FLOREAL

de l’An II

Ni Dieu ni Maître

Lettre mensuelle d’informations de la Fédération du Rhône de la Libre Pensée

Parution tous les 22 du mois républicain en cours

Avril 2024

Les événements

Hommage à la COMMUNE de LYON 1870 1871 : nous serons présents sur le parcours du 1er mai avec les panneaux "affiches" et reproduction de la plaque de la Guillotière…plus sur https://www.librepenseerhone.org/16-themes/activites-federation-rhone/165-2024-03-21-creation-asso-commune-lyon.html

Acheter le livre "les libres-penseurs dans la Résistance", aux éditions libertaires et aux éditions de la Libre Pensée, 436 p, 14 €, à commander auprès de Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. sous quinzaine…Lire  https://www.librepenseerhone.org/16-themes/activites-federation-rhone/172-2024-04-19-les-libres-penseurs-dans-la-r%C3%A9sistance.html

Affaire RIBES : enfin la dépose des premiers vitraux du pédocriminel…Lire  https://www.librepenseerhone.org/10-themes/evenements/173-2024-04-19-affaire-ribes-depose-de-vitraux.html....On peut aussi relire l’activité de la LP69 depuis début 2022 : https://www.librepenseerhone.org/10-themes/evenements/124-2022-05-09-communique-affaire-ribes.html

Vie de la Fédération

Le Groupe de Villeurbanne de la Libre Pensée,

La Fédération du Rhône de la Libre Pensée,

L’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité,

invitent à débattre le 24 mai à 19 h, salle des conférences, au Palais du Travail, Place Lazare-Goujon, à Villeurbanne : lire https://www.librepenseerhone.org/16-themes/activites-federation-rhone/168-2024-05-24-admd.html

Activités pacifistes

Premières brèves de la journée du 19 avril 2024 de l'Association Laïque des Amis des Monuments Pacifistes du Rhône…Lire  https://www.librepenseerhone.org/13-themes/activites-pacifistes/164-2024-04-19-trente-ans-de-l-association-la%C3%AFque-des-amis-des-monuments-pacifistes-du-rh%C3%B4ne.html

 

Non au SNU ! : Plus que jamais, NON au SNU, NON à l’uniforme à l’école !

Lire https://www.librepenseerhone.org/13-themes/activites-pacifistes/166-2024-03-non-au-snu.html

 

Pour un cessez le feu en Palestine !

La LP69 soutient toutes les manifestations unitaires à l'appel du collectif Palestine69…suivre https://www.librepenseerhone.org/10-themes/evenements/151-2024-01-cessez-le-feu-palestine.html

Tribune libre (les articles publiés n’engagent que leurs autrices et auteurs)

 

Les écoles de l’AN III..lire  https://www.librepenseerhone.org/9-themes/bulletin-an2/169-2024-04-17-tribune-libre-les-ecoles-de-l-an-deux.html

Nos coups de cœur culturels

 

Une pièce de théâtre sur le printemps de PRAGUE et le combat de la jeunesse pour la liberté… lire et réservez !  https://cielettreg.org/index.php/15-production/2024/12-prague-1968

Une présentation de l’auteur Panaït Istrati par notre camarade Christian COUDENE lire https://www.librepenseerhone.org/9-themes/bulletin-an2/171-2024-04-17-istrati.html

 

Echos des bénitiers

Pour rire un peu des turpitudes et stupidités de TOUS les cléricauxhttps://www.librepenseerhone.org/14-themes/echo-des-benitiers/170-2024-04-17-echos-des-benitiers.html

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 ISTRATI

 

« La véritable tragédie de Panaït Istrati »

Les éditions Lignes viennent de publier « La véritable tragédie de Panaït Istrati », d'Eleni Samios-Kazantzakis. Ce texte écrit pour être publié en France l’avait seulement été au Chili en 1938.

Les amateurs de littérature ont pu redécouvrir Istrati par la publication de ses « Oeuvres complètes » (sauf correspondance) aux éditions Phébus en 2006, et par la réédition dans la collection poche folio de nombreux romans.

Istrati fut mondialement connu dans les années 1920-1930, puis fut largement oublié.

Il publia au retour d'un long voyage à travers l'URSS en 1927-1929, un livre « Vers l'autre flamme » qui déchaîna la haine des staliniens contre lui.

Le livre d'Eleni Samios-Kazantzakis, relate leur voyage en URSS. Istrati est accompagné de sa compagne et d'un autre écrivain grec Nikos Kazantzakis(1) et sa femme Eleni. Ce témoignage est une évocation-souvenir, il ne s'agit pas d'un carnet de voyage écrit au jour le jour, où immédiatement  après.

