C’est connu, l’histoire officielle est toujours celle des vainqueurs.

               C’est moins connu, l’histoire des vainqueurs est du genre taiseuse à propos de certains de ses membres.

               L’histoire officielle de la Résistance en France le démontre.

               Officiellement, la Résistance se résume aux Gaullistes (c’est indéniable), aux staliniens (c’est indéniable mais après la rupture du pacte germano-soviétique en 1941) et aux catholiques (Dieu m’tripote, il fallait oser). Exit, donc, tous les autres résistants (syndicalistes, anarchistes, trotskistes, progressistes de tous bords et une grande masse anonyme de gens ordinaires). De ceux-là, pourtant innombrables, on ne parle jamais. Ou si peu.

               Ce livre, sinon unique, du moins rarissime, leur rend un hommage qu’ils n’ont jamais demandé. Et pour cause. Contrairement aux résistants de telle ou telle circonstance ce sont des résistants de toujours et d’à toujours. Des résistants qui, aujourd’hui, continuent de résister à l’intolérable de l’exploitation et de l’oppression de l’être humain par l’être humain tout simplement parce que la guerre sociale n’est pas terminée. D’où le silence mêlé de crainte à leur encontre de la part de tous les pouvoirs dont ceux issus de la résistance officielle, celle d’hier.

               Plus d’une centaine de ces braves sont répertoriés dans ce livre. Beaucoup de libres penseurs de tous horizons progressistes, mais tous et toutes des chevaliers de la pensée libre. Et c’est émouvant de découvrir certaines personnes que l’on a pu côtoyer en ignorant cet aspect de leur vie.

               Sérieusement, ce livre est un livre majeur. Parce qu’il rend hommage à cette armée de l’ombre qui fut l’âme de la résistance d’hier. Parce qu’il est le fruit d’un travail de recherche historique remarquable. Et parce qu’il taille en pièce un certain nombre de mythes véhiculés par la résistance officielle. Dont celui de l’indéniable attitude collaborationniste de l’Eglise se cachant sous trois gouttes d’eau bénite résistante. Et, enfin, parce qu’il nous démontre que la Résistance ne se résume pas à hier, dans certaines circonstances, et qu’elle se poursuit aujourd’hui, y compris contre certains résistants d’hier, tiens, au hasard, qui détricotent le programme national de la Résistance au niveau social comme sociétaire.

Oléron le 18/04/24

Jean-Marc Raynaud

  • Les éditions libertaires, les éditions de la Libre Pensée, 436 p, 14 €, en vente à la librairie Publico, 145 rue Amelot, 75011, Paris, et à la librairie de la Libre Pensée, 10/12 rue des Fossés St Jacques, 75005, Paris

« Nous choisissons de nous allier pour constituer une force progressiste et républicaine.

Nous nous retrouvons sur la base de valeurs et de convictions communes et en appelons :

  • Au respect de la liberté de choisir et d’agir des personnes, de façon éclairée et sans pression.
  • À l’effectivité des droits des personnes en situation de fin de vie, en particulier : l’accès aux soins palliatifs sur tout le territoire en termes d'égalité, le respect des directives anticipées et des volontés exprimées.
  • À la légalisation d’une aide active à mourir pour les personnes atteintes d’une maladie grave et incurable qui, en conscience et librement, la demanderaient.

Il importe qu'en France, chaque personne ait le droit et puisse réellement décider et faire respecter son libre choix de parcours de vie jusqu’au bout. »

Extrait du Pacte progressiste, signé le 20 mars 2023 par 18 organisations et constitué au 15 novembre 2023, par vingt-six associations, autour de MGEN et de l’ADMD dont les présidents, Matthias Savignac et Jonathan Denis, sont les deux co-porte-paroles.

L’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité,
La Mutuelle Générale de l’Education Nationale
La Fédération du Rhône de la Libre Pensée
Le Groupe de Villeurbanne de la Libre Pensée

Avec
Jean Louis TOURAINE
Professeur émérite de médecine,
Député honoraire,
Membre du Comité d’honneur de l’ADMD,
Auteur de l’ouvrage « Donner la vie, choisir sa mort, pour une Bioéthique de liberté », aux Editions Erès
Dominique GOUSSOT
Vice-Président de la Fédération Nationale de la Libre Pensée,
Animateur de sa Commission juridique.
Fabien LAPERRIERE
Mutuelle Générale de l’Education

Vous invitent à débattre le 24/05/2024 à 19 H

Salle des conférences, au Palais du Travail, Place Lazare-Goujon, à Villeurbanne

SUCCES DE L’AG DU 27 JANVIER DE LA FEDERATION DU RHÖNE DE LA LIBRE PENSEE !

Nous étions 22 présents, dont deux invités de l'IHS-CGT et des sympathisants, dont un a adhéré lors de l'AG !

Les rapports d'activité et financier ont été adopté à l'unanimité.

