JUSTICE POUR LES VICTIMES D’ABUS SEXUELS DE L EGLISE !
LA LIBRE PENSEE AVEC LES VICTIMES !
Le 10 novembre 2022 nous écrivions :
« Père PREYNAT, père PEYRARD, père RIBES, père BABOLAT, père BLANC, père DURIEUX, père FOUCHET, père RIVOIRE, tous de la région lyonnaise et alentours, certains condamnés ou décédés, le dernier réfugié dans un EHPAD : La hiérarchie catholique de Lyon et alentours est directement compromise dans la dissimulation d'une série d’actes pédocriminels.
Le récent rapport SAUVE d’octobre 2021 a clairement établi qu’il y a bien un caractère systémique à ces agressions sexuelles sur des mineurs, filles et garçons.
Le scandale est donc patent, la souffrance et la colère des victimes se sont exprimées de façon claire, nette et précise.
Et il y a plus : dans un document du 6 novembre 2020, le comité des droits de l’enfant de l’ONU, a demandé au gouvernement français de lui remettre avant le 30 octobre 2021, un rapport incluant les abus sexuels du clergé sur des enfants (recommandation 21 ci-dessous), qui détaille :
« Les enquêtes, les poursuites et les sanctions dans les cas d'abus sexuels commis par des membres du clergé, y compris les informations sur la prescription ; les réparations, y compris l'indemnisation et la réhabilitation ; et les mesures prises pour protéger les enfants contre les abus sexuels commis par des membres du clergé »
Le comité de l’ONU considère donc que l’État français ne peut pas laisser l’Église être juge et partie.
La Libre Pensée partage cet avis de l'ONU : nous ne considérons pas que l’INIRR et la CRR crées par l’Église catholique soient légitimes pour gérer seules les conséquences de ces actes. »
Depuis, la liste s’est allongée considérablement et nous aurions du mal à en faire une liste exhaustive. Tout le monde a en tête l’abbé Pierre et le récent scandale de Bétharram : oui, le rapport SAUVE avait raison en parlant d’un caractère systémique et d’une évaluation de 330 000 victimes.
Mais la situation politique a aussi beaucoup évolué.
Après une question écrite au gouvernement plusieurs fois déposée et toujours restée sans réponse depuis novembre 2022, il y a la mise sur pied d’une commission d’enquête parlementaire : Paul Vannier son co-rapporteur, sera présent le vendredi 13 juin à Lyon pour faire un point et échanger avec des victimes. Une conférence de presse sera organisée le jour même.

13 juin 2025 : la parole à Paul Vannier et aux victimes de l'Eglise

A l’initiative de la fédération du Rhône de la Libre-Pensée

Est-il nécessaire de présenter Paul Vannier, député LFI, corapporteur d’un rapport parlementaire sur le financement public de  l’enseignement privé sous contrat, avec le député Christopher Weissberg (RE), chargé d'un nouveau rapport  avec Violette Spillebout (Renaissance), sur les violences en milieu scolaire ,psychologiques, physiques et/ou sexuelles ? Il est le mieux placé pour témoigner sur l’affaire d'Etat de Bétharram qui repose sur un double-scandale :

Scandale mis en lumière par le caractère systémique des violences commises dans cet établissement très catholique du diocèse de Lourdes, connu de tous et de longue date, et que seul François Bayrou (ancien ministre de l'Education nationale) a réussi l’exploit de ne jamais percevoir dans son champ de vision – même dans sa propre famille ;

Scandale par la responsabilité de l'état qui continue à financer à hauteur de 12 milliards d'euros chaque année l'enseignement privé catholique (96% du privé au total) en application de la loi Debré, inséparable de la création de la Vème République. Tout ceci sans aucun contrôle (alors que dans le même temps deux lycées privés musulmans ont été la cible de l'Etat et voient leur agrément remis en cause, sans qu'ils aient jamais été, eux, le théâtre du moindre acte criminel).

Silence et inaction sur les crimes de l’Eglise (malgré les demandes du comité des Droits de l’Enfant de l’ONU que la Libre Pensée du Rhône a plusieurs fois relayés), silence et inaction de même sur le financement du privé par l’Etat et les collectivités locales, accordé sans contrôle. La logique est la même !

 Nous sommes bien placés en Auvergne Rhône-Alpes pour le savoir :  260 756 276 millions d’euros ont été versé aux lycées privés entre 2016 et 2023, en application de conventions que la région persiste à ne pas communiquer. Nous ne connaissons pas les chiffres pour 2024 et 2025.

