ÉDITORIAL

 

Résultat mécanique d’une situation inédite où le gouvernement a dévoilé frontalement son mépris de la souveraineté populaire, après des mois de mobilisation sociale contre la réforme des retraites dans l’unité de toutes les organisations syndicales, le gouvernement n’a plus pour écoper les voies d’eau, dans ce naufrage sans précédent, que le recours aux artifices constitutionnels de la Ve République, la répression et les interdictions.

La fuite en avant ne mènera nulle part, et en attendant, le chaos s’installe partout.

Interdictions, dissolutions, mesures répressives…

À présent, après les « Soulèvements de la Terre », c’est Anticor qui subit les foudres du pouvoir.

Rappelons ce qu’est Anticor :

« Association fondée en juin 2002 (…) pour lutter contre la corruption et rétablir l’éthique en politique. Son ambition est de réhabiliter le rapport de confiance qui doit exister entre les citoyens et leurs représentants, politiques et administratifs. L’association regroupe des citoyens et des élus de toutes tendances politiques engagés pour faire respecter les exigences démocratiques non partisanes.

Lors des élections, Anticor invite les candidats à s’engager sur des propositions d’éthique et de probité et à agir dans l’intérêt général. Avec les lanceurs d’alertes, Anticor s’implique dans des affaires judiciaires importantes en signalant au parquet des faits susceptibles de recevoir une qualification pénale.

Pour agir en toute indépendance, Anticor a choisi de ne bénéficier d’aucune subvention.

Son financement est assuré uniquement par des dons et les cotisations de ses adhérents. »

Voilà qui nous va très bien et qui constitue un point commun avec la Libre Pensée.

Assemblée préparatoire de la fédération du Rhône au congrès de Paris (samedi 24 juin, Bron) 

Les différents rapports figurant dans la « Libre Pensée Militante » ont été adoptés à l’unanimité ;

P. GIROD est élu comme délégué de la fédération.

Il représentera également les adhérents à l’assemblée nationale statutaire D’Entraide et Solidarité des Libres-Penseurs de France, ainsi que l’Association laïque des Amis des Monuments Pacifistes du Rhône à l’Assemblée générale de la Fédération Nationale Laïque des Associations
des Amis des Monuments Pacifistes, Républicains et Anticléricaux

Le tribunal administratif de Paris a annulé, vendredi 23 juin, l'arrêté qui renouvelait l'agrément d'Anticor qui l’autorisait à ester en justice. Pour l’association, en pointe en matière de lutte contre la corruption en France, « cette annulation constitue une atteinte grave à la démocratie, ainsi qu'aux libertés associatives", a réagi l’association, ajoutant que cette décision pourrait avoir des conséquences sur plusieurs dossiers politico-financiers sensibles. 

C’était trop d’indépendance ! Mais nous le savons, à présent, dans la logique du Contrat d’Engagement Républicain (pièce essentielle mais non unique du dispositif répressif), toute forme d’indépendance est désormais menacée. Rappelons les propos de M. Darmanin critiquant les subventions accordées à la Ligue des Droits de l’Homme. Et à présent, à Lyon, c’est à la liberté d’expression que s’en est pris M. Doucet (avec des arguments spécieux), et à la liberté syndicale (avec des arguments, pour le coup, totalement inacceptables). On lira ci-dessous le communiqué de la Libre Pensée du Rhône, qui a participé à la préparation de l’événement.

Une situation politique et sociale qui s’est dégradée en quelques mois, à une vitesse que les plus pessimistes pouvaient difficilement imaginer. La crise touche toutes les couches de la société, sauf peut-être l’armée dont le budget, avec ses 413 milliards de programmation militaire, est le seul à bénéficier des largesses du pouvoir.

