’est parce que le gouvernement juge la jeunesse indisciplinée, parce que les jeunes se révoltent trop souvent, que le gouvernement veut leur inculquer l’esprit d’obéissance. Mais la jeunesse a le droit de s’inquiéter pour son avenir et de critiquer les politiques qu’on veut lui imposer. C’est contre cette résistance spontanée de la jeunesse que le gouvernement combine la volonté de discipliner la jeunesse et la répression (garde à vue, …).
Le SNU, tu as le droit de le refuser !
(même sans stage)
Le gouvernement fait pression pour que tous les lycéens de Seconde fassent le SNU. Mais il ne peut le leur imposer. Alors il ruse, il manœuvre : il impose un stage d’observation en entreprise en fin de Seconde, que beaucoup de lycéens auront du mal à trouver et il prétend alors leur imposer une alternative : remplacer le stage par le SNU. C’est un moyen d’obliger un grand nombre de lycéens à faire le SNU alors qu’il n’est pas obligatoire. 1
Stage, SNU… ou Liberté : tu as le droit de choisir !
Le SNU n’est pas obligatoire. Seul le stage d’observation le serait. Mais si un lycéen ne trouve pas de stage ?
Si le gouvernement est incapable de trouver des stages qui conviennent aux lycéens, le lycéen est alors en droit de réclamer de rester libre : Ni stage, ni SNU !
1 https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000048480858