Nos dirigeants nous précipitent vers la guerre : «Rétablir le service militaire» et être prêts «dès ce soir» à faire la guerre

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Prenons le général Pierre Schill, chef d’état-major de l’armée de Terre était invité sur LCI le 18 octobre. Il déclarait «Je n’exclus pas le retour du service militaire». La journaliste, étonnée, lui demande si «on a l’argent» pour cela, car en effet, un service obligatoire demanderait des investissements colossaux et des infrastructures énormes. Le militaire répond : «Nous sommes à un mouvement de bascule».

Pour lui, le service serait «une solution pour avoir dans nos rangs la masse qui sera nécessaire lors d’un événement majeur».

La question n’est donc plus de savoir s’il y aura une guerre, mais quand elle surviendra. Il poursuit que le «lien entre la Nation et son armée était un élément constitutif des guerres modernes», et qu’il faut donc recruter un maximum de réservistes pour constituer une armée «hybride».
Lors de son discours du 13 juillet dernier Macron parlait déjà, à propos de la jeunesse, «d’acceptation du sacrifice, jusqu’au sacrifice ultime», un mot qu’il avait déjà employé par le passé, comme s’il rêvait de sacrifier la jeunesse plutôt que de lui offrir un avenir désirable.

À la fin de l’été, Pierre Schill annonçait un nouveau «service militaire volontaire», et ne passait pas par quatre chemins : «J’ai besoin d’une masse importante, notamment compte tenu des risques de conflits plus importants».
Une sorte d’armée de réserve de jeunes endoctrinés qu’on peut envoyer au front en cas de besoin, mais qui coûte moins cher que des soldats entretenus en permanence dans les casernes.

Ce 22 octobre, ce chef d’état-major de l’Armée de terre appelle les forces armées à se «tenir prêtes à un choc» avec la Russie, et à faire face aux «menaces (qui) s’accroissent, deviennent plus urgentes, plus radicales».

Pour bien installer un climat d’anxiété, il explique : «Tout peut basculer», et «très vite, dès ce matin». Il assénait enfin : «Pour être libres, il faut être craints. Et pour être craints, il faut être forts».
Une vision de la géopolitique et de la diplomatie qui rappelle la veille de la Première guerre mondiale…

Le 25 septembre, le même Pierre Schill disait déjà qu’il fallait «être prêt dès ce soir» à faire la guerre.
«Se préparer à un choc dans les trois ou quatre ans»

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Fabien Mandon, est Chef d’état-major des Armées, invité à l’Assemblée Nationale lors d’une commission de Défense, expliquait tranquillement, avec un petit rictus, que l’armée française devait être «prête à un choc dans trois, quatre ans» (*) et ajoutait que «la Russie ne peut pas nous faire peur si l’on a envie de se défendre».
Le boss de l’armée estime que «la France a un rôle de ‘leadership’ à jouer pour entraîner les autres pays européens».

Notre pays, pointe avancée du militarisme sur le continent.

Fabien Mandon vient de l’armée de l’air, il a été aviateur chargé de larguer des bombes dans le cadre de guerres impérialistes de la France. Il expliquait dans une interview au Point : «En Afghanistan, j’ai tué. Et je sais qui j’ai tué. Des talibans. J’ai une âme de combattant».

De 2012 à 2014, il commande une base nucléaire, avant d’être propulsé «chef d’état-major particulier» de Macron, qu’il côtoie depuis très fréquemment. À ce poste, il conseillait Macron sur la politique militaire à mener et était «chargé de mettre en œuvre le choix du président d’appuyer sur le bouton nucléaire».

Dans l’interview donnée au Point, il expliquait qu’il n’avait pas l’intention de démissionner si le Rassemblement National venait à remporter l’élection présidentielle : «Je suis un militaire au service d’un président élu démocratiquement par les Français. Je n’ai pas de critère politique». Pas vraiment étonnant.
Économie de guerre
Le budget pour 2026 prévoit une augmentation de 13% des dépenses militaires, soit une hausse de 7 milliards d’euros. C’est le seul secteur qui bénéficie de tels moyens supplémentaires.
Nous sommes en économie de guerre, et les plans d’austérité sont menés pour financer le «réarmement» et l’industrie militaire.

C’est la raison de la bataille menée, après ceux qui l’ont précédé, par le «Gouvernement macroniste « Lecornu » et ceux qui le soutiennent, le maintiennent en survie, pour liquider les conquêtes sociales, les Services publics et la Sécurité sociale. Le budget proposé pour 2026 en est la matérialisation : la réduction de tout ce qui peut être réduit , l’augmentation de tout ce qui peut être augmenté pour réorienter, les moyens du Pays, les crédits vers la production d’armements, le renforcement de l’armée.

Le Point toujours, organe de propagande du militarisme, explique d’ailleurs que «2026 sera l’année d’une réelle remontée en puissance, avec plus de munitions pour plus d’entraînements, et les premières livraisons de drones en nombre». L’armée devrait compter 47.000 réservistes d’ici à la fin de l’année, avec l’objectif de 105.000 d’ici à 2035.

La condition pour que le « devrait » se transforme en réalité, c’est que soient réalisées les économies présentées « comme indispensables à la réduction du déficit et de l’endettement ». Critères qui bien sûr ne valent pas quand il s’agit de l’économie de guerre et de l’industrie de l’armement.

La défense des moyens d’existence et l’opposition à la préparation de la guerre sont donc indissociables.

Ces batailles doivent être menées maintenant, avant qu’il ne soit trop tard ; avant que, en « état de guerre » les libertés démocratiques, au nom de l’Union nationale ( l’Union sacrée en 1914-1918).
Les remises en cause actuelles de ces libertés montrent bien quel chemin est empruntée.

Souvenons-nous que la conscription a été suspendue par décret (**)et non abrogée et que les tribunaux militaires d’exception supprimés en temps de paix, peuvent ressurgir (***) pour s’opposer aux velléités de résistance.
Ces tribunaux d’exception qui ont condamné à être exécuter, fusillés pour l’exemple, dés le début de la Première Guerre Mondiale et jusqu’à l’armistice.
Le 11 novembre 2025, au monument aux morts de Lyon, à 15 heures, sur l’Ile du Souvenir, au parc de la Tête d’Or, nous dirons NON A LA GUERRE, NON A TOUTES LES GUERRES

Arrêt des OPEX de la France !
Arrêt immédiat du génocide en Palestine de la colonisation de la Cisjordanie !
Arrêt immédiat des bombardements et de l’invasion du Liban !
Stop aux complicités des gouvernements et de l’Union européenne avec les génocidaires !
Sanctions immédiates contre Israël !
Arrêt de toutes les ingérences militaires, économiques et politiques en Ukraine !
Arrêt des bombardements et des tueries en Ukraine, au Proche Orient et ailleurs !
Arrêt immédiat de toutes livraisons d’armes et composants !
Solidarité avec les déserteurs et les résistants antimilitaristes de tous les pays !
Non à la militarisation de la jeunesse et la société !

Abandon de tous les dispositifs légaux et réglementaires de militarisation de la jeunesse !
Asile pour les déserteurs et réhabilitation collective et républicaine des Fusillés pour l’exemple de la Guerre 1914-1918
LA PAIX EST L’AVENIR DES PEUPLES ! LES PEUPLES DU MONDE ENTIER VEULENT LA PAIX

 

Par Xavier HYVERT, Président de l'Association Laïque des Amis des Monuments Pacifistes du Rhône, membre du bureau de la Fédération du Rhône de la Libre Pensée.