Il appartiendra au congrès de la fédération nationale du mois d’août d’en tirer toutes les conséquences, en mettant au centre l’actualité d’un changement profond qui ne peut être que le résultat d’une constituante. Sur ce, je laisse le mot de la fin à notre président Jean-Sébastien Pierre :    

« La Libre Pensée n’est pas un parti politique, elle n’est inféodée à aucun parti, c’est écrit dans notre déclaration de principe. Nul n’est besoin cependant d’être un parti pour diagnostiquer comme nous l’avons fait l’agonie de la Vème république, la nécessité de son renversement par une Constituante élue libre et souveraine redonnant la parole au peuple. ».                                                            P.G.

 

Conférence de Salah Hamouri le 23 juin 2023 à Lyon

Une victoire pour la liberté d’expression

Une victoire pour la liberté syndicale

Une défaite cinglante pour M. Grégory Doucet, maire de Lyon, qui entendait s’opposer à l’une et à l’autre.

La conférence intitulée « Palestine-Israël Colonisation / Apartheid », organisée par le collectif de soutien au peuple palestinien, jeudi 22 juin, a fait salle comble et n’a généré aucun incident. Les intervenants étaient M. Jean-Claude Samouiller, président d’Amnesty International France, et l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri, ancien détenu politique en Israël. La conférence, prévue de longue date mais interdite deux jours avant, a fait l’objet de quatre recours en référé et n’a été autorisée que deux heures avant. Malgré cela, la grande salle Maurice Moissonnier de la Bourse du Travail était archi-comble.

Salah Hamouri a été longuement applaudi lorsqu’il a rappelé la coexistence historique entre les trois religions monothéistes en Palestine et a dénoncé tous ceux qui tentent de transformer des conflits politiques en conflits confessionnels.

Le critère de risque d’affrontements religieux avait pourtant été mis en avant par la Ville de Lyon, avec la présence d’un rabbin venu inaugurer le même soir une synagogue à Ecully dans la banlieue de Lyon, et d’une pétition demandant l’interdiction de la conférence. Le risque d’incidents était mal documenté et ne justifiait pas ce qui aurait été une atteinte à la liberté d’expression. Comme l’a expliqué l’un des avocats, « il appartient aux autorités administratives de permettre l’expression des opinions dès lors qu’elles ne tombent pas sous le coup de condamnations pénales », c’était le cas. La Libre Pensée défend la liberté de conscience, liberté d’association et liberté d’expression sans jamais les séparer, ni les opposer. Elle dénonce toutes les tentatives d’instrumentaliser une liberté contre une autre.

Cependant il y a sans doute plus grave : le maire de Lyon a fait valoir que l’objet de la conférence ne relevait pas de l’action syndicale et qu’elle pouvait ainsi être interdite, en application des dispositions des articles 9 et 10 du règlement intérieur d’occupation de la Bourse du Travail (lesquels interdisent toute réunion à caractère politique ou religieux).

Depuis des décennies, la Bourse du travail est un lieu de liberté où se réunissent quantité d’associations et de collectifs, sur les thèmes sociaux ou sociétaux les plus divers. Il suffit pour que ces réunions se tiennent, que la salle soit demandée par un syndicat à l’association qui gère le planning des salles, et qui ne se préoccupe pas de l’objet de la réunion. C’est cette liberté qui est menacée. Ainsi la réunion publique qui s’est tenue une semaine avant aurait été impossible après la jurisprudence « Doucet », heureusement repoussée.

Dans ses attendus, la juge des référés a estimé qu’il n’appartenait pas « aux autorités administratives de définir les contours de l’action syndicale qui si elle vise à la défense des droits et intérêts des salariés, fonctionnaires ou agents, peut également avoir pour projet de mener des réflexions tant politiques que géopolitiques, ainsi qu’en justifient les requérants en versant au débat nombre de pièces relatives notamment aux travaux menés par l’Organisation Internationale du Travail. »

Face à volonté de la municipalité d’encadrer l’action syndicale, la conclusion qui s’impose est claire : c’est aux syndicats et à eux seuls de décider de leur action et de leurs invitations.