Il a été décidé :

1 Validation de la diffusion mensuelle d'une lettre d'informations en lieu et place de l'AN II tous les deux mois : la diffusion électronique sera la règle, sauf pour celles et ceux qui n'ont pas d'accès internet OU qui préfèrent l'édition papier. L'intégration dans la cotisation de cette diffusion papier est maintenue pour 2024. 

2 l'AN II sera émise 1 à 2 fois par an sous la forme d'un dossier thématique (en commencera sans doute par la commune de Lyon en 1871), idem que pour la lettre d'informations en ce qui concerne la diffusion.

 

Il a été évoqué les campagnes en cours (paix en Palestine, loi Darmanin, CER et liberté de conscience) et aussi la préparation du congrès mondial de l'AILP en octobre 2025, puisque notre fédération est chargée de s'en occuper.

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En mémoire de la Commune à Lyon

Jeudi 21 mars, de 18H à 20H
A la Maison des Projets Gabriel Péri
2, rue Gilbert Dru 69007 Lyon
(angle de la Grande Rue de la Guillotière,n°22)

Les décisions suivantes ont été prises :
1) Constitution d’une association affiliée collectivement aux Amis de la Commune (de Paris). Cette création permettra de demander de salle plus facilement, voire d’obtenir des subventions ou autres facilités.
Le lien avec les Amis de la Commune peut faciliter les recherches dans le domaine historique.
Cette association sera constituée « statutairement » lors d’une prochaine rencontre, avec des statuts et une proposition de cotisation, dès que tous les éléments auront été réunis. Les participants de ce jeudi constituent le Bureau provisoire.

2) Plaque commémorative du massacre du 30 avril 1871, place Gabriel Péri : nous nous adressons à Mme Tomic (EELV), nouvelle adjointe à la Mémoire en remplacement de Mme Delaunay. Mme Tomic est élue du 7e arrdt, et elle a déjà connaissance du dossier. Un financement citoyen a déjà été proposé. Nous avons l’espoir d’avancer, mais l’accord dépend toujours de la Mairie centrale et c’est le point problématique.

3) Lors de ce rendez-vous, la question de l’avenue Thiers sera également posée. Notre demande portera sur la pose d’une plaque mentionnant Auguste (et non Adolphe) Thiers, quel que soit le Thiers désigné par le nom de l’avenue – sujet controversé. Des noms de rue pourront aussi être proposés (Marie Bonnevial, Virginie Barbet et d’autres).

4) 1er mai : nous serons présents sur le cortège syndical, dont nous ne connaissons pas le parcours. La reproduction du projet de plaque sera rendue visible aux manifestants. Autre(s) panneau(x) : la proclamation du comité révolutionnaire de la Guillotière du 10 septembre 1870, et peut-être des affiches de la Commune de Lyon. Occasion de faire connaître notre initiative et de recueillir des noms pour l’association. Les syndicats seront bien sûr informés, leur place étant à nos côtés.

5) Idée d’une nouvelle conférence qui pourrait être un « regard croisé » sur les Communes de Lyon et de Paris, ou simplement sur le thème de la Commune. Parmi les conférenciers pressentis, Jean-Louis Robert a donné son accord de principe à Alain Bujard. Par ailleurs notre ami Matthieu Rabbe est disponible. Aucune date n’est arrêtée.

6) Edition, une fois l’an au minimum, d’un bulletin numérique avec une version papier. Les sujets d’articles ne manquent pas. Bulletin à caractère commémoratif et historique

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Depuis 3 ans à présent, une démarche a été entreprise auprès de la municipalité lyonnaise pour la pose d’une plaque commémorant le massacre de la Guillotière du 30 avril 1870, à l’initiative de la Libre Pensée du Rhône, des Amis de la Commune et de l’IHS-CGT. Cette demande, agréée dans un premier temps, reste sans réponse.

En avril 2023, lors d’une conférence organisée par la Libre Pensée du Rhône, nous avons pu entendre Mathieu Rabbe sur des faits qui étaient une découverte pour beaucoup. On sait mesurer à quel point cette histoire est méconnue des Lyonnais.

Ce jour-là, proposition a été faite de constituer une association pour perpétuer la mémoire de la Commune à Lyon et mener à bien la réalisation de la plaque.


Pierre Girod, Président de la Libre pensée du Rhône. Contact : 04 78 24 88 80 ; Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Alain Bujard, Institut CGT d’Histoire Sociale, correspondant régional des Ami-e-s de la Commune de Paris 1871.

Matthieu Rabbe, auteur de l’ouvrage « Les Communards à Lyon - Les Insurgés, la Répression, la Surveillance ».

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UNIFORMES A L ECOLE : le POUR et le CONTRE

L'uniforme à l'école : pourquoi pas ?

Comme d'habitude, la droite macronienne s'y entend à brouiller les cartes et s'emparer de symboles détournés de leurs buts et significations originelles : on sait ce qu'il en est de la laïcité kidnappée à des fins sectaires douteuses. Dans la foulée du CNU, une nouvelle polémique est apparue, bien susceptible de chauffer les esprits, l'uniforme à l'école.