L'effondrement du stalinisme permettra la redécouverte de cet écrivain, grâce aux efforts de l'association des amis de P. Istrati. Pourquoi cette haine, pourquoi un black out si long ?

Le lecteur d'aujourd'hui ne connait pas forcément l'écrivain ni son parcours, il est nécessaire donc d'y revenir d'abord.

Un autodidacte, un révolté, un bourlingueur, un passionné de littérature :

Panaït Istrati né en 1884 en Roumanie. Enfant apprenti surexploité, il part un beau matin à l'aventure malgré les supplications de sa mère. Il lit beaucoup et se fait battre comme plâtre par ses patrons parce qu'après dix heures de travail il prend encore le temps de lire. Il parcourt l'Orient et l'Europe, faisant tous les boulots. Ses romans sont largement inspirés de ses expériences. A plusieurs reprises il échoue à rejoindre clandestinement le pays de ses rêves, la France. Il y parvient, mais son désespoir et sa misère sont tels en 1920 qu'il fait une tentative de suicide. Les policiers trouvent sur lui une lettre adressée à Romain Rolland, et l'envoient au destinataire qui  répond et permettra  au jeune écrivain de publier son premier ouvrage écrit en français en le présentant comme le Gorki des Balkans. Le cauchemar vire au conte de fée, les romans d'Istrati s'enchaînent, à partir de 1925, le succès est au rendez vous, il est publié dans le monde entier.

Octobre, un espoir pour le monde:

Istrati a raconté le choc émotionnel et l'enthousiasme qu'a suscité la révolution d'octobre 1917, pour lui, alors qu'il était en Suisse. Comme pour tous les opprimés de cette Europe à feu et à sang, c'était l'espoir de la fin du carnage, la terrible période de la capitulation des dirigeants ouvriers enfin surmontée, le soulagement puisque là bas, « ils ont osé », selon la formule de Rosa Luxemburg.

Istrati est avant tout un artiste et n'a jamais été un militant même si avant la guerre il a combattu avec les socialistes et les syndicalistes en Roumanie, puisqu'il tâta de tous les métiers. Il participa à la grève générale de 1910 et fut arrêté alors (2)). Il connaît bien le principal leader du mouvement ouvrier roumain, Racovsky, qui a organisé l'accueil en 1905 des marins révoltés du Potemkine, réfugiés en Roumanie. Il est donc dans les années 1920 un partisan de l'URSS, non pas un compagnon de route du PCF, mais un ami de la révolution ouvrière et paysanne. «L'apparition du bolchevisme me subjugua, j'y adhérais promptement le lendemain de la révolution d'octobre ».

Ses romans sont écrits en français  dans une prose poétique remarquable; les personnages, les événements, les récits expriment la turbulence de la vie, l'amitié au dessus de tout, la soif de liberté, la rage contre la misère et la souffrance. Istrati se moque de toutes les écoles littéraires  et n'écrit que pour crier sa soif de vivre. Un de ses romans le plus réussi et des plus poignant : « Les chardons du Baragan », paru en 1928, se déroule au moment de la révolte paysanne durement réprimée en Roumanie au début du siècle.

En 1927 Istrati est invité aux cérémonies du dixième anniversaire de la révolution Russe. Il part avec Racovsky ambassadeur à Paris, qui vient d'être rappelé et démis de ses fonctions.

Racovsky a fait partie pendant la guerre de ces socialistes comme Lénine ou Rosa Luxemburg qui ont combattu contre le grand massacre et dénoncé la trahison des dirigeants socialistes qui ont participé à l'union sacrée. Il a participé à la conférence de Zimmerwald en 1915, à la fondation de la 3ème Internationale, et il est devenu par la suite un des dirigeants du parti communiste en URSS. Il sera le premier président de la république soviétique d'Ukraine en 1919. Dès 1923 il s'oppose à la bureaucratie, et Staline pour l'écarter l'envoie comme  ambassadeur à Londres puis à Paris. En 1927 il fait partie de l'opposition regroupée autour de Trotsky.

Quand il arrive en URSS, Istrati est enthousiaste et n'a pas encore mesuré que depuis 1924 un combat décisif se livre entre la direction bureaucratisée du parti bolchevik et l'opposition. Même s'il sait que Trotsky est écarté du pouvoir, il n'a aucune idée des raisons de ce revirement. Il reprochera d'ailleurs à Racovsky de ne pas lui avoir donné plus d'informations sur ce combat.

Les cérémonies officielles l'ont ennuyé, et il veut se faire sa propre idée de ce qui se passe dans le pays. Il veut voyager librement.