La Libre Pensée du Rhône rappelle qu’elle s’était adressée au maire de Lyon, le 14 mars dernier, pour faire part de son opposition au Contrat d’Engagement Républicain qui tend à dénaturer la liberté d’association, et donc la liberté syndicale. Elle proposait que la municipalité adopte un vœu dénonçant le CER et choisisse une application « a minima » - donc de pure forme – comme cela a été fait ailleurs. Cette lettre n’a jamais reçu de réponse.

A Lyon comme partout, à l’heure où les dissolutions d’associations et les interdictions se multiplient, nonobstant l’arrêt rendu en référé le 23 juin 2023 qui est une importante victoire, ce sont toutes les libertés qui sont menacées. L’action pour les défendre doit continuer !

 

Les abusés de l'ÉGLISE

 

Le Comité des Droits de l’Enfant de l’ONU tacle vertement le Gouvernement d‘Emmanuel Macron, par Keith Porteous Wood, président de la NSS (G-B)

 

Le Comité des Droits de l’Enfant vient de publier ses observations finales sur la France

(Extraits du document) Les passages relatifs aux abus sexuels sur mineurs par des personnes liées à l’Eglise catholique en France sont les suivants, relevés et communiqués par Keith Porteous Wood :



Exploitation et abus sexuels

23.            Le Comité prend note de la loi n° 2021-478 du 21 avril 2021 relative à la protection de l’enfant contre les crimes et délits sexuels et l’inceste, qui introduit un mécanisme d’allongement des délais de prescription pour traiter les actes commis par un même auteur sur plusieurs victimes, ainsi que de la création et des travaux menés par la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (CIVISE) et d’une commission d’enquête sur les abus sexuels commis sur des enfants par l’Église catholique française. Toutefois, le Comité reste gravement préoccupé par les informations faisant état de ce qui suit :

(a) Le nombre disproportionnellement faible de condamnations pour des cas d’abus sexuels perpétrés par des membres du personnel religieux de l’Église catholique par rapport aux rapports sur l’ampleur des abus et le peu d’indemnisations accordées aux victimes ;

(b) L’absence d’une approche adaptée aux enfants et multisectorielle dans les enquêtes sur les abus sexuels commis sur des enfants, y compris dans le cercle de confiance que constitue le personnel religieux de l’Église catholique ;

(c) Les délais de prescription sont limités étant donné que certains des crimes ont été commis il y a plusieurs dizaines d’années ; 

(d) Mesures limitées pour lutter contre l’exploitation et les abus sexuels des enfants en ligne ;

(e) L’absence de données globales sur les cas d’abus sexuels commis sur des enfants.

24.            Le Comité invite instamment l’État partie : (a) De poursuivre ses efforts pour faire en sorte que tous les cas d’abus sexuels commis sur des enfants de moins de 18 ans soient signalés, fassent l’objet d’une enquête et donnent lieu à des poursuites, y compris les abus perpétrés par des personnes de confiance, telles que le personnel de l’Église catholique ;

(b) D’appliquer une approche adaptée aux enfants et multisectorielle dans les enquêtes sur les abus sexuels commis sur des enfants, notamment en évitant de traumatiser à nouveau les victimes grâce à des entretiens médico-légaux fondés sur des preuves et à une thérapie appropriée axée sur les traumatismes ;

(c) De continuer à veiller à ce que les enregistrements audiovisuels soient systématiquement acceptés comme éléments de preuve lors des audiences et d’envisager un arrangement dans lequel le contre-interrogatoire peut avoir lieu sans délai au cours de la phase préalable au procès, de sorte que les enfants victimes n’aient pas besoin de témoigner devant le tribunal

(d) De garantir des voies de recours et un soutien appropriés aux enfants victimes d’abus sexuels et de veiller à ce qu’ils soient indemnisés de manière adéquate ;

(e) De renforcer les mesures de protection des enfants de plus de 15 ans qui sont ou risquent d’être victimes d’exploitation sexuelle ; 

(f) Mettre en œuvre les conclusions de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église et de l’Instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation mises en place par les institutions religieuses et, si nécessaire, ouvrir une enquête indépendante menée par l’État sur ces violations ;

 

 