Après sa demande auprès de la Région pour obtenir le texte des conventions signées et le montant des sommes versées en supplément des dépenses imposées par la loi, la Libre-Pensée du Rhône a décidé de saisir la CADA (Commission d’accès aux documents administratifs).

Cette initiative est un élément de préparation aux deux événements qui ponctueront l'année 2025 pour les libres penseurs du Rhône, … et d'ailleurs.

11 octobre 2025 : conférence « Barbarin, histoire d'une impunité » en conclusion du congrès de l'AILP qui aura lieu à Grenoble les 10 et 11 octobre

6 décembre 2025 : 120e anniversaire de la loi de 1905, salle Japy à Paris, avec au centre de ses revendications l’exigence de sortie de la loi Debré.

Pour la défense de la loi de 1905 – tous au gymnase Japy !

Tiens ! Pourquoi s’intéresser à la Commune de 1870-1871 ?

Aborder cette page d’histoire n’a rien à nos yeux d’une évocation passéiste, ni d’une quelconque nostalgie commémorative. Il arrive que le passé éclaire puissamment le présent. Maintenir la mémoire vivante de la Commune n’a rien d’anodin : le sujet reste sensible. La charge symbolique de cet immense épisode révolutionnaire se mesure au zèle mis par la république conservatrice à la diffamer.

Pendant longtemps, dans l’enseignement de l’histoire, le traitement de ce chapitre a oscillé entre silence et mensonge. Le tome IV du « Malet & Isaac », utilisé en classe de 1ère jusqu’aux années 80 et consacré à la période 1848-1914, ne consacre que deux pages à la Commune (sur 570 !) Et quelles pages ! Communards et Versaillais y sont renvoyés, au mieux, dos à dos : « La lutte fut menée de part et d’autre de façon atroce : les Fédérés fusillèrent les otages saisis par eux ; les Versaillais multiplièrent les exécutions sommaires. L’atmosphère était rendue plus sinistre encore par les incendies que les Fédérés, en se retirant, allumaient un peu partout. » On voit qu’en matière d’information « équilibrée » nos chaînes C-News ou BFM-TV n’ont rien inventé. Pourquoi une telle vindicte ? Parce que la Commune n’est pas morte et que les questions posées par cette première expérience de gouvernement ouvrier continuent de nourrir et d’inspirer le mouvement émancipateur.

Mémoire officielle versus travaux d’historiens et actualité politique

La « mémoire officielle », celle de l’Etat – ou celle de l’armée, indistinctement - n’est guère différente au moment où ces lignes sont écrites. D’après un ce texte paru dans Emancipation Lyon 69 du 25 septembre 2023, le ministère des Armées a ouvert un site « Chemins de mémoire » pourvu d’une documentation abondante. « Il entend s’ériger en pourvoyeur de l’enseignement de l’histoire et de la mémoire, est-il analysé dans cet article (…) Dans la rubrique « Mémoire de la guerre de 1870-1871 », on trouve, sous l’intitulé « Articles historiques », différents articles à la gloire de l’armée française. Dans un article sur l’impact direct et conséquences profondes de la guerre de 1870, on a pour seule image de la Commune de Paris, celle du « rétablissement de l’ordre ».

Il y est question, après la répression, d’une « République qui a su conclure la paix et rétablir l’ordre ».

L’idée est reprise dans un autre article glorifiant « les liens nouveaux et plus forts des Français avec le fait militaire » : « L’armée, avant même d’être l’instrument d’une lointaine et encore improbable revanche, est conçue comme le réceptacle de valeurs oubliées par une société tenue elle aussi pour coupable du déclin – obsession de ces années de « recueillement » - et de « l’apocalypse » de la Commune. Elle doit devenir la colonne vertébrale d’une société à rediscipliner, à « viriliser » et à « régénérer ». Ces lignes ne décrivent pas la France de Monsieur Thiers, mais celle d’Emmanuel Macron, inventeur du SNU. Avouez qu’on pourrait s’y tromper. Les Versaillais n’ont pas changé ; nous non plus.

Et à Lyon ? Que s’est-il passé en 1870-1871 ?