1927-29, années charnières :

Il suffit de donner deux repères : en 1927 Trotsky est exclu du Bureau Politique, puis exilé à Alma Ata. En 1929 tous les dirigeants de l'opposition qui n'ont pas renoncé à la lutte sont emprisonnés, Trotsky est expulsé d'URSS. C'est donc au moment où la répression s'accentue et où le pouvoir de Staline va devenir de plus en plus total, que Istrati parcourt l'URSS en long et en large, discute, multiplie  les rencontres en dehors des guides et officiels. Il va s’engager dans la défense d'un écrivain et membre de l'opposition trotskyste, Victor Serge.

A son retour en France il publie un ouvrage « Vers l'autre flamme », composé de trois parties, l'une qu'il écrit, deux autres qu'il signe mais qui ont été écrites par Boris Souvarine et Victor Serge. (La première partie est publiée dans ses Oeuvres chez Phébus).

Ce livre démarre par un rappel de son rejet du capitalisme et de son hypocrisie honteuse. Il donne deux exemples de sa barbarie tirés de l'actualité lors de son séjour à Paris. Pays pourtant civilisé, pays des lumières, patrie des droits de l'homme. Il relate ensuite son voyage et ce qu'il a constaté en URSS : son aversion pour la bureaucratie qu'il a vue à l’oeuvre, en train d’étouffer les idéaux de la révolution.

Les écrivains, les journaux du PCF, et notamment Henri Barbusse, déclenchent aussitôt une campagne haineuse contre lui l'accusant d'être un agent de la Sécuritate roumaine et de Mussolini. Il faut peut-être préciser que Hitler n'est pas encore au pouvoir en Allemagne en 1930 et que la Gestapo n'existe pas, ce n'est qu'un peu plus tard que les staliniens accuseront tous ceux qui critiquent Staline dont Istrati lui-même, d'être des agents de la Gestapo.

Romain Rolland ne le défend pas et lui demande de se taire.

Cette avalanche de boue et de mauvaise foi, pèsera sur le moral d'Istrati. Les insultes sont d'autant plus violentes que dans son livre il rend hommage à Trotsky, au moment même où Staline donne la consigne de ne plus traiter l'opposition comme un adversaire politique mais comme une agence des capitalistes.

Sa tuberculose s’aggrave, il a du mal à se faire éditer, il n'est pas du genre à avoir fait des économies. Il rentre en Roumanie, poursuivi par la haine des staliniens et les agressions des fascistes. Il meurt en 1935 dans un sanatorium, non sans avoir pu écrire en 1933 deux textes d'une grande beauté : « Méditerranée lever de soleil » et « Méditerranée coucher de soleil ».

Mauriac et les catholiques tenteront une récupération, mais Istrati n'était pas du bois dont on fait les mystiques.

La rencontre du crétois et du céphalonite :

P. Istrati assiste à Moscou aux manifestations du 10ème anniversaire , note l'enthousiasme des foules, s'étonne du matraquage de l'opposition qui tente de manifester, du suicide de Ioffé, mais ne voit pas le sens du combat de cette opposition qu'il ne connait pas et dont Racovsky ne lui a pas parlé. Les opposants doivent se méfier et peuvent craindre que Istrati trop confiant dans le paradis socialiste ne les trahisse.

C'est en URSS en 1927, en voyage organisé pour les écrivains, que Istrati rencontre Kazantzakis, ils sympathisent : « Kazan » qui se nomme « le crétois »  appelle Istrati « le céphalonite ». Comme toutes les amitiés d'Istrati, son amitié avec Kazan est totale, passionnée, tumultueuse. Istrati envisage de s'installer en URSS, ils décident  d'aller d’abord faire de la propagande en Grèce et de revenir s'installer au pays de la révolution d'octobre, « nous allons maintenant en Grèce crier notre enthousiasme de ce que nous avons vu en URSS. Puis nous y retournerons pour y vivre, apprendre et lutter. » écrivent-ils à Staline. Très vite ils sont expulsés par la police grecque et décident de retourner en URSS avec leurs compagnes.

Le récit d'Eleni Samios-Kazantzakis :

Le récit a été écrit après coup et donne un souvenir parfois assez différent de ce que rapporte Istrati dans « Vers l'autre flamme ». Il est intéressant de les comparer.

Les voyageurs ont obtenu par Lounatcharski et Olga Kamenova (sœur de Trotsky), un permis de circuler et aller où bon leur semble. Les déplacements se font en train mais aussi dans des autos mises à leur disposition et à cheval dans le Caucase. C'est dans la joie que commence le périple, ce que traduit bien le récit. « Un homme sera le héros de ce livre … voici donc ces êtres donquichottesques en marche vers Nijni Novgorod ...». Eleni indique que souvent Istrati les abandonne pour aller discuter avec les gens au lieu de se rendre aux réceptions officielles. Il cherche à se faire une idée par lui même et va être peu à peu étonné puis choqué de la réaction de dirigeants dont le comportement ne correspond pas à ce qu'il attend de bolcheviks. Ils rendent visite à Racovsky, exilé à Astrakhan en Asie centrale. Le récit d'Eleni donne le sentiment qu'il est en bonne forme, travaillant pour le plan, et satisfait de son sort. Istrati voit l'abime entre la position de l'ambassadeur à Londres et à Paris et les difficultés terribles dans lesquelles on l'a jeté et qu'il essaye peut-être par fierté de camoufler. Il se plaint que Racovsky élude ses questions.