Keith Porteous Wood commente : « J’avais espéré que la commission aurait été plus ferme que « poursuivre ses efforts » au point 24 (a), étant donné que ces efforts ont été minimes. Bien que la commission exprime sa préoccupation au point 23(c) concernant la limitation des délais de prescription et qu’elle fasse référence au point 23 à « la protection des enfants contre les crimes et délits sexuels et l’inceste, qui introduit un mécanisme permettant d’étendre les délais de prescription afin de traiter les actes commis par un seul auteur à l’encontre de plusieurs victimes », elle ne fait pas suivre cela d’une recommandation spécifique. Bien que nous reconnaissions que de nombreuses recommandations de la Commission de l’Église étaient louables, elle n’est pas allée assez loin et il y a eu de graves omissions. De même, sa recommandation de ne pas allonger les délais de prescription soulève de sérieuses questions quant à la bonne foi de la Commission nommée par  l’Église. »

Keith Porteous Wood (seculalism.org.uk) 8 juin 2023


Du côté des victimes…

 

Réunion des associations avec l’INIRR ; réactions de Nanou Couturier, présidente de l’association des Abusés sexuels de l’Église « Tous ensemble ! »

Lors de la réunion de l’INIRR du 13 mai 2023, sous la présidence de Marie Derain de Vaucresson, était présente Caroline Puig-Grenier, réalisatrice de fims documentaires, dont le travail sortira en octobre sur une chaîne qui n’est pas encore connue, avec pour sujet « Les victimes et leurs parcours ».

Nanou Couturier pose la question : « Ce documentaire serait-il un pied-de-nez à l’émission "Compléments d’enquête" ? Il est clair que l’émission diffusée sur France 2 en janvier 2023 a eu un énorme retentissement, obligeant les instances à accélérer (un peu) les procédures d’indemnisation. Les représentants de l’Église et des instances n’ont pas manqué de critiquer l’émission. Elles ont dénoncé un point de vue partisan qui ne rendrait pas compte du travail mené avec la majorité des victimes. Pourtant aucun des témoignages entendus le 19 janvier n’était inventé, et les chiffres cités sur les richesses détenues par les diocèses n’ont pas été contredits. Il est clair que l’Eglise, dont le prestige est déjà bien écorné, cherche à restaurer un peu son image de marque. La guerre de communication est lancée. L’INIRR communique chaque mois sur ses réalisations. Au 31 mai, elle faisait état de :

1240 demandes de reconnaissance et de réparation reçues
527 personnes accompagnées par un référent de situation (en incluant les situations d'urgences)
16 référents de situation salariés et bénévoles
490 appels de la permanence téléphonique

À côté de ça, beaucoup de mesures purement symboliques. Exemple parmi d’autres, l’INIRR a lancé l’opération "RUBANS CONTRE L'OUBLI" comme manifestation de solidarité et de soutien aux victimes, en s’inspirant d’une initiative australienne. « Chaque participant est invité à nouer un ruban et/ou déposer un message.

Cette manifestation se vit dans un esprit de vérité et de justice. Elle permet de reconnaître les blessures causées par les violences sexuelles et les abus et rend visible la solidarité, la compassion et l’espérance. »

Bon, mais pas vraiment de quoi retrouver le paradis perdu !

En fin de réunion, trois représentants d’associations ont fait savoir qu’ils ne participeraient plus aux échanges du « Groupe Témoins » tels qu’ils étaient organisés. Par la suite, un 4e les a rejoints.

 

Au nom de l’association des « Abusés - Tous ensemble ! », Nanou Couturier avait formulé un certain nombre de demandes : mettre en place un dialogue lorsque les victimes ne sont pas d’accord avec ce que l’INIRR propose en reconnaissance et réparations, travailler à éviter les mécontentements perpétuels des victimes face à l’INIRR (contacts téléphoniques impossibles, auditions bâclées, résultats incorrects), simplifier le vocabulaire de l’Instance, établir un document reprenant les différentes réparations possibles à l’attention des personnes victimes en cours d’accompagnement, faire le lien avec les victimes éloignées d’internet…

 

Nous lui laissons le mot de la fin : « Après 18 mois d’existence et de réunions, Mme Derain a mis en place une animatrice pour animer ses réunions avec un planning ajusté aux demandes et aux temps de parole.