Les Lyonnais ignorent généralement que le drapeau rouge a flotté sur l’Hôtel-de-Ville pendant six mois, du 4 septembre 1870 au 3 mois mars 1871, et pendant deux jours encore après l’éclatement de la Commune de Paris. Ils ignorent tout autant que l’épisode révolutionnaire s’est achevé dans un bain de sang, le 30 avril 1871, sur l’actuelle place Gabriel-Peri, faisant plusieurs dizaines de morts. On ne saurait leur reprocher cette ignorance : rien ne rappelle ces événements dans la ville de Lyon, où l’on n’est pourtant pas avare de lyonnaiseries, de « gognandises » et de tout ce qui rappelle le folklore local de façon générale. Apparemment toutes les mémoires ne se valent pas. Nous reviendrons sur la perpétuation politique d’une tradition chauvine et cléricale à Lyon, en proposant un nécessaire contre-récit.

Pour la première fois, la municipalité a accepté la proposition d’une plaque à la Guillotière, dont la pose pourrait être inaugurée le 25 avril 2025. L’idée en avait été lancée par la Libre-Pensée du Rhône, par l’IHS-CGT et par les Amis de la Commune de Paris. Notre demande est celle d’une plaque financée par une souscription citoyenne, afin que la mémoire de la Commune reste l’affaire de tous ceux qui se réclament des idéaux de la Commune : acteurs sociaux issus du mouvement associatif, syndicalistes, courants de pensée politiques ou philosophiques. Notre objectif n’est en aucun cas d’enterrer la Commune sous une dalle de marbre inaugurée par des notables en mal de publicité sous le drapeau tricolore, mais de créer un point de ralliement pour tous ceux qui sont restés fidèles à l’héritage des communards.

Le 11 juillet, s’est constituée l’association des Amis de la Commune de Lyon, sur laquelle vous aurez bientôt des informations, avec un appel à adhésion.

P.G.

 

NicoleKahn

« Honneur aux justes ! Honte aux génocidaires ! »

Dimanche matin 8 septembre, une soixantaine de militants autour du Collectif 69 de soutien au peuple palestinien se sont présentés devant l'Hôtel de Ville de Lyon, où avait lieu une remise de médaille de "Juste parmi les Nations." La médaille, remise A titre posthume à Robert et Henriette Joly et Jean Flocard (représentés par leurs descendants) est une distinction décernée par l'Etat d'Israël à des personnes non juives qui ont sauvé des juifs persécutés par l'occupant nazi. « Quiconque sauve une vie, sauve l’univers tout entier » est la devise apposée sur la médaille.

Or, s'il est légitime de reconnaître et de distinguer ces Justes qui ont sauvé des vies juives au péril de la leur, il est particulièrement choquant que la médaille soit remise par l’ambassadeur d'un Etat coupable des crimes qui se perpétuent tous les jours à Gaza et en Cisjordanie. Les médailles devaient être remises par Osnat Ménashé, directrice du département de diplomatie publique près de l’Ambassade d’Israël en France, que l’on pouvait voir sur des photos avec des soldats à Gaza. Elle a finalement été remplacée par un ministre conseiller à l’ambassade.


« Honneur aux justes ! Honte aux génocidaires ! »

Voilà le message des militants rassemblés, décliné sous plusieurs angles sur des panneaux présentés au public. Comme le disait le communiqué en forme de lettre ouverte adressé par le collectif à M. Grégory Doucet, maire de Lyon : « Les justes d’aujourd’hui réclament d’une même voix le cessez le feu immédiat, permanent à Gaza et la fin de l’occupation israélienne. »

Dans les salons de l’Hôtel de Ville, le discours de M. Doucet donnait une autre tonalité : « En ces temps troublés où l’on assiste à une résurgence de l’antisémitisme et plus largement à une montée de rejets violents de nature raciste et xénophobe, les Justes continuent de nous livrer un éclatant témoignage de ce que l’esprit d’entraide et le sens de la fraternité peuvent triompher de la pire des barbaries. » Rien sur la barbarie bien actuelle du génocide, rien qui ait pu froisser l’oreille du représentant de l’ambassadeur d’Israël. Au moment où celui-ci a pris la parole, une voix s’est levée et un drapeau palestinien a été brandi, tenu par une militante de 77 ans brutalement expulsée et victime de coups.

Antisémitisme ?