Eleni donne des portraits des quatre voyageurs et de leurs réactions, des anecdotes amusantes où se révèlent les personnalités de chacun. Elle note que des tensions apparaissent peu à peu entre Istrati et Kazantzakis. Elle les attribue au caractère changeant et bouillonnant d'Istrati, à ses sautes d'humeur, ce n'était pas un homme facile à vivre, elle en donne des exemples. Mais elle note aussi que l'appréciation qu'ils portent sur le régime diverge. Kazantzakis voit les mauvais cotés du pays comme un mal humain inévitable, tout n'est pas parfait mais l'avenir appartient à l'URSS. Istrati comprend que la gangrène bureaucratique est déjà bien avancée et que l'espoir d'octobre 17 est en péril. Il décide de rentrer en France alors qu'il avait prévu d'aller via la Sibérie en Chine et au Japon avec son ami. Ils se quittent sans se serrer la main.

Eleni ne donne qu'un court aperçu de l'affaire Roussakov (3) qu'elle considère comme un fait divers. Elle a une grande signification pour Istrati qui s'engage à fond pour défendre le beau- père de Victor Serge victime d'une machination qui a pour but de terroriser l'opposition. Il réussit à se faire recevoir par Kalinine, président de l'URSS, mais la veulerie de ses adversaires, le poids de la machine bureaucratique, le dégoûtent profondément.

Le récit d'Eleni est donc intéressant, en complément de celui d'Istrati dans « Vers l'autre flamme », dont il n’a pas la force. Il montre cependant le coté aventurier et passionné de l'écrivain, l'amitié tempétueuse des deux poètes, la liberté qui règne encore dans le pays sur lequel la chape de plomb stalinienne n'est pas complètement tombée.

Les annexes

Une postface donne le contexte historique et des précisions sur les personnages qui apparaissent dans le récit, Istrati et sa compagne Bilili, Nikos Kazantzakis, Victor Serge.

Une notice explique « les vagabondages d'un manuscrit » et les raisons qui ont rendu impossible sa parution en France.

Il est clair que les staliniens ont pesé de toutes leurs forces pour que Istrati soit effacé de la littérature, et le livre d'Eleni (même s'il donne une vision plutôt sympathique du régime en 1928) en présentant Istrati comme un homme sincère, passionné et révolté par ce qu'il constate, donne une image bien différente de celle que présentaient les insultes déversées par les staliniens. Et pour les bureaucrates il n'était pas question de tolérer ne serait-ce qu'une présentation un peu chaleureuse de cet écrivain, de son amertume et de sa souffrance face à la trahison de son idéal, celui de la révolution d'octobre.

Le livre présente aussi la correspondance Kazantzakis-Istrati qu'ils ont repris entre 1932 et 1935. Le « crétois » a pris l'initiative de lui écrire alors qu'il était malade et leur amitié reprend. Ces lettres sont émouvantes.

Il contient ensuite des lettres envoyées par Victor Serge à Panaït Istrati qui montre la dégradation rapide de sa situation en URSS avant son arrestation en 1931.

En redonnant des morceaux de vie de ce grand écrivain, l'édition du livre d'Eleni Samios-Kazantzakis, pour la première fois en France, donnera aux passionnés de littérature envie de lire ou relire Panaït Istrati, de connaître son parcours.

                                                                       …..

  • Nikos Kazantzakis, écrivain grec, 1883-1957, connu pour son roman Zorba le grec qui fut transposé à l'écran .
  • « Le congrès socialiste en 1912, sur la proposition de Racovsky – malgré que mauvais cotisant – me nomme administrateur de l'Ecriture socialiste, puis rédacteur, puis secrétaire du syndicat du port Braila, mais je passe par tous ces postes comme le chat dans l'eau. » Autobiographie 1923.
  • Affaire longuement présentée dans le livre « Vers l'autre flamme ». Roussakov, vieux militant du mouvement ouvrier, est victime d'une campagne de calomnies dans la presse. Istrati fait de nombreuses démarches pour le défendre, avec Victor Serge qui est son gendre, et à cette occasion se heurte de front au système bureaucratique.