En faisant cela, elle a tout simplement mis un filtre pour éviter de subir le mécontentement, qu’elle n’a pas envie d’entendre. Elle n’est pas avare de promesses et de belles paroles. Certaines victimes peuvent s’en contenter, mais pas toutes. Une centaine de dossiers urgents doivent passer en priorité… comme si tous les dossiers n’étaient pas urgents !

 

On nous a reproché de faire cavalier seul dans nos actions et de trop critiquer ce que mettaient en place les instances. Notre participation à « Complément d’enquête » a même été raillé par celles-ci. Nous nous interrogeons sur le départ soudain des associations qui avaient montré le plus d’adhésion au processus. Prise de conscience tardive des manipulations dans lesquelles on veut nous enrôler ?

 

Comment pouvons-nous encore accepter la situation dans laquelle on nous a plongés ?

L’Église s’est-elle moquée de nous en nommant ces deux instances ? »

meeting de la bourse du travail

Jeudi 15 juin à la Bourse du Travail : « contre la guerre » la Libre Pensée était présente.

Avec près de 150 présents, parmi lesquels de nombreux militants syndicalistes, jeunes, Insoumis, POI, libres penseurs, mais aussi du Mouvement pour la Paix ou du PCF, cette conférence a été un succès, le premier de ce genre dans le Rhône. La Libre Pensée s’est exprimée sur la liberté de conscience et le droit à l’information, victimes collatérales dans toute situation de guerre. Le « coup » de procédure qui a conduit le Sénat à voter contre la réhabilitation des fusillés pour l’exemple de la 1ère guerre mondiale en est une illustration. La rencontre s’est terminée par une large approbation finale pour le soutien à la conférence européenne du 8 juillet initiée par les militants allemands sur les mots d’ordre :

–       Cessez-le-feu immédiat et négociations !

– Contre les livraisons d’armes !

– Contre les budgets d’armement et de guerre !

– Levée des sanctions !

– Ni l’Otan ni Poutine !

– « Non à la guerre, non à la guerre sociale ! »

– Contre les budgets de guerre de plusieurs centaines de milliards !

– Des milliards pour les hôpitaux, les écoles, les communes…

– Défense du salaire réel ! Et blocage général des prix !

libres propos, libres pensées

Sabotage des Nord Stream :

Vérité et Liberté d'Information sous l'Étouffoir dans les États Soumis d'Europe

 

C'est officiel, la "drôle de guerre" de l'UE contre la Russie est finie : Au cours d'un débat à l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’UE dans le cadre des discussions sur l’envoi de chars Leopard en Ukraine, la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena BAERBOCK, membre des Verts (Vert-de-gris ou Wehrmacht ?) l'a déclaré : "Le plus important et le plus crucial est que nous le fassions ensemble et que nous ne fassions pas le jeu des critiques en Europe, car nous (l'UE) sommes en guerre contre la Russie".

Cette déclaration de guerre sans équivoque s'oppose frontalement à l'opinion très majoritaire en Allemagne qui souhaite en venir au plus tôt à des négociations de paix plutôt que d'envenimer la situation par l'envoi de panzers qui leur remémore un peu trop l'homérique bataille de KOURSK, (juillet-août 1943) qui s'est précisément déroulée aux confins est de l'Ukraine (plus de 6.000 chars allemands et soviétiques engagés dans une lutte à mort, plus de 525.000 tués, blessés et disparus), où la Wehrmacht avait, peu après Stalingrad été laminée, ce qui avait (enfin) permis aux (alors) "alliés" occidentaux de l'URSS de pouvoir se précipiter au secours de la victoire et de proclamer au monde entier par le biais de leur fabrique à fictions historiques, Hollywood, qu'ils sont les vrais et ultimes vainqueurs du nazisme.