Ou aurait pu croire, à entendre les discours tenus, que les opposants à la présence de l’ambassadeur étaient quasiment des terroristes antisémites, conformément à une rhétorique mensongère qu’on nous serine depuis des mois. Dans la réalité, on notait la présence de Tsedek et celle de l’UJFP (Union Juive Française pour la Paix). La presse locale (Le Progrès) n’en a pas fait mention. La présence de Mme Nicole Kahn (90 ans) était pourtant remarquée et remarquable, elle qui fut sauvée par des Français et considère que l’Etat français a seul légitimité de distribuer des distinctions à des résistants français. Elle écrit simplement : « Que vient faire l’Etat d’Israël dans notre histoire et celle des justes qui ont résisté au génocide ? »

Tout est dit. La Libre-Pensée du Rhône a exprimé tout son soutien à l’initiative du collectif Palestine 69, et continuera à se mobiliser comme elle le fait à l’occasion de tous les rassemblements et manifestations.

Lyon, le 9 septembre 2024

 LA MAISON DES TUPINIERS

  

Note relative à la Maison fraternelle de la Libre Pensée, au « Tupinier » à Grézieu-La-Varenne (*) et sur un de ses anciens maire : François CASSETTI (**)
Villeurbanne, le 15/02/2024
Cette note établie à partir de ces documents fournis par l’association « Les Amis du Patrimoine de Grézieu » dont remercions particulièrement Monsieur André SIMON, le Président et Madame et Madame Michel MANDON du bureau de l’association et qui nous ont fournis plusieurs documents et photos, et ont bien voulu nous recevoir Jean-Claude DUTOUYA et moi-même pour échanger sur François CASSETTI.
Nous connaissons François CASSETTI grâce à un article publié par Joël CHOTARD qui fut lui aussi Maire de Grézieu-La-Varenne (Mandat 1944 – 1977 après avoir présidé le Comité de libération).

CASSETTI

CET article permet d’établir que François (Francesco) CASSETTI est Né en « à Finale Emilia (***), en 1798, fis des études de médecine à l’époque de la réunification de l’Italie … antre dans la résistance contre les autorités établies, c’est-à-dire le Duc de Modène. Exilé, « la France l’assigna à résidence à Macon, puis à Grézieu La Varenne. … Cassetti exerça à Grézieu sa profession de docteur sous la surveillance de la Préfecture et du Maire… jusqu’au jour où il retrouva sa liberté et fut naturalisé français, après la révolution de 1848. Il fut très aimé de la population car il était d’un grand dévouement et soignait gratuitement les pauvres … Cassetti fut maire pendant 10 ans … Pour parler dans le jargon actuel, il fut certainement le maire le plus à gauche que la commune ait eu – Il fut militant de de la Libre Pensée qui, à l’époque, installa des maisons de « la Libre Pensée » dans la région de Vaugneray et entre autre une au « Tupinier. J’affirme qu’il administra la commune – une population catholique – sans parti pris, avec la sagesse d’un bon gérant et fit faire à la commune un bon remarquable. »

Que Francesco C SSETTI a écrit ses mémoires que le maire Joël CHOTART dit avoir lue.
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Après sa présentation et son avis sur Francesco CASSETTI, il nous présente une énumération extrêmement intéressante « de quelques étapes de la vie municipale de CASSETTI ».

Francesco CASSETTI mourut en novembre 1884, à l’âge de 86 ans. Il avait prévu le jour de sa mort et son enterrement en signant lui-même les faire part.
Sa tombe est reste aujourd’hui encore entretenue par la Commune de Grézieu. Au sommet de la stèle figure une pensée toujours bien visible.

Jumelage de Grézieu La Varenne et de FINALE-EMILIA.
Fors des éléments connus de son histoire, dans les années soixante, le maire Joël CHOTART prend contact avec son homologue de FINALE-EMILIA et c’est en 1966 que la Commune de Grézieu le reçoit M. Angélio SOLA alors syndico de FINALE-EMILIA accompagné d’un groupe important de représentants des services de la ville et des habitants. Ce jumelage est encore bien vivant aujourd’hui. L’association « Les Amis du Patrimoine de Grézieu » prépare d’ailleurs très activement la prochaine rencontre.

Joël CHOTARD conclut son article :
Nous disposons également d’un procès-verbal officiel établi par le maire Francesco CASSETTI à propos du pavoisement de l’église de Grézieu La Varenne sous son mandat

 

ARTICLE REDIGE PAR XAVIER HYVERT
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(*) commune française du département du Rhône-Arrondissement de Lyon
(**) Mandats : 1870 - 1874 et 1878 - 1884
(***) Commune italienne de la province de Modène en Émilie-Romagne. Se situe dans la plaine du Pô. La commune fait confins avec la province de Bologne. A 38 km de Bologne.