Ventose de l’An II

Ni Dieu ni Maître

Lettre mensuelle d’informations de la Fédération du Rhône de la Libre Pensée

Parution tous les 22 du mois républicain en cours

Numéro 198 de février 2024

Les événements

 

La LP69 est solidaire des actions contre la loi DARMANIN…Lire https://www.librepenseerhone.org/10-themes/evenements/156-2024-01-21-contre-loi-darmanin.html

Succès de la Tête de veau républicaine du samedi  20 janvier….Lire https://www.librepenseerhone.org/10-themes/evenements/146-2024-01-20-tete-de-veau.html

Vie de la Fédération

Le congrès annuel de la fédération du Rhône a eu lieu le samedi 27 janvier …lire https://www.librepenseerhone.org/16-themes/activites-federation-rhone/157-2024-01-27-ag-lp69.html

Défense de la laïcité

 

Nos amis de la HAUTE LOIRE agissent contre le financement public à un nouveau monument religieux et lance une pétition à signer…lire https://www.librepenseerhone.org/11-themes/defense-laicite/154-2024-01-action-lp-43.html

Une déclaration d'enseignants, d'universitaires et de militants rationalistes contre l'éloge permanent de l'école privée par les représentants de l'Etat…..Lire  https://blogs.mediapart.fr/libre-pensee/blog/310124/l-eloge-de-l-ecole-privee-ca-suffit-que-vive-l-ecole-publique

Retour sur l’inauguration de la statue au Chevalier de la Barre….Lire le montage vidéo https://youtu.be/ihMKClbS-8o.....La LP du Rhône a fortement contribué à la campagne financière pour ce monument, merci aux donateurs !

 

Activités pacifistes

Pour un cessez le feu en Palestine !

La LP69 soutient toutes les manifestations unitaires à l'appel du collectif Palestine69…lire https://www.librepenseerhone.org/10-themes/evenements/151-2024-01-cessez-le-feu-palestine.html

La LP69 défend les libertés démocratiques !

Après une injonction du CRIF, la préfète enjoint l’université Lyon 2 d’annuler la conférence organisée par le Comité69 Palestine et Solidaire Etudiant.e.s, avec Maitre Gilles Devers, avocat au barreau de Lyon à l'université Lyon 2 sur le thème: "A Gaza : Crimes de guerre, crimes contre l’humanité, génocide ? Israël au tribunal."…Et la préfète a interdit la conférence déplacée à la BOURSE DU TRAVAIL ! Lire https://www.librepenseerhone.org/13-themes/activites-pacifistes/159-2024-01-31-defense-conference-lyon-2.html

Tribune libre (les articles publiés n’engagent que leurs autrices et auteurs)

Nous remettons l’article sur les uniformes à l’école car la partie POUR avait subi quelques altérations involontaires dans sa prise en compte, toutes nos excuses à l’auteur ! https://www.librepenseerhone.org/16-themes/activites-federation-rhone/152-2024-01-pour-contre-l-uniforme-%C3%A0-l-%C3%A9cole.html

Quand la révolte dans toute l’Europe donne raison à l’exigence de CONSTITUANTE SOUVERAINE…lire https://www.librepenseerhone.org/9-themes/bulletin-an2/160-2024-02-02-la-revolte-agriculteurs-et-la-constituante-souveraine.html

60 ans après, un salutaire rappel de l’assassinat de JF Kennedy, lire https://www.librepenseerhone.org/9-themes/bulletin-an2/161-chronique-d-un-2024-02-coup-d-%C3%A9tat-60%C3%A8me-anniversaire-de-l-assassinat-de-j-f-kennedy.html

Nos coups de cœur culturels

 

La pièce PRAGUE 1968 écrite, mise en scène par notre camarade Gilles Champion et sa CIE DE LA LETTRE G…En mai prochain, mois propice à se souvenir de mai 68 en France qui fit reculer De Gaulle et de mai 1871 de la Commune de Paris, la pièce sera jouée à la MJC MONPLAISIR…

Réserver sur https://www.payasso.fr/cieg/prague1968

Lire la page https://www.librepenseerhone.org/10-themes/evenements/158-2024-05-22-26-prague-1968.html

 Echos des bénitiers

Pour rire un peu des turpitudes des écritures…lire https://www.librepenseerhone.org/14-themes/echo-des-benitiers/162-2024-02-11-echo-des-benitiers.html

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Les écoles de l’An III

En ce début prairial de l’An CCXXXII de la République, il n’est pas inutile de rappeler qu’après l’An II …vint l’An III. Evidemment. Année remarquable par l’ampleur des tâches accomplies par la Convention. Parmi ces réalisations : la création des grandes écoles de la République.