Et maintenant le monde entier le croit. Efficace.

   Il est vrai que Baerbock s'était déjà fait remarquer sur l'Ukraine en déclarant "Je me moque de ce que pensent mes électeurs." (Weil Ukraine Über Alles ?)

   Une vraie démocrate ! Et une érudite : elle avait déjà évoqué les "batailles de chars du 19ème siècle", parlé de pays qui sont "à des centaines de milliers de kilomètres" ou de "l'histoire coloniale allemande au Nigeria". Elle devrait être ministre de l'Inculture !

   On se demande bien ce que ses "chers électeurs" peuvent maintenant penser d'elle à leur tour, car elle n'est que le triste symbole de l'insondable néant intellectuel et politique dans lequel nos sociétés UE-péennes dites (autrefois) "civilisées" sont tombées.       En dépit de ses gesticulations belliqueuses, le 25 février 2023 à Berlin, une manifestation du mouvement "Aufstand für Frieden" (Soulèvement pour la Paix) a réuni plus de 50.000 personnes à l'appel de la députée Sahra Wagenknecht et de la célèbre journaliste militante Alice Schwarzer.

 

Car maintenant règnent le mensonge et la censure

Un député macronien, janv. 2023, France Info :

"L'UE a enfin réussi à se délivrer de sa dépendance à la Russie en termes d'énergie." Tant mieux !

On ne peut que s'en réjouir. Mais… bémol…

   Une députée allemande "Die Linke" sur le média américain Democracy Now ! Résumé : "L'industrie américaine va maintenant nous envoyer 1.100 tankers par an de leur GAZ DE SCHISTE SALE pour couvrir nos besoins. Ils font d'énormes profits, 200 à 300 millions d'euros par tanker. Et je ne vois pas comment nous pourrons nous permettre de payer cela, par rapport au gaz bon marché et bien moins sale de la Russie." L'UE est indépendante ? DE QUI ? Le macronien a menti ? La belle affaire ! Car pour qu'il y ait "désinformation", il faudrait qu'il y ait d'abord "information". EXEMPLE EMBLÉMATIQUE : l'énigmatique destruction des gazoducs NORD STREAM. Il nous faut bien comprendre que l'énorme renchérissement de l'énergie que nous subissons brutalement est essentiellement dû à un pur acte terroriste perpétré contre une infrastructure civile essentielle par nos bons "Amis" (fam. : amerloques en allemand). Le légendaire journaliste d'investigation américain Seymour "Sy" HERSH, 85 ans, maintes fois primé pour ses révélations fracassantes (plusieurs fois lauréat du Prix Pulitzer) a révélé grâce à des infos venant de ses bons contacts militaires et du renseignement US, indignés du comportement de voyou erratique de leur gouvernement, que celui-ci a donné l'ordre, sans en avertir le Congrès, (donc illégalement !) et sous le sceau du secret le plus absolu (tu parles !) de détruire sous la mer et sous le couvert d'un "exercice" de l'OTAN les gazoducs Nord Stream posés au fond de la mer Baltique.

   C'est un acte terroriste sans précédent contre les intérêts énergétiques de la RUSSIE, (certes !) mais AUSSI de ceux de l'UE et de trois des plus proches "Alliés" (= vassaux aveugles, sourds et muets) des USA : Allemagne, France, Pays-Bas, les cofinanceurs des pipe-lines, mais, (incroyable !) sans que ces derniers n'émettent la moindre protestation officielle : ils n'ont rien vu et affirment n'avoir aucune idée de qui a commis ce flagrant, incroyable et énorme acte de guerre économique contre eux. On sait qu'ils ont été pulvérisés, mais par qui ? Les USA ont immédiatement pointé du doigt les russes comme responsables de la destruction de ces installations (qui leur avaient coûté des milliards d'euros !) mais c'était tellement gros et fit rire tant de gens dotés d'un sou de raison (ou bien renseignés) que cette accusation fut vite dropée : le Procureur Fédéral d'Allemagne a statué "qu'aucune preuve ne liait les sabotages à la Russie". (Die Welt 4/02/23).