Uniforme scolaire, bonne ou mauvaise idée ?

Qui a quelque peu voyagé dans le monde a constaté que la plupart des pays ont opté pour l'uniforme dans leur système scolaire sans que les enfants ne se sentent diminués ou opprimés, bien au contraire : il leur confère même dans le tiers-monde un statut privilégié, celui d'être scolarisés. Et fiers de l'être.

Doit-on voir dans l'uniforme à l'école si répandu une volonté de conditionnement et de "militarisation" ou, bien plus prosaïquement, la recherche d'une égalité vestimentaire destinée à invisibiliser ou atténuer les différenciations sociales ?

L'argument "militarisation" ne tient pas s'il n'y a pas arrière-pensée de caporalisation des esprits (salut au drapeau, garde-à-vous, prières, etc.) et dans la mesure où nombre d'activités éminemment civiles

(et syndiquées…) portent sans rechigner ni déchoir un uniforme au travail : pompiers, Poste, SNCF, personnels des hôpitaux, équipages aériens, hôtellerie, contrôleurs, juges, avocats, etc.

Oublions donc les querelles idéologiques stériles et regardons plutôt les avantages concrets de l'uniforme à l'école républicaine : il peut et doit être un symbole d'égalité des chances en estompant les différences visibles des milieux sociaux d'origine ; réduire le casse-tête pécuniaire des parents face à la prégnance omniprésente des modes, marques et logos ; lutter contre les rackets et la violence que cela génère ; prévenir la sexualisation précoce de l'habillement, les abus verbaux afférents et la négligence vestimentaire ; supprimer les causes de compétition vestimentaire ; prescrire une norme de propreté corporelle ; signaler l'ingérence d'intrus à intentions malsaines dans les écoles, etc…

Et dernier point, mais non le moindre, régler d'emblée et sans discussion possible le problème des codes, signes et symboles vestimentaires religieux que tentent d'imposer des mouvances obscurantistes extérieures ou des familles. Cela entraîne une saine neutralité vestimentaire et met l'accent sur une éducation précoce à l'égalité entre tous.

Et comme pour la neutralité laïque qui nous est chère, en dehors de l'école chacun fait ce qui lui plaît, plaît, plaît... RJ

CONTRE A propos des essais d’uniformes à l’école


Dans le beau film HAIR de MILOS FORMAN, il y a une scène d’ouverture où l’on voit des jeunes américains brûler leur ordre de convocation pour partir se battre au VIETNAM en 1967.
Cette révolte de la jeunesse américaine est universelle, dans le sens où elle exprime un refus de la jeunesse de se faire « caporaliser » pour sauver le monde libre du « péril communiste ».
Quel lien avec les tentatives de l’uniforme à l’école ?
Depuis des dizaines d’années, la bourgeoisie en France accumule des contre réformes contre l’école publique et globalement, le devoir d’instruire la jeunesse, pour que chaque génération soit libre de faire ses choix, en toute conscience.
Alors les bonnes âmes se lamentent devant ce qu’ils appellent « l’ensauvagement » de la société et des jeunes. Alors il faut « les redresser » pour qu’ils apprennent à vivre dans la société.
C’est la stratégie fort coûteuse par ailleurs, du SNU, service national universel, pris sur le temps scolaire, pour apprendre à la jeunesse à marcher au pas, saluer le drapeau et OBEIR.
C’est dans cette logique qu’arrivent les « essais » d’uniforme à l’école, fort cher aussi avec 200 euros d’argent public par uniforme.
Mais, sacré nom d’une pipe, que les décideurs élus se contentent de leur donner les moyens d’instructions pour que librement, les jeunes décident eux-mêmes, s’ils doivent se révolter contre l’ordre établi ou l’accompagner !
Il est vrai qu’il est difficile de rétablir les sinistres « maisons de redressement » !
J’écarte d’emblée les arguments sur autrefois « on avait des blouses ». Oui, à la campagne, on avait des blouses, mais c’était pour protéger nos rares vêtements de l’encre et autres tâches. Et j’écarte aussi « la course à l'échalote » des jeunes qui s’habillent de « façon coûteuse » pour être à la mode et « humilier » des plus pauvres qui ne peuvent pas suivre la mode : si vous avez fréquenté des jeunes devant les établissements scolaires, il y a un éclectisme dans leurs vêtements, on s’habille comme on veut !
Alors jeunes de France, s’il vous plait de faire comme les jeunes américains de 1967 avec leurs ordres de mobilisation, de nombreux citoyens libres et de bonnes mœurs vous soutiendraient !

Et les premiers retours montrent un rejet massif des parents d'école primaire ou de collégiens, lycéens disant NON au SNU et à l'uniforme...et tant mieux !  
Vive la liberté de penser, de parler et de s’habiller librement ! BRUYERE