Mardi 5 décembre, Gabriel Attal dévoilait son plan pour un « choc des savoirs » visant à « élever le niveau de notre école ». Conséquences du plan ? Nombreuses et désastreuses, mais notons la fermeture de classes préparatoires aux grandes écoles dans plusieurs académies. Dès le 6 décembre, des centaines d’étudiants et de professeurs de CPGE étaient rassemblés devant le ministère pour exiger le maintien des classes préparatoires de plusieurs lycées parisiens.

Un représentant du ministère expliquait : « Quand nous parlons d’exigence des savoirs, d’excellence à l’école, nous pensons évidemment aux classes préparatoires. C’est un modèle dont nous pouvons être fiers, car il porte une idée de l’excellence des savoirs à laquelle nous sommes attachés ».

Traduction en bon français à partir de l’original formulé en novlangue : « La politique d’austérité imposée par le gouvernement à coup de 49 ter programme la suppression de 2 500 postes à la rentrée 2024. Il faut trouver dans quels secteurs cela se verra le moins. En plus, en nous en prenant aux CPGE, coup double : on ouvre une voie royale pour le privé. » On peut aussi se demander si cela n’a rien à voir avec nos grandes écoles.

Les grandes écoles de l’An III pour mémoire :

Polytechnique – Créée le 7 vendémiaire (28 septembre 1794), Polytechnique (ou « X ») recrute les jeunes scientifiques les plus brillants. Le concours d’entrée compte parmi les plus difficiles parmi ceux qui sont proposés à la préparation des CPGE. Elle est l’une des sept grandes écoles militaires françaises. « Jouissant d'un grand prestige dans l'enseignement supérieur en France, l'École polytechnique est souvent associée à la sélectivité, à l'excellence académique, mais aussi à l'élitisme et à la technocratie qui sont sources de critiques depuis sa création. » (citation Wikipedia) Elle a le statut d'établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel. Insistons : établissement public.

Normale sup – Créée le 9 brumaire (30octobre 1794), c’est l’établissement de la rue d’Ulm. Depuis le début du XXème siècle, quatorze anciens pensionnaires ont décroché le Nobel, et onze une médaille Fields. Les élèves passent leurs diplômes à l’université, trouvant conseil et assistance auprès des enseignants, ainsi que des moyens d’étude exceptionnels dans cet établissement qui a la particularité de ne pas délivrer de diplôme.

Arts et métiers – Créée le 19 vendémiaire (10 octobre 1794), le Conservatoire national des arts et métiers était à l’origine un dépôt de machines où étaient organisés des cours du soir, de niveau élevé, où de simples ouvriers, même non-bacheliers, pouvaient se perfectionner. Depuis 1922, ils peuvent accéder au diplôme d’ingénieur. La devise du Cnam est Docet omnes ubique qui signifie « il enseigne à tous et partout ».

Langues orientales – Créée le10 germinal (30 mars 1795) Cette école où sont enseignées plus de 81 langues rares non européennes. « Langues O' » est le nom donné depuis des générations à l’École spéciale, puis royale, puis impériale, puis nationale, des langues orientales de Paris. Parmi les anciens élèves, on compte de nombreux enseignants-chercheurs, linguistes et diplomates.

Conclusion : S’il y eut un moment dans notre histoire où on aurait pu parler d’un véritable « choc des savoirs », c’est bien sous la Convention, mais pas sous la présidence de M. Macron et encore moins sous le ministère Attal. Il suffit de comparer !

Chronique d'un Coup d'État : 60ème Anniversaire de l'Assassinat de J-F. Kennedy

"Il faut que tout change, pour que rien ne change !" (Le Guépard)

 

Qui connaît Jim GARRISON (1921-1992) ?

Pas grand monde. C'est pourtant le SEUL procureur US qui a enquêté de façon approfondie et amené deux fois au tribunal un suspect, Clay Shaw (1913-1974), influent homme d'affaires d'extrême droite et "correspondant" de la CIA pour conspiration d'assassinat de JFK le 22 novembre 1963.

L'accusé fut acquitté chaque fois et Jim Garrison fut même interdit par un tribunal fédéral de poursuivre ses investigations intempestives. Il fit appel, alla jusqu'à la Cour suprême, où il perdit à nouveau.

Élu, fait exceptionnel, quatre fois de suite District Attorney de New Orleans, mais trop absorbé par les attaques directes et obstructions créées par son enquête obstinée, il ne put faire correctement sa campagne et perdit sa réélection par seulement 2.000 voix, ce qui l'évinça de tous ses moyens d'enquêter.

