ÉCHOS DES BéNITIERS

L’Église avec Houellebecq

Il faut reconnaître au romancier Michel Houellebecq l’art de capter « l’air du temps ». Son nouveau roman Anéantir nous fait pénétrer dans le monde des EHPAD.

Au moment du scandale de l’ORPEA, c’est bien vu, au moins du point de vue du succès éditorial.

Comme d’habitude,  les corps ont toute leur place dans cette fiction, « le plaisir, la douleur, la souffrance… » Houellebecq nous remet « devant les dysfonctionnements chroniques de notre société ».

Mgr Pascal Wintzer, archevêque de Poitiers, s’est réjoui que « la question religieuse soit si présente dans les livres de Houellebecq. » Pour lui, « les grands organismes collectifs qui, dans le passé, ont contribué à construire nos sociétés, semblent de plus en plus disqualifiés pour cette tâche.

Ceci concerne aussi les religions, dans leurs fonctionnements institutionnels.  Elles aussi sont frappées de cette impuissance dont on s’excuse à bon compte en invoquant la complexité. »

On avance ! Alors, Michel Houellebecq, à quand une fiction réaliste sur les tripotages de sacristie ?

 

Ils ont trop cru au Père Noël

À l’occasion de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens, l’évêque luthérien Jukka Keskitalo a annoncé les excuses prochaines de son Église aux Samis, à la suite d’une commission d’enquête, pour « les méfaits passés et les péchés structurels qui continuent d’avoir un impact sur la vie des gens. » 

Les Samis sont devenus chrétiens à la fin du XVIIIème siècle. Unique peuple autochtone d’Europe, au nombre de 100 000, ils habitent en Arctique, dans le nord de la Finlande, de la Norvège, de la Suède, et dans la péninsule russe de Kola où ils vivent de l’élevage des rennes.

Durant la majeure partie du XXe siècle, ils ont été considérés comme non civilisés et inférieurs par les gouvernements finlandais, dont ils attendent les excuses depuis des années.

En Suède, l’archevêque primat de l’Église luthérienne avait présenté ses excuses en novembre dernier, pour de 

« graves violations de la dignité humaine » à l’encontre du peuple Sami. Elle a annoncé un « plan de réconciliation » de 3,9 millions d’euros sur dix ans. En Norvège, le processus est en cours.

 

USA : on ne plaisante pas avec l’administration

Des centaines de fidèles du diocèse de Phoenix, en Arizona (États-Unis), ont appris que leur baptême n’était pas valide en raison de l’emploi d’une mauvaise formule rituelle par le prêtre.

La Congrégation pour la doctrine de la foi avait déjà statué sur des cas similaires en août 2020, lorsqu’un autre prêtre américain, le père Matthew Hood du diocèse de Détroit, avait découvert que son baptême n’était pas valide. Tous les sacrements qu’il avait reçus ou donnés depuis avaient donc également été invalidés. 

 

Le pape François reconnaît saint Irénée de Lyon comme docteur de l’Église 

Saint, théologien, deuxième évêque de l’église de Lyon. Saint Irénée de Lyon a été officiellement déclaré, vendredi 21 janvier, docteur de l’Église, avec le titre de « doctor unitati. »

Le successeur de Pothin, devient ainsi le 37e docteur de l’Église catholique, titre porté par des personnes à l’origine d’une « doctrine éminente, à la demande de Philippe Barbarin.

Saint Irénée, mort vers l’an 201, est considéré comme le premier grand théologien de l’Occident.

Né en Asie mineure, il fut dans sa jeunesse un disciple de saint Polycarpe de Smyrne, réputé pour avoir été lui-même été proche de l’apôtre saint Jean.

 

Convergence des luttes

Le pape François invite les religieuses, « parfois traitées injustement », à « se battre ». Dans un message publié mardi 1er février, le pape François évoque, à mots couverts, le sort des sœurs réduites « à la servitude » par des « hommes d’Église ». Un cas de figure très répandu dans l’Église universelle et loin d’être rare à la Curie.