   Cela reste donc un mystère complet, du genre secret de Polichinelle. On sait, mais on s'assoit dessus de peur de fâcher le vieux Parrain du quartier. Trop dangereux ! Ainsi, après les multiples actes antérieurs de dure guerre économique par nos "Amis" contre nos propres intérêts, la preuve est faite définitivement qu'ils ne se préoccupent que des leurs en piétinant impitoyablement les nôtres et ceux de l'UE. Exemple, ALSTOM, dont un cadre français a été retenu 25 mois en otage dans les prisons US jusqu'à la signature de la vente de ses activités stratégiques à General Electric.

Ils ont aussi une forte emprise sur l'UE par la présence dans tous les rouages des États, y compris au plus haut sommet, de leurs "quislings" (collabos), souvent de "Young Leaders" endoctrinés par eux aux USA et souvent bien plus dévoués à l'Empire US qu'à leur propre pays.

   La révélation fracassante de Sy HERSH qui aurait dû faire les Unes de toute la presse internationale a été totalement dissimulée au grand public :

   Graham FULLER, analyste US, 20 ans de CIA : "…mais, plus important encore, cet événement a démontré que l’Amérique a réussi à étouffer tout commentaire public sur cet événement – dans les médias américains, mais surtout dans tous les médias européens, y compris dans l’État le plus durement impacté économiquement, l’Allemagne. Nous observons un étourdissant, presque inexplicable silence sur cet évènement international majeur" (son site). Total silence dans les "big médias", donc. Pourtant le quasi-gâteux BIDEN avait bien déjà bourdé publiquement en fuitant en présence de Scholz médusé, mais qui n'a pas moufté, qu'il le ferait. Et il l'a fait !

   Et Victoria NULAND qui avait organisé et financé de A à Z le très sanglant coup d'État de Kiev-Maïdan en 2014, (qui, selon l'aveu public le 13 février 2023 de Jens STOLTENBERG, actuel secrétaire général de l'OTAN, "est le vrai début de la guerre en Ukraine") a lâché tout aussi publiquement, "Je suis, et l'administration (US) l'est aussi, très satisfaite de savoir que Nord Stream est maintenant un tas de métal au fond de la mer."

   Par un miraculeux hasard ? La main de Dieu ? Et immédiatement après le sabotage, Radek Sikorski, un important politicien polonais envoya un tweet illustré d'une photo de l'explosion et un simple et court message extatique : "THANK YOU, USA !"

Il n'a pas remercié les russes ! S'est-il trompé ?

Les acolytes principaux du sabotage du siècle, les USA et la Norvège, gros fournisseurs de gaz "au prix du marché" (c.-à-d. : hors de prix !) sont les énormes bénéficiaires du coup, vu l'augmentation énorme et instantanée des prix de l'énergie. La Norvège a ainsi vu ses revenus pétro-gaziers multipliés d'un coup : Jens Stoltenberg, ami de très longue date des USA (il est qualifié de Tony Blair norvégien !) et actuel patron de l'OTAN a été 8 ans premier ministre de son pays (qui n'est pas membre de l'UE) : cela crée bien des liens (de complicité).

   Il est du club. Elle est aussi du club : la soi-disant "Verte" Baerbock (Global Young Leader !) n'a pas protesté ni même levé les sourcils devant les milliards de m3 de gaz relâchés à l'air libre, ni sur le fait que son pays et le nôtre vont devoir s'asseoir sur les milliards d'euros investis, pulvérisés sur ordre d'un président des USA, compromettant gravement leurs économies, leur prospérité et donc leur stabilité sociale. Mais c'est pour la bonne cause !                                          

RJ

 

 

"VERDICT" de l'ONU : "Le 27/03/23, par 3 voix POUR et 12 ABSTENTIONS, le Conseil de Sécurité rejette la demande russe d'une commission d’enquête."     Ils craignent donc tant que ça de divulguer la vérité ?