L’assassinat de Kennedy a pourtant probablement changé le cours de l'histoire, car il avait dans un retentissant discours (juin 1963) devant les étudiants de l’American University of Washington. dévoilé

(à tort ?) ses intentions de libérer les USA des tares dont sa présidence avait hérité : il y déclara vouloir mettre illico fin à la guerre du Vietnam en rapatriant les boys ; normaliser les relations avec Cuba où il avait refusé de sauver par l’aviation US l’invasion loupée de mercenaires dans la Baie des Cochons, de longue date organisée par la CIA; arrêter la Guerre Froide et la course aux armements, donc gravement nuire au Complexe Militaro-Industriel; abolir la honteuse ségrégation institutionnelle des noirs, etc.

Et mettre au pas le FBI en envoyant à la retraite

J. Edgar Hoover (qui n'en voulait surtout pas !) puis démanteler la CIA, qui tous contestaient ses projets.

Le 4 juin 1963, il avait aussi eu l'audace de signer le décret exécutif N°11110 engageant le processus législatif pour ôter à la FED (un cartel PRIVÉ de grandes banques américaines ET européennes, créé en 1913), le privilège exorbitant (inchangé à ce jour ! ) d'émettre le dollar, extorqué à l'État US par le "Complot des Banquiers de Jeykill Island" (1910). En bref, nuire à trop de "vested interests" (droits acquis indus mais fermement incrustés).

La Commission d'enquête qui fut assignée par Lyndon B. Johnson à un Earl Warren, président de la Cour Suprême plus que réticent (à juste titre, il flairait l'embrouille), avait conclu en dix mois que JFK avait été tué par un "communiste" avéré, Lee Harvey Oswald, qui avait agi seul et par fanatisme. Oswald (bien vite assassiné !) étant déclaré l'unique "coupable", l'affaire fut ainsi rapidement classée.

Note : dans la Commission il y avait Allen Dulles, le directeur de la CIA limogé par Kennedy en novembre 1961 ! Et autres proches de la CIA & Co.

Jim Garrison avait volontiers souscrit au verdict de la commission Warren, mais trois ans après, il eut une banale conversation privée avec Russell Long,  sénateur de Louisiane, un homme qu'il connaissait bien et respectait comme un des élus les plus intelligents du Sénat, qui lui dit à sa façon directe : "Les membres de la Commission ont tout faux ! Il n'y a aucune chance au monde qu'un homme seul ait pu abattre JFK de cette façon". Garrison fut alors saisi par le doute et consulta les 26 volumineux rapports des débats de la Commission Warren pour les scruter en détail et s'imprégner du dossier. Il ne fut pas déçu.

Procureur de la Nouvelle-Orléans, il se sentait concerné car Oswald y était né, y avait résidé et eu de longues et régulières connexions très suspectes.

Il instaura alors discrètement sa propre cellule d'enquête comprenant des policiers et juristes comme lui désireux d'aller plus loin et de découvrir la vérité dont le cœur lui semblait être en Louisiane.

Il cherchait les preuves que l'assassinat de Kennedy était bien un Coup d'État et un Crime d’État fomenté par des acteurs hétérogènes, étatiques ou privés, mais coalisés vers un même objectif et qui tous avaient un intérêt VITAL à le voir disparaître.

Ce qu'ils découvrirent n'était qu'incohérences, trous béants, questions sans réponses, enquêtes bâclées, autopsie de JFK entravée et sabotée par des officiels de haut rang, preuves médico-légales, matérielles, rapports de police, etc. détruits ou falsifiés, témoins subornés ou s’étant signalés puis rétractés ou jamais été auditionnés, conditions de sécurité du Président incroyablement laxistes, parcours officiel détourné (sans raison ?) à la toute dernière minute, mensonges flagrants, omissions, manipulations de la presse et de trop nombreux soi-disant "ratages", "erreurs" ou "négligences". Tout fut fait pour protéger le vaste système d'État souterrain, toujours en place, que les folles intentions de JFK menaçaient de détruire.

Il soupçonnait qu’Oswald, 24 ans, mais au passé déjà singulièrement trouble était bien impliqué dans le complot mais qu'il n’y a tué personne et que, loin d'avoir agi seul, il y tenait pourtant le rôle central : le "patsy", le pigeon, le bouc-émissaire qui sans le savoir avait été soigneusement et méthodiquement "sheepdipped" (en slang de l'espionnage : le mouton imprégné préalablement de faux indices, fausses pistes ou preuves, fabriqués et accumulés) pour lui faire porter le chapeau (texan).

Il était le soutier-gogo sélectionné sur lequel devait retomber toute la responsabilité de l'assassinat.

Techniquement le prétendu tir solitaire par l'arrière d'Oswald qui était loin d'être un sniper d'élite, avec un antique fusil militaire réformé italien qu'il aurait (soi-disant) acheté par correspondance sous un faux nom, dont des douilles et balles ont disparu des preuves sous scellés ne tenait pas debout, comme l'avait exprimé sans détour le sénateur Russell Long. Le gouverneur John Connally, grièvement blessé par la célèbre "balle magique" quand JFK fut tué n'a jamais cru à l'hypothèse d'un tireur unique par l'arrière alors que tout indiquait (films, témoins, sons) de plusieurs coups de feu venant de l'avant.

Il n'avait été donné à JFK aucune chance de survie… À Oswald non plus… Pour l'empêcher de parler, il devait donc être assassiné immédiatement après le meurtre, par des policiers "chargés de l'arrêter", ce qui ne put être fait. Le policier Tippit qui devait le tuer ayant hésité et Oswald ayant pu s'enfuir, ce fut lui qui fut tué par ses complices. À l'autopsie de Tippit, on trouva quatre balles (3+1) dans son corps, issues de deux pistolets automatiques différents mais aucune venant du revolver (qui n'avait rien tiré !) que portait Oswald à son arrestation !

In extremis, avant qu'il ne puisse dénoncer ses contacts (il avait bien trop tard tout compris et crié haut et fort à son arrestation qu'il était le patsy) il fut tué en direct en plein QG de la police de Dallas avant son transfert, devant la presse et des millions de téléspectateurs par un tenancier mafieux notoire de Dallas qu'il connaissait très bien, Jack Ruby, "pour venger Jackie Kennedy" (sic). Un patriote !

C'était trop gros pour être vrai. Qui lui avait donné l'ordre d'exécuter Oswald ? Gravement malade d'un cancer, condamné à mort par la maladie et par la justice, il mourra en prison de son cancer en 1967 sans parler, peu avant un second procès en appel.

Il était entré armé sans encombre dans ce sanctuaire de la police notoirement corrompue de Dallas, probablement avec la complicité de policiers : il y appelait la moitié des policiers par leur prénom !

Rappelons que la Mafia avait perdu à cause de la révolution castriste toutes ses activités lucratives (casinos, hôtels, boîtes de nuit, drogue, courses, prostitution, armes, etc.) à Cuba. Devant les sérieux doutes exprimés alors par l'opinion américaine on institua donc la fameuse Commission Warren, sur proposition de J. Edgar Hoover qui s'y connaissait bien en matière d'enfumage, donnant raison à Clémenceau : "Si vous voulez noyer un problème, mettez en place une commission". Toujours vrai…

 

Dallas, ton univers impitoyable… (refrain)

En moins de trois ans dix-huit personnes ayant témoigné ont disparu par exécution pure ou de très suspects "suicides", "accidents", "crises cardiaque".

Et ce n'était pas fini… D'autres témoins et même des acteurs actifs du complot ont aussi disparu par la suite : ils en savaient trop pour rester en vie. Tout a été fait pour stopper Garrison : menaces de mort, chantages, procès montés sur de fausses accusations, pièges déjoués (il était méfiant !), infiltration de son équipe par des informateurs ou retournement de certains collaborateurs, mais il tint bon… en vain.

Son livre-rapport "On the Trail of the Assassins" (Sur la piste des assassins) décrit son long, acharné, mais in fine totalement inutile combat pour la vérité. Il a servi à Oliver Stone comme base de son film "JFK" (1991) avec Kevin Costner dans le rôle de Garrison. Soixante ans après ce meurtre retentissant, l'immense majorité des américains ne croit plus du tout qu'Oswald a assassiné Kennedy et le policier Tippit qui avait (soi-disant !) cherché à l'arrêter.

À part Clay Shaw nul instigateur ni aucun acteur ou complice du complot n'a jamais été traduit en justice pour cet assassinat historique. Mais en 1976, le Comité Church enquêta officiellement sur les "activités illégales et assassinats" de la CIA, et révéla les accords passés entre elle et la Mafia pour assassiner Fidel Castro. Seulement Castro ?

 

J. Edgar Hoover, chef du FBI (cf. livre d'Anthony Summers : "Le plus grand Salaud d'Amérique") qui en savait beaucoup sur tout le monde US qui compte par ses petites fiches sur leurs turpitudes (y compris le clan Kennedy qui n'était pas irréprochable) est décédé à son poste (il avait été définitivement nommé À VIE par Lyndon Johnson, le successeur de Kennedy !) en emportant tous ses secrets fétides après 37 ans de bons (et déloyaux ?) services.

Sans surprise, il avait toujours été bien plus tolérant avec les mafias qu'avec les communistes.

Nul ne saura s'il a conspiré, mais il est largement admis qu'il était au courant du complot et a laissé sans sourciller tuer Kennedy qu'il détestait. Puis a tout fait pour saboter l'enquête (confiée au FBI !) et très, très mollement supervisée par une Commission Warren qui fut une totale forfaiture de l'Histoire.

Mais ce fut fait, et bien fait, cela arrangeait beaucoup de monde et c'était l'essentiel.        René